Aperçu Xenoblade Chronicles Definitive Edition – Nos premiers pas de titan sur ce remaster
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Rédigé par Quentin
Xenoblade Chronicles est initialement sorti chez nous en 2011 sur Wii, à une période où les J-RPG avaient quelque peu perdu de leur superbe avec des titres qui ont divisé comme Final Fantasy XIII. Malgré une Wii assez faible techniquement pour un projet aussi ambitieux (qui restait tout de même bluffant sur cette machine) que celui-ci, le studio Monolith Soft a su donner vie à un chef d’oeuvre qui est encore aujourd’hui dans les mémoires.
Après un passage sur New 3DS, le titre profite d’un remaster sur Switch que l’on a pu prendre en main durant un bon paquet d’heures. Voici nos premières impressions sur ce Xenoblade Chronicles Definitive Edition.
Conditions d’aperçu : Nous avons joué une trentaine d’heures sur le jeu principal en parcourant la quête principal et en faisant quelques quêtes annexes. Nous avons également entamé l’épilogue (deux heures environ). On précise tout de même que nous avions déjà terminé le jeu sur Wii à l’époque. En ce qui concerne la prise en main, nous avons principalement joué en mode dock et un quart du temps en mode portable.
« Les chtis homz à Mekonis »
Xenoblade Chronicles n’a plus grand chose à prouver, il est et restera un grand JRPG. Les éloges ne manquent pas : un scénario prenant de bout en bout, un casting japonais 5 étoiles avec des voix iconiques comme celles de Vegeta et Cell dans Dragon Ball, une bande-son incroyable provenant d’une collaboration de grands noms comme Yoko Shimomura (Kingdom Hearts), et ce sentiment d’évasion saisissant. Un superbe voyage où l’on parcourt de grands espaces dans un univers immense et original puisque l’on évolue sur deux gigantesques titans figés dans un océan encore plus vaste.
Le système de combat mélangeant temps réel et stratégie ne faisait pas l’unanimité et la surdose de quêtes annexes pouvaient faire grincer des dents, mais s’il y avait bien un énorme problème avec ce jeu, c’était son aspect technique dépassé. Il était presque impossible de découvrir ou de refaire ce bijou sans se piquer fortement les yeux avec cette aliasing envahissant et ce flou gâchant les superbes paysages. Une chose est sûre, après une bonne quinzaine d’heures sur ce remaster, Xenoblade Chronicles Definitive Edition rend enfin justice au bébé de Monolith.
Malgré de rares textures baveuses, les panoramas sont à couper le souffle, et les nouveaux modèles des personnages permettent de mieux retranscrire les sentiments de chacun (même si certains regretteront ce look old school à la Vagrant Story). Non content de redonner un coup de jeune et de sublimer le potentiel artistique du RPG, il profite également de nombreuses améliorations au niveau de l’ergonomie. Ce n’est pas parfait en ce qui concerne les équipements, cependant on pense surtout par exemple au sociogramme (un énorme schéma regroupant les habitants des différentes villes et les relations entre eux) qui est désormais bien plus lisible avec une description détaillée des habitants avec toutes les informations disponibles dans un menu.
Monado ré mi fa sol…
De ce que l’on a pu voir jusque là, il tient la route aussi bien en mode dock qu’en mode portable, même si le jeu est indéniablement un peu moins beau de cette façon. Toutefois, nous sommes loin des difficultés rencontrées sur Xenoblade Chronicles 2 à ce niveau-là. Graphiquement ce ne sera évidemment pas une claque sur Switch, remaster oblige, mais force est de constater qu’il tient ses promesses avec une fluidité à toute épreuve malgré la tonne d’éléments à l’écran.
Pour revenir à la bande-son de Yoko Shimomura, Ace +, et Manami Kyota, les nouvelles versions sont tout bonnement sublimes. Les anciennes font encore très bien l’affaire, et il est possible de changer à tout moment entre l’ancien et le nouveau (petit détail sympathique, ces changements sont divisés en 2 parties : combats et exploration) dans les options. Il faut donc voir ça comme du bon gros bonus. Mention spéciale pour les nouvelles versions de « You Will Know Our Names » et « Mechanical Rhythm » qui se démarquent des morceaux originaux.
Un petit mot rapide tout de même sur le chapitre inédit « Un avenir commun » que nous avons à peine entamé. On ne s’étalera pas bien entendu sur l’histoire pour éviter tout spoil, car ces événements se déroulent un an après la fin du jeu, mais les premières sensations rappellent beaucoup ce que l’on a eu avec le stand alone Xenoblade Chronicles 2 : Torna The Golden Country. Une agréable surprise pour le moment avec même un premier thème de combat très « disco » qui contraste avec le thème très jazzy de Torna.
Bien que Nintendo ait la main lourde avec les remasters ces temps-ci, celui de Xenoblade Chronicles est totalement justifié. Les ambitions un peu trop grandes posées sur Wii prennent forme sur Switch avec un lifting qui rend la découverte (ou la redécouverte) bien plus abordable. Nous avons constaté quelques rares inégalités graphiques au cours de ces premières heures, mais globalement on sent que le travail a été fait avec sérieux. Mention spéciale pour la bande-son qui profite de nouvelles versions sublimes en plus des anciennes, ce qui mettra tout le monde d’accord. Nous reviendrons plus en détail sur ce mastodonte lors du futur test, et particulièrement sur l’épilogue, mais tout cela sent très bon.
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Date de sortie : 29/05/2020