Assassin’s Creed – Blade of Shao Jun : Présentation et avis sur le manga de Mana Books
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Rédigé par Ludvig Auvens
De nos jours, il est rare de croiser un « gamer » n’ayant jamais posé les yeux sur un Assassin’s Creed. Et, si depuis quelques années la franchise tente de s’imposer à travers d’autres médias, on ne peut pas vraiment dire que ces essais soient une grande réussite. Malgré tout, et après un Assassin’s Creed – Awakening à la qualité très discutable, une seconde tentative arrive chez nous avec Assassin’s Creed : Blade of Shao Jun.
C’est via Mana Books que la franchise va à nouveau poser ses bagages. Cette fois-ci, c’est une adaptation de l’un des trois arcs d’Assassin’s Creed Chronicles qui nous est servie. Plus précisément, les lecteurs suivront Shao Jun en plein déclin de la dynastie Ming, comme c’était le cas dans Assassin’s Creed : China.
Mais la demoiselle a appris auprès du plus grand (Ezio Auditore), ce passage au format manga hérite-t-il de la qualité des softs de l’italien ou sommes-nous plutôt face à une adaptation forcée dénuée de tout intérêt ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre ensemble !
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ToggleUn décor qui nous rappelle le jeu « China »
Pour celles et ceux ayant touché au titre d’origine, le contexte historique n’est pas à rappeler. Pour les autres, sachez que cette aventure prend place en Chine, en 1526, alors que la dynastie Ming commence à sombrer. Dans ce tumulte, les templiers vont prendre une place de plus en plus importante, gagnant du pouvoir sous le noms « Les Huit Tigres ». Cherchant l’hégémonie, ce groupuscule s’était employé, quelques années plus tôt, à éradiquer la branche chinoise de la confrérie des assassins. Tous ? Non ! Shao Jun était parvenue à s’échapper.
Trouvant refuge à Florence, la jeune femme va recevoir les enseignements de l’assassin le plus connu de la licence : Ezio Auditore. Si son entraînement n’est pas présenté visuellement, on sait cependant que l’assassin italien lui a remis une boîte à laquelle les templiers s’intéressent grandement. Nous retrouvons alors Shao Jun quelques années plus tard, de retour en Chine, poussée par deux objectifs : anéantir le groupuscule templier et ramener à la vie sa confrérie disparue. Une épopée à travers tout le pays est alors lancée.
Ainsi, le lecteur est amené à découvrir le port de Macao, la grand muraille de Chine ou encore l’intérieur des navires de l’époque. Mais, qui dit Assassin’s Creed dit aussi lien avec le présent. En effet, nous retrouvons rapidement Lisa Huang, jeune demoiselle aux excès de violence importants. Dans son A.D.N. circule celui de l’assassin. Via l’Animus, elle plonge dans le passé de son aïeule afin de tenter de soigner ses crises de rage. Mais, ce qu’elle ne sait pas, c’est que celle qui « l’aide » est en fait une représentante des templiers. Bref, un schéma plutôt classique pour la licence.
Cette femme, c’est le docteur Akagami, qui prétend vouloir aider la jeune femme à se contrôler. Au final, sa véritable aspiration est de trouver la fameuse boîte que Shao Jun avait en sa possession. Et, pour atteindre son but, tous les coups sont permis, même si cela doit mettre Lisa en situation physique ou psychologique critique. Nul doute que la suite nous en montrera plus à ce sujet et il nous tarde de découvrir comment la jeune femme va s’extirper de tout ça !
Kurata Minoji sur la route de la réussite ?
Dès lors, que dire en comparaison du jeu d’origine ? Eh bien, on retrouve le récit de l’opus, plutôt bien respecté. Cependant, cette adaptation apporte quelques petites choses qui n’étaient pas présentes dans le titre. Et cette liberté prise par Kurata Minoji (le mangaka derrière l’adaptation) est un véritable plus pour la série. Non seulement cela permet de mieux comprendre certains enjeux, mais cela ajoute aussi une certaine véracité historique bienvenue.
En plus, cette intrigue est bien amenée, avec des transitions réussies. On sent que l’auteur voulait soigner la présentation et la narration de son œuvre. De quoi combler les joueurs qui avaient adoré « China », tout en contentant ceux qui avaient décrié ce dernier à l’époque. Pour les nouveaux venus, ce manga pourra vous faire découvrir l’intrigue d’un Assassin’s Creed qui avait eu du mal à convaincre à l’époque de sa sortie, dans une proposition qui s’avère être meilleure que le support originel.
D’ailleurs, même si c’est sa première série importante, Kurata Minoji nous sert des visuels intéressants et entrant en adéquation avec l’héroïne et le décor historique du titre de base. Son style est travaillé, détaillé, et la découpage des cases permet une certaine fluidité dans la narration. C’est donc un presque sans faute de ce côté-là. Pourquoi presque ? Car certaines phases de combat sont un peu brouillonnes. Bon, après, il est vrai que certains combats deviennent vite « illisibles » même dans les jeux Assassin’s Creed. Donc, pouvons-nous vraiment lui en vouloir ?
Aussi, le rythme proposé d’entrée de jeu nous suggère que cette série ne durera pas 20 tomes. De quoi nous proposer une nouvelle licence assez rapidement ? Pourquoi pas déjà imaginer que, à la manière d’un Oliver Bowden, Kurata Minoji nous proposer une adaptation de plusieurs autres jeux. Et pourquoi ne pas imaginer que Blade of Shao Jun soit suivi par une adaptation de India et/ou Russia ? Sans doute les chiffres de ventes de cette série orienteront la décision quant à d’autres adaptations.
Faut-il craquer pour Assassin’s Creed : Blade of Shao Jun ?
Mais, alors, faut-il passer à l’acte d’achat ? Ce premier tome d’Assassin’s Creed : Blade of Shao Jun vaut-il le coup d’œil, vaut-il que l’on bourse un peu moins de 8 € pour s’essayer à une histoire qui nous est, pour la plupart, déjà plus ou moins connue ? Compte-tenu de tous les points positifs de ce premier volume, la réponse est assez claire : oui.
Du moins, le temps que nous avons passé à lire ce manga nous a convaincu. La narration est bonne et le style du mangaka est très propre. Si le jeu China n’a pas laissé un souvenir intarissable, cette adaptation est de loin meilleure que la proposition vidéoludique. Les personnages sont intéressants et les libertés prises par l’auteur apporte un plus indéniable à l’ensemble.
Acheter Assassin's Creed : Blade of Shao Jun sur AmazonPour conclure, il ne nous reste qu’une seule chose à dire : il nous tarde de pouvoir dévorer la suite de ce Blade of Shao Jun. Tout ce qu’il faut pour une série prometteuse est présent dans le premier tome. Reste à ce que l’auteur gère un peu mieux les phases de combat et nous serons devant un excellent divertissement mêlant infiltration et action.
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Date de sortie : 22/04/2015