Atomfall : On y a rejoué, le Fallout-like de Rebellion semble sur la bonne voie, même s’il doit encore convaincre
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Rédigé par Mathieu Corso
Après un constat prometteur à la Gamescom, la nouvelle licence de Rebellion qu’est Atomfall s’est de nouveau laissée approcher pour une session plus longue, soit une heure et demie. Le titre nous envoie en pleine campagne britannique 5 ans après la catastrophe nucléaire de Windscale, et nous proposera de survivre face à des communautés et des mutants hostiles, tout en cherchant à sortir d’une zone de quarantaine. Cette plus longue session nous a séduit sur quelques points, même si le titre doit en faire beaucoup plus pour nous convaincre définitivement.

Conditions d’aperçu : Nous avons joué via ParSec à Atomfall durant une heure et demie, sur une partie un peu plus avancée qu’à la Gamescom en matière d’équipements. A noter que les captures d’écran ont été fournies par l’éditeur.
Une campagne britannique pas comme les autres
Avant toute chose, sachez que cette longue session de jeu nous a propulsé dans une partie plus ou moins avancée. Afin de jouer dans des conditions optimales, nous étions déjà équipés de pas mal d’armes et de quelques accessoires, en plus d’une poignée de points de compétences à attribuer parmi quatre arbres disponibles. Du côté de l’histoire, nous savons déjà plus ou moins sa teneur, à savoir incarner un protagoniste se réveillant dans une zone de quarantaine, 5 ans après la catastrophe nucléaire de Windscale. Notre personnage, que l’on ne connait guère, va devoir se faire une place mais surtout trouver une échappatoire.
On attend bien entendu d’en savoir plus sur la qualité de la trame qui, ici, reste pour le moins bien floue. D’ailleurs, il faut savoir que le titre qui nous laissera clairement livré à nous même, nous permettra de rencontrer divers protagonistes, mais également de faire des choix. Concrètement et comme nous avons pu le voir dans notre session, il est possible de tuer tous les ennemis voire PNJ que l’on croise sur la carte. Evidemment, cela devrait avoir des conséquences sur la suite de notre progression, et il nous tarde de voir à quel degré cela changera l’expérience de jeu sur le produit fini. En tout cas, et c’est une certitude, tous les joueurs n’auront clairement pas la même expérience, et le titre veut proposer une certaine rejouabilité.
Par ailleurs, le soft aura, comme plus de la moitié des Action RPG, des choix de dialogue. Outre des quêtes qu’il vous faudra trouver de vous-même, vous aurez ainsi l’occasion de rencontrer une belle panoplie de personnages. Il nous est arrivé de rencontrer une vieille dame un peu paumée pour qui nous devions retrouver un de ses amis parti en expédition. Par la suite, nous avons aussi fait la connaissance d’un pasteur, nous confrontant à un meurtre qu’il était possible d’élucider. Concrètement, vous êtes libre de vos actes, et même si ce système de choix de dialogue vous permet de réagir comme bon vous semble entre des réponses plus agressives ou évasives, nous avions du mal à voir les effets après seulement une heure et demie de jeu.
Il faut admettre que la direction artistique de Atomfall nous a parue assez rafraichissante. Sur la seule map ouverte testée, force est de constater que l’esthétique employée dans le titre de Rebellion ne manque pas de charme, avec des forêts verdoyantes, en passant par de charmants petits villages purement britanniques qui ne seraient sans rappeler la série Le Prisonnier, ou encore Doctor Who dans l’habillage. Nous avons déjà hâte de voir les autres environnements sur les autres maps ouvertes du jeu final, afin d’observer si le titre arrive encore plus à nous impressionner. On est sur la bonne voie en matière de paysages même s’il faut avouer qu’à sa sortie le 27 mars prochain, le soft ne va pas non plus nous éblouir plus que ça en raison d’une technique datée.
Grisant à explorer, avec un gameplay qui doit encore nous convaincre
L’exploration sera le nerf de la guerre dans Atomfall, et elle nous a semblé convaincante. Comme expliqué plus haut, vous serez livré à vous-même, et seul vadrouiller à travers les différentes maps ouvertes vous permettra de découvrir de nouveaux endroits, mais également diverses quêtes. Sur notre partie par exemple, nous avions par ailleurs découvert un hélicoptère qui s’est écrasé avec à l’intérieur, une note vous indiquant approximativement où se trouvait une protagoniste, en l’occurrence la docteure Garrow. C’est à partir de là que nous avons continué à explorer les environs, afin de tenter de la retrouver.
Concrètement, Atomfall ne va pas réellement vous prendre par la main, et ce sera à vous de choisir où vous voulez aller et ce que vous voulez faire. L’interface est globalement minimaliste, et seule l’exploration vous récompensera en vous offrant çà et là quelques guides d’entrainement pour découvrir de nouvelles compétences parmi quatre arbres (pour la suivie, combat, furtivité etc…), mais aussi d’autres manuels afin d’assigner, par exemple, vos points sur une habileté que vous avez fraichement déverrouillée. Le détecteur de métal sera aussi votre meilleur ami pour dénicher quelques ressources pour du crafting, voire quelques munitions supplémentaires si vous avez de la chance.
Le soft donne aussi le choix aux joueurs de se battre ou non, voire de se frotter à loisir aux divers cultistes que l’on rencontre. C’est d’ailleurs le gameplay des combats qui nous a un peu refroidis, avec un côté mollasson et quelques imprécisions qui se font ressentir. Bien qu’il y ait une mécanique de coup de pied pour repousser les ennemis, à défaut de parader ou esquiver, il faut dire que même les coups portés ne sont pas plus impactant que ça. Comme une impression de frapper dans du chewing-gum. Qui plus est, l’IA n’est pas non plus futée, et l’infiltration nous a paru encore laborieuse. Il y aura bien des compétences permettant de se faire encore plus discret et donc d’atténuer cela. Cependant, il faudra voir sur une bien plus longue session de jeu si l’acquisition de ces compétences peut rendre l’expérience furtive plus jouissive que ça.
Le level-design semble en revanche plutôt soigné. Rien que sur cette première map, avec pas mal d’environnements à explorer, et une verticalité bienvenue. A priori, Atomfall devrait avoir environ six grandes cartes, et il sera possible de retourner sur celles-ci au fil de notre progression. Le jeu sera donc libre de ce côté-là. N’en déplaise aux inconditionnels du monde ouvert, on retrouve un système de zones interconnectées à la Avowed et The Outer Worlds. Le côté Fallout n’est pas en reste, avec un système d’inventaire que nous avons pu voir, mais est hélas relativement austère et pas forcément bien ficelé. Bien entendu, le titre aura une forte connotation survie, dans la mesure où il va falloir compter chaque ressource et surtout, chaque balle dans votre chargeur pour mieux appréhender de potentiels affrontements.
A noter par contre qu’il ne sera visiblement pas possible d’améliorer nos armes au cours de notre périple. Ce qui n’est pas plus mal dans la mesure où il semble aisé de trouver des armes, certes, mais vous devrez par contre choisir qui attaquer et quand utiliser vos munitions qui seront visiblement une denrée rare. La difficulté, pour l’heure, nous a parue quand même un poil élevée si on fonce dans le tas sans réfléchir, mais il semblerait que ce soit plus une question de maitrise qu’autre chose, étant donné que cette courte session ne nous a pas réellement permis de nous familiariser à toutes les subtilités de gameplay de Atomfall.
Que retenir de cette seconde prise en main plus longue sur Atomfall ? Dans l’absolu, le charme britannique du bébé de Rebellion opère, mais nous ressortons de cette session avec beaucoup d’inconnues qui rendent notre impression un peu tiède. Si le côté exploration et liberté s’avère grisant tout en essayant de se démarquer des mondes ouverts actuels trop dirigistes, on reste encore de marbre sur le cœur des combats qui semblent encore mollassons, et avec des soucis d’IA qui pourraient bien ternir l’expérience. Qui plus est, on attend au tournant la narration qui, on l’espère, saura nous surprendre, car le mystère plane encore sur son écriture. Pour l’heure, nous sommes à moitié convaincus par la proposition qui nous parait classique, mais plaisante. Il faudra voir si nos doutes seront levés à sa sortie le 27 mars prochain sur PC, PS5, Xbox Series, Xbox One et PS4.