Ashly Burch, l’actrice derrière Aloy (Horizon), réagit à la vidéo de Sony utilisant l’IA pour son personnage
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Rédigé par Jordan
Dans la grande course à l’IA générative, les actrices et acteurs peuvent se sentir de plus en plus démunis. Si une grève organisée par le syndicat SAG-AFTRA a toujours lieu pour tenter de protéger les droits des artistes, les grandes entreprises avancent sur le sujet sans demander l’avis de personne. Comme Sony qui n’a pas hésité à utiliser le personnage d’Aloy (la saga Horizon) pour illustrer ses avancées dans le domaine, ce qui n’a pas manqué de faire réagir son actrice Ashly Burch.

Une inquiétude plus globale que pour son propre role
Si le personnage d’Aloy n’appartient pas à Ashly Burch, on peut imaginer qu’elle a tout de même un avis à prendre en compte ici. La vidéo de Sony n’est pas allée jusqu’à réutiliser des morceaux de la voix de l’actrice (encore heureux), mais voir sa voix être remplacée par une IA sans âme n’a sans doute pas été agréable pour Burch. Elle a donc pris la parole sur Instagram, en voulant d’abord se montrer rassurante (peut-être aussi pour elle-même) :
« J’ai vu la démo technique plus tôt cette semaine. Guerrilla m’a contacté pour me faire savoir que la démo ne reflétait rien de ce qui était en cours de développement. Ils n’ont utilisé aucune de mes performances, ni aucune de mes données faciales ou vocales. Guerrilla possède Aloy en tant que personnage. »
Elle ajoute que ses inquiétudes sur le sujet dépassent le rôle d’Aloy, dans le sens où si elle se sent confiante vis à vis de Guerrilla et de son poste, mais où elle sait bien que l’IA générative peut menacer des emplois de manière plus globale :
« Je suis inquiète, et pas spécifiquement pour Guerrilla, Horizon, ma performance ou ma carrière. Même moi, je suis inquiète pour cette forme d’art, la performance vidéoludique. Nous sommes actuellement en grève. La SAG-AFTRA est en grève contre les jeux vidéo à cause de l’IA, parce que cette technologie existe et parce que nous savons que les éditeurs de jeux vidéo souhaitent l’utiliser. Nous demandons des protections […] Je suis inquiet non pas parce que la technologie existe, ni même parce que les éditeurs de jeux vidéo souhaitent l’utiliser, car bien sûr, ils veulent utiliser les avancées technologiques. J’imagine simplement la sortie d’une vidéo comme celle-ci, avec la performance d’un acteur, la voix, le visage ou les mouvements de quelqu’un, et la possibilité que si nous perdons ce combat, que cette personne ait plus de recours. »
La grève continue effectivement du côté de la SAG-AFTRA, faute d’accord convenable trouvé. Autant dire que le climat dans lequel cette vidéo est sortie est particulièrement tendu entre les artistes et les éditeurs.