Avatar Frontiers of Pandora : Notre avis après avoir joué près de 3h au prochain jeu d’Ubisoft
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Rédigé par Florian
Alors que la saga de James Cameron détient désormais 2 films et s’apprête à en produire 3 autres dans les prochaines années, la licence Avatar revient sur le devant de la scène en cette fin d’année en nous proposant un jeu d’envergure développé par Ubisoft Massive, Avatar Frontiers of Pandora, prévu pour le 7 décembre prochain sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X/S. Il y a quelques jours, nous avons pu essayer le prochain jeu de l’éditeur français, durant près de 3h sur PC via une session en ligne. Nous avons utilisé notre manette DualSense pour jouer avec tous les paramètres graphiques au maximum, le tout au niveau de difficulté moyen. Voici nos premières impressions en terres Na’vi.
Si vous avez déjà vu les films de la franchise de James Cameron, et si vous êtes un tantinet aventurier ou aventurière dans l’âme, vous avez très certainement déjà eu envie de vous plonger au cœur de Pandora et de ses faunes et flores passionnantes, chose qui sera désormais possible dès cette fin d’année. Pourtant, ce Avatar Frontiers of Pandora n’est pas la première incursion vidéoludique pour la licence. Les connaisseurs ou les plus téméraires d’entre vous ont pu potentiellement s’essayer à Avatar: The Game, sorti en 2009 et déjà édité par Ubisoft. Une fournée pas très convaincante qui n’aura obtenu qu’un petit 59/100 de score Metacritic.
Avec cette seconde chance, ce second essai, Ubisoft a mis les petits plats dans les grands pour tenter de nous servir une production à la hauteur du succès commercial et critique de la franchise portée par Sam Worthington et Zoe Saldana. Monde ouvert gigantesque, représentation fidèle des Na’vis et de leurs coutumes, possibilité de posséder son propre Ikran, etc… La proposition semble alléchante et après plusieurs heures passées en compagnie de ces grands êtes bleus, nous sommes en mesure de confirmer qu’il y a de très nombreux points positifs qui semblent se profiler pour le jeu complet, tandis que quelques écueils viennent tout de même tempérer nos propos.
Sommaire
ToggleJe suis enfin un Na’Vi !
Revenons tout de suite dans le vif du sujet, car il faut le dire, lorsque nous avons pu poser les mains sur la prochaine production d’Ubisoft, décidément très productif en cette fin d’année après The Crew Motorfest, Just Dance 2024 et Assassin’s Creed Mirage, nous avons été tout simplement soufflés par la fidélité avec laquelle le monde immense et touffu de Pandora prenait vie devant nos yeux ébahis. Au cœur d’une région centrale, Kinglor Forest, nous avons pu voir toute une multitude de panoramas et paysages se dessiner devant nous : d’immenses prairies, des monts et autres collines, des étendues d’eau etc., avec une belle distance d’affichage.
Tout était d’une extrême cohérence et convenait parfaitement à l’univers que l’on a pris l’habitude de voir dans le premier film Avatar notamment. De nombreuses espèces de plantes ont été reproduites, tout comme certaines créatures que l’on a pu rencontrer, tandis que les us et coutumes nous ont semblé, pour la plupart, très bien réorchestrés dans cette œuvre qui semble réellement vouloir rendre hommage au contenu original. Pandora demeure finalement un personnage à part entière, avec ses paysages colorés aux reflets chatoyants, paysages qui prennent également vie la nuit avec des colorations phosphorescentes de toute beauté, malgré la présence de quelques aliasing dû à une version en plein développement. Nous avons pu assister à de courtes énigmes pour ouvrir des passages ou détruire des plateformes, tandis que la récolte se fera selon une orientation du joystick et le mouvement vers le bas de celui-ci, doucement pour ne pas arracher le fruit par exemple, et au bon moment de la journée pour avoir la meilleure version de celui-ci.
Les mouvements de notre Na’Vi étant plutôt dynamiques et complets, avec la présence de lianes et autres troncs d’arbres, on aurait malgré tout aimé des animations d’escalade le long de parois, par exemple, plus travaillées. Il nous faut toutefois noter que notre personnage disposera de plusieurs arbres de compétences. En effet, Sarentu, ce fut son nom durant notre démo, pourra progresser en termes de Crafting, Chasse, Survie et autre avec une douzaine de compétences ou améliorations à débloquer dans chaque arbre, un dernier étant disponible pour notre Ikran. Vous aurez ainsi la possibilité de fabriquer vos propres flèches, améliorer vos armes et tenues, tandis que vous pourrez également cuisiner de bons petits plats vous permettant d’obtenir des aptitudes temporaires ou de regonfler votre barre de vie. Des mécaniques plutôt classiques qui rejoignent les constats d’un jeu en monde ouvert dont la construction semble l’être tout autant.
FedEx, le retour 2
En effet, nous avons pu nous rendre assez vite compte que le jeu nous proposera énormément de quêtes annexes, plutôt courtes pour la demi-douzaine que nous avons pu jouer, et au storytelling plutôt inégal. Ressemblant assez facilement aux fameuses « quêtes FedEx » souvent décrites des mondes ouverts actuels. Avatar Frontiers of Pandora ne semble pas faire exception, du moins sur la partie du jeu que nous avons pu essayer. Aller chercher telle plante cachée, enquêter sur un bruit mystérieux… Ubisoft semble avoir appliqué sa formule Maxi Best Of du monde ouvert générique même sur Pandora, ce qui pourra certainement en décevoir quelques-uns.
Rassurez-vous, chaque quête était scénarisée et en parfaite symbiose avec l’univers d’Avatar, diminuant ce ressenti ici, d’autant plus que nous avons pu également explorer quelques mécaniques de combat et autres surprises que nous vous gardons. Concernant les combats, nous devions nous infiltrer dans un camp de mercenaires de la RDA et saboter divers équipements permettant leur expansion et leur communication. Cependant, il nous faut avouer qu’il s’agit ici de notre plus grosse réserve concernant le futur jeu d’Ubisoft, ayant trouvé les affrontements pas toujours précis, l’IA semblant mal dosée (pouvant ne pas vous voir ou carrément vous tuer en trois ou quatre balles), rendant ainsi le jeu beaucoup plus difficile qu’escompté. Par ailleurs, nous disposions de deux arcs, d’une sorte de filet, et d’une mitraillette pour nous défendre, mais attention, car en vrai Na’vi, tuer ne sera jamais vraiment la solution qu’il vous faudra favoriser, le tout à sélectionner via une roue des armes classique.
Et si la question qui vous taraude est de savoir s’il s’agit d’un énième Far Cry, nous sommes ressortis plutôt distancés de ces à priori. En effet, bien que l’on ne pourra pas s’empêcher de retrouver une construction classique des mondes ouverts de l’éditeur français, on ne pourra pas nier qu’Avatar Frontiers of Pandora tente d’apporter sa touche personnelle, de s’approprier le genre et d’imposer son monde partout, quitte à surcharger son interface par ailleurs. L’occasion d’aborder votre sens de Na’Vi, sorte de vision sensorielle censée vous aider à repérer les éléments importants dans le décor.
On regrettera également l’étrange manière de progresser au sein des quêtes. Sûrement sensibles aux demandes des joueurs et joueuses voulant davantage réfléchir que suivre des marqueurs sur un GPS in-game, les développeurs de Massive vous demanderont systématiquement de repasser par la carte pour afficher le prochain objectif, ce qui perturbera assurément le grand public, et pas que. Un point noir soulevé ici, mais rassurez-vous, plusieurs modes d’exploration seront disponibles : guidé pour la trame, ou en « exploration libre » avec de nombreuses aides en moins pour trouver sa route.
Allez ma Carol !
Mais s’il est un aspect qu’il nous faut cependant souligner, c’est la qualité de la trame narrative principale, qui s’est offerte à nous durant notre session. Sans pour autant dénoter d’un classicisme assez global là encore, les quatre quêtes principales que nous étions autorisés à parcourir nous ont mené à divers endroits de cette vaste zone ouverte de Kinglor Forest. Ces quêtes, The Eye of Eywa, Take Flight, Those who guide us et Pushing Back, nous ont permis de ne faire qu’un avec les coutumes et usages des Na’vis, avant de prendre le départ dans des massifs rochers faisant penser aux montagnes Hallelujah, en quête de notre propre Ikran, ces montures volantes uniques et qu’il nous a fallu apprivoiser.
Une séquence forte en sensations par rapport à l’environnement, sensations renforcées par la présence de la vue subjective, que nous regrettions au début, mais qui prenait ainsi tout son sens. A l’heure qu’il est, nous n’avons pas plus d’informations sur une éventuelle caméra à l’épaule ou vue à la troisième personne dans le jeu complet. Mais quelle joie d’assister à de tels panoramas, la belle Pandora s’offrant à nous, des musiques épiques faisant immédiatement référence à celles provenant de l’œuvre originale, jusqu’à parvenir à notre chère Carol (nom choisi pour notre Ikran parmi une liste prédéfinie) qui nous a offert notre premier vol scellant notre lien pour toujours.
Petite déception par ailleurs sur ce point précis, car nous pensions devoir lutter, nous battre et prouver notre témérité pour obtenir notre Ikran, comme cela est plutôt la norme sur Pandora, mais cela ne se déroule pas tout à fait comme imaginé. Cependant, tout est vite oublié puisque vous pourrez survoler le monde ouvert entier à dos d’Ikran, voguant dans les cieux et à travers les forêts denses de Pandora, sans oublier de penser à donner à manger à votre nouvel ami, qui dégustera de magnifiques poissons et autres mets récoltés sur le terrain. Une mécanique bienvenue, mais qu’il faudra surveiller pour doser la redondance des demandes de l’animal.
À noter que notre route s’est achevée au cœur de l’Arbre-Maison, où nous attendaient gestion d’inventaire, cooking, mais aussi quêtes secondaires à récupérer et personnalisation de notre personnage. L’occasion de faire davantage connaissance avec ce peuple d’une autre tribu prêt à vous faire bosser pour vous accepter. Notons également que nos conversations se sont principalement déroulées en anglais (une version française sera disponible), tandis que nous espérons qu’une version originale en langue Na’Vi sera disponible pour davantage d’immersion.
Vous l’avez vu, notre première prise en mains de Avatar Frontiers of Pandora recèle de trouvailles, de fidélité et de paysages somptueux. Mais il est à n’en pas douter trop tôt pour donner un avis définitif sur tous les points abordés, de par le peu d’heures passées sur le titre comparé au contenu final qui semble tout de même assez conséquent, et car il nous faut préciser qu’il s’agissait bien entendu d’une version en cours de développement, puisque le jeu est prévu pour le 7 décembre prochain sur PC et consoles de génération actuelle. Plusieurs éditions seront disponibles avec de belles surprises notamment dans le collector.
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Date de sortie : 07/12/2023