Atlas Fallen : Reign of Sand : Que vaut cette version améliorée du jeu de Deck13 ?
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Rédigé par Mathieu Corso
Atlas Fallen, produit par Deck13 que l’on connait pour les très sympathique The Surge, n’avait pas forcément fait l’unanimité lors de sa sortie l’année dernière. Il faut dire que malgré un gameplay très agréable et un système de jeu bien calibré, le titre ne réussisait pas à prendre avec ses nombreux soucis qui ternissaient l’expérience. Aujourd’hui, le soft est de retour dans une version définitive, se nommant Atlas Fallen : Reign of Sand. Avec de nouveaux éléments ajoutés et une narration retravaillée via cette grosse mise à jour, cette nouvelle version d’Atlas Fallen est-elle meilleure et plus excitante ?
Atlas Fallen, le mal aimé à sa sortie
Atlas Fallen n’a pas fait l’unanimité à sa sortie il y a un an. Pourtant, l’histoire de départ est sympa. Vous êtes un sans nom, et vous trouvez par hasard un gantelet magique où niche Nyaal, que vous apprendrez à connaitre au fil du jeu. Qui plus est, vous aurez aussi pour objectif final de mettre hors d’état de nuire Thelos, le dieu du soleil aux desseins peu recommandables. Mais comme nous l’avions déjà évoqué dans notre test, la narration, bien que sauvée par son lore, est prévisible malgré quelques petits rebondissements.
Qui plus est, malgré quelques panoramas chouettes, le soft a beaucoup peiné à offrir des environnements clinquants, laissant globalement une impression fade. Le jeu reste cependant joli dans ses divers environnements, en plus d’être d’une fluidité sans faille. Seulement voilà, pour un jeu AA cela reste chouette, sans non plus nous faire tomber de notre chaise malgré quelques effets de particules sur les monstres plutôt bluffant, montrant le talent indéniable du studio Deck 13. De plus, quelques musiques sont fort appréciables.
Certains points sont donc inégaux, bien qu’Atlas Fallen ait pourtant un gameplay qui fonctionne bien. Le concept est super cool sur le papier, avec une jauge de ferveur qui permet de faire de plus en plus de dégâts en se remplissant. Mais à l’inverse, si vous vous faites toucher avec une jauge pleine, vous prendrez beaucoup de dégâts. Ce gameplay à double tranchant est, il faut le dire, ultra jouissif avec un feeling aussi pêchu que brutal. Les pierres d’essences donnent aussi des compétences passives et actives intéressantes, et ces dernières s’enclenchent une fois un niveau sur trois atteint sur la jauge de ferveur par exemple.
Tout est relativement bien ficelé, mais Atlas Fallen a un beaucoup été critiqué vis-à-vis des différents écueils qui nuisent à son gameplay, ainsi qu’à son système de progression. Des imprécisions sur les combats et le verrouillage des ennemis n’aident pas, tandis que le bestiaire ou encore une répétitivité sur la quête principale ont de quoi faire ronchonner. De plus, les sets d’armures sont terriblement sous-exploités, bien qu’il y en ait plusieurs et qu’ils soient améliorables via l’essence que l’on récolte.
Par ailleurs, même ses différentes cartes ouvertes, bien que proposant une exploration grisante, n’ont qu’assez peu d’activités à offrir, si ce n’est des services ou quêtes secondaires dispensables, voire des sous-activités annexes peu réjouissantes. Mais cela, c’était avant sa mise à jour Reign of Sand, qui apporte un réel contenu, et qui corrige certains éléments.
Reign of Sand, ou une nouvelle version du jeu qui n’apporte que du positif
En effet, il faut savoir dans un premier temps qu’Atlas Fallen: Reign of Sand modifie quelques éléments du scénario. Ainsi, l’introduction du jeu qui n’en finissait plus est tronquée pour proposer quelque chose de plus digeste, tout en n’expédiant pas directement certains éléments. Cela permet de laisser une surprise totale sur quelques aspects de la narration. Il y aura bien évidemment les mêmes défauts sur le déroulement, mais le fait que tout ait été mis à jour comme les dialogues et les cinématiques est fort appréciable.
Tout ceci est malin, et notez que même le new game + incorporé dans cette mise à jour permet même de zapper l’introduction, afin de rentrer directement dans la première grande carte. Si la fin n’a pas été nécessairement changée, il faut dire que le travail abattu est dantesque, notamment sur l’aspect sonore, Ben Starr ayant réalisé un travail de dingue au niveau de l’acting pour le protagoniste, qui a largement gagné en qualité et donne quelque chose de plus vivant et crédible.
La grosse partie la plus intéressante de cette nouvelle mise à jour réside dans un tout nouvel environnement. Via des failles que vous trouvez désormais au fil de votre progression dans Atlas Fallen et dans lesquelles vous rentrez, vous contrôlerez directement Nyaal. Si le gameplay ne bouge pas forcément, vous aurez à disposition de nouvelles compétences à utiliser, faisant carrément appel à diverses ombres que vous affrontez d’habitude. Cela fait beaucoup de dégâts aux créatures, et remplit plus rapidement votre jauge de ferveur, afin d’exécuter des attaques ultimes stylées.
Rien qu’avec ça, le titre prend une tournure plus intéressante, et ce nouvel environnement apporte un peu plus de lore, mais également approfondi le personnage de Nyaal. Concrètement, ces différentes failles vous apprendront à chaque fois de nouvelles compétences, vous permettront de récupérer de nouvelles pierres d’essence surpuissantes, mais aussi d’affronter des boss. Ils sont haletants, et apportent un vent de fraicheur non négligeable. Notez en revanche que vous devrez parfois progresser sur la quête principale afin de pouvoir avancer dans les prochaines failles, et en apprendre toujours plus sur le monde d’Atlas Fallen.
Parmi les autres ajouts intéressants il y a de nouveaux ennemis plutôt agaçants à affronter certes, mais aussi d’autres failles corrompues. A l’inverse des failles apportant un peu plus de lore, celles-ci se résument à des vagues d’ennemis. Une fois tous vaincus, vous pourrez récolter de nouvelles récompenses comme des cosmétiques ou bien des pierres d’essence apportant des bonus, voire invoquant des attaques très efficaces. Cela apporte une pointe de diversité en matière de récompenses, atténuant un peu le côté répétitif du soft. Cela dit, cela n’enlève en rien les écueils dans le gameplay, encore et toujours présents…
On termine avec le New Game+. En plus d’offrir un nouveau mode de difficulté très ardu, sachez que ce dernier vous réserve une autre surprise. Effectivement, ce nouveau mode, apparaissant une fois le jeu terminé, vous donne également accès à trois nouveaux sets d’armure, pour mieux aborder vos nouveaux combats, qui seront fort complexes.
Que retenir de cette grosse mise à jour nommée Atlas Fallen: Reign of Sand ? Très franchement, que du positif ! S’il y a toujours les mêmes défauts et la même progression qui plombent un peu le jeu original, les ajouts apportent un atout supplémentaire à l’expérience. Avec une nouvelle intro plus courte et digeste, mais également de nouveaux ennemis ainsi qu’un nouvel environnement avec les failles, autant dire que Deck13 a bichonné comme il se doit Atlas Fallen, qui rentre dans une dimension un peu plus intéressante. Cette mise à jour, entièrement gratuite pour les possesseurs du jeu, représente un véritable intérêt d’y retourner ne serait-ce qu’avec ses ajouts intéressants, et son New Game+ réjouissant. Clairement, le jeu est infiniment meilleur dans cette disposition, et vous pouvez aisément rajouter un petit point par rapport à notre test depuis cette mise à jour vraiment excitante, et exacerbant ce goût de reviens-y.
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Date de sortie : 10/08/2023