Atomic Heart – Enchantment Under The Sea : Ce troisième DLC nous offre une petite sucrerie sympathique avant sa conclusion
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Rédigé par Mathieu Corso
Atomic Heart continue son histoire avec ce troisième DLC intitulé Enchantment Under The Sea. Après un périple sous acide avec Trapped in Limbo, notre Major P-3 est enfin sorti de cet enfer des limbes, et va devoir, avec sa dulcinée Katya, retrouver les précieux anneaux et mettre fin aux agissements de Char-Les. Ce nouveau contenu téléchargeable offre une expérience toujours agréable certes, mais avec les mêmes vilains défauts qui trainent depuis le jeu de base…

Des airs de Rapture…
La narration d’Atomic Heart poursuit ce qu’elle a commencé avec le troisième DLC, mais nous apporte une nouvelle frustration sur sa fin. Notre Major P-3 est désormais sorti difficilement des limbes, et a pu transférer la conscience de sa douce et tendre Katya dans son gantelet. Nos comparses vont devoir s’entraider pour retrouver les anneaux qui peuvent signifier le début de leur liberté. Seulement voilà, et si vous vous en souvenez bien, notre héros avait bêtement balancé les anneaux dans la mer sous les ordres de Char-Les dans le jeu de base, et Sergueï va donc devoir trouver un moyen de remettre le grappin dessus, alors que nos protagonistes découvrent en même temps une mystérieuse cité sous-marine.
Atomic Heart – Enchantment Under The Sea nous propose ainsi une escapade beaucoup plus sous-marine dans ce troisième contenu téléchargeable, avec une narration qui reste en dents de scie. Bien que la relation de notre « couple » évolue au fil de notre progression et que quelques légers rebondissements viennent un minimum nous surprendre, il faut admettre que les enjeux de ce troisième épisode sont trop gentillets. De plus et on s’en doutait, le soft bénéficie d’une fin frustrante, nous forçant à attendre le dernier contenu téléchargeable avec impatience… Très clairement, on ne peut pas dire que le DLC puisse vraiment nous captiver, même si nous trépignons d’impatience de connaitre le fin mot de l’histoire.
Cependant, on retrouve un humour qui faisait déjà mouche dans le jeu de base. Outre une certaine situation encore salace avec le robot Nora qui a toujours chaud au capot pour un rien, force est d’admettre que Mundfish s’est quand même un peu calmé sur les connotations sexuelles barbantes des précédents DLC. Quelques situations arrivent à nous décrocher un sourire. Sachez aussi que les choix de dialogue font leur retour. Déjà plus ou moins factices par rapport à la notion de choix dans le jeu de base, il en va malheureusement de même ici. Vous pourrez parler à divers personnages que vous rencontrez dans votre périple, mais cela ne servira qu’à en apprendre plus sur leur background, ou d’autres infos complémentaires. Encore une mécanique sous-exploitée, et on sent que Mundfish ne s’est pas embêté à faire des efforts.
Toutefois, et il faut le reconnaitre, la direction artistique de cet épisode téléchargeable a de quoi nous impressionner une fois de plus. Déjà bluffant sur le jeu de base, il faut bien avouer que le studio Mundfish a encore montré tout son talent. Les panoramas sont toujours aussi clinquants, et même si quelques inspirations sautent aux yeux (on pense à Rapture dans Bioshock), force est de constater que les décors offrent encore une certaine prestance. Il nous est même arrivé de nous arrêter un moment, afin d’observer les environnements qui en jettent. Bien entendu, on pourra certainement pester sur quelques assets qui ont été repris du jeu de base, certes, mais il faut dire que le résultat est cohérent, et doté une nouvelle fois d’un chara design soigné, notamment les nouveaux ennemis à affronter.
Des nouveautés qui n’effacent pas les nombreux écueils
En plus d’une intrigue irrégulière même si nous avons vu pire, ne vous attendez pas à un changement radical sur le gameplay. Effectivement et nous l’avions déjà pointé du doigt dans notre test jadis, le feeling dans les mouvements de notre personnage voire dans les combats est perfectible, ce qui est encore plus vrai deux années après sa sortie. L’ensemble est toujours lent, imprécis et le fait de se faire projeter à terre, nous forçant à attendre quelques secondes avant de se relever et esquiver le prochain coup, devient une véritable corvée. A un tel point que contre les nouvelle créatures marines présentes dans ce DLC, les phases de baston en devenaient presque un calvaire, avec ce côté rigide qui aura le don de vous procurer des crises de nerfs, surtout dans les combats de boss.
Bien entendu, le titre reste jouable, mais Mundfish n’a pas trouvé important d’un minimum retoucher le gameplay, ce qui est regrettable. A contrario, nous pourrons nous consoler avec les quelques nouveautés introduites, avec d’ores et déjà le fouet. Ce dernier, en plus de vous permettre d’atteindre des endroits inaccessibles de manière instantanée, offre qui plus est une verticalité plaisante au level-design. De plus, notre major s’offre une nouvelle arme de corps à corps avec le Thunderclap, une masse qui fait énormément de dégâts aux ennemis.
Ces deux subtilités de gameplay viennent apporter un léger souffle de fraicheur, comme le fusil à double canon. Notre héros pourra désormais utiliser le joujou de mamie Zina, disposant d’une puissance de feu démesurée, et pouvant faire aussi office de lance-grenades, rien que ça. De plus, vous pourrez vous servir d’un nouveau pouvoir à base de polymère, avec le lancer de boule de feu. Il s’agira d’une compétence rechargeable autorisant le joueur à balancer à loisir des énormes boules de feu sur les ennemis, faisant des dégâts de zone surpuissants. Bien que tout ceci ne règle pas les nombreux écueils du jeu de base, force est de constater que ces nouveautés apportent un plus non négligeable au titre.
Quid du cœur du jeu dans tout ça ? Eh bien, sachez dans un premier temps que le système d’amélioration des armes est toujours le même, et que le système de compétences des polymères a quant à lui été beaucoup simplifié. Le premier point est finalement toujours efficace avec cette possibilité de crafter uniquement une AK 47, et d’améliorer les nouvelles armes dont vous disposez. Quant au second aspect, cela permet justement au titre d’aller à l’essentiel, et de ne pas s’embourber dans un trop plein de choix de polymères jusqu’à s’y perdre. D’ailleurs, et ce n’est pas plus mal, il n’est pas possible d’obtenir des points de compétences pour ce système et c’est logique, dans la mesure où notre personnage est déjà à son maximum.
Concernant enfin sa progression et son atmosphère sonore, c’est le jackpot, ou presque. Dans les quatre petites heures qu’il faut pour clôturer ce DLC, le cheminement est équilibré au premier abord. On alterne entre combats contre de nouveaux ennemis colossaux, et quelques séquences orientées puzzles environnementaux avec un soupçon de plateforme. Bien que le soft varie les plaisirs et reste dans un esprit plus linéaire appréciable, on en revient au même point avec un gameplay toujours archaïque, et qui n’est d’ailleurs pas réellement taillé pour de la plateforme.
Cependant et nous nous devons de le reconnaitre, la progression dans le soft n’est jamais monotone, et les deux combats de boss présents offrent un spectacle impressionnant. Au passage, la bande-son claque toujours autant avec du metal électro russe qui rythme avec brio les combats. Pour terminer, notez que les doublages français sont toujours impeccables, ce qui change de certains titres sortis ces dernières semaines…
En attendant la conclusion définitive avec son quatrième contenu téléchargeable qui se fait attendre, Atomic Heart – Enchantment Under The Sea reste dans le même jus que le jeu de base. En plus d’une narration qui tient toujours la route et une atmosphère graphique et sonore saisissante, le titre s’embellit de nouveautés apportant un léger plus. Et bien qu’il ait fait des efforts en apportant un peu plus de simplicité dans l’utilisation des pouvoirs à base de polymère et en réduisant le nombre d’armes, il faut bien avouer que les défauts du jeu de base ternissent une nouvelle fois tout le reste. Reste que l’expérience de ce DLC est hypnotisante et même si on aperçoit aisément la patte Bioshock, cette poursuite de l’histoire du jeu de base est à faire ne serait-ce que pour cette ambiance si particulière, et ses nouveautés un poil rafraichissantes.