La Cour des Miracles – une belle réussite
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Rédigé par Ludvig Auvens
Aujourd’hui, nous allons vous proposer de faire des miracles. Si avoir été méchant était intéressant, avec Villainous ou que la visite de donjon avec Dungeon Academy était agréable, faire le bien l’est tout autant. Alors jetons un œil à « La Cour Des Miracles ». Pour vous situer un peu le titre, il s’agit d’un jeu de société édité par Lumberjacks Studio. On le doit surtout à Vincent Brugeas et Guilhem Gautrand, avec le soutien de Ronan Toulhoat pour les illustrations. Disponible depuis juin 2019, ce titre convient à un public dès 10 ans.
Malgré tout, comptez sur des parties d’une quarantaine de minutes pour une audience de deux à cinq joueurs. Et, pour vous proposer ce numéro, nous avons pu tester le soft en groupes de deux, trois et cinq joueurs.
Ainsi, votre petite troupe va pouvoir se lancer dans les rues de Paris, alors que de nombreux miracles se produisent. Guérison des maux, handicaps disparus. A l’origine de ceci, cinq confréries ayant chacune un joueur à leur tête. Malingreux, Marfaux, Millards, Narquois ou Orphelins, quelle confrérie allez-vous diriger pour remporter la victoire ? Car oui, il y a bien un objectif de victoire !
Sommaire
ToggleUn but clair et précis
Rien n’est gratuit en ce monde, mais aider les miséreux ne vous rendra pas riche. Dès lors, votre objectif est d’étendre votre renommée. Pourquoi ? Tout simplement pour devenir Roi ou Reine sans le sou. Rien de bien compliqué à première vue, n’est-ce pas ?
En outre, cette renommée sera représentée par six pions du même nom. Le premier à avoir placé les six pions renommée sur le jeu l’emporte. Pas forcément très claire là tout de suite, cette règle est simple une fois qu’on comprend le système du jeu.
Dès lors, chaque joueur pourra, à son tour, effectuer jusqu’à cinq actions pour tenter d’étendre sa réputation. Le joueur pourra notamment placer un pion Ribaud sur une case. Parmi ces ribauds, on retrouve par exemple le bras droit du joueur. Il sera donc à placer sur une case de jeu pour tenter d’en prendre le contrôle.
Ensuite, vous devrez utiliser l’effet de l’endroit où est placé votre serviteur. Vous pourrez, par exemple, remporter une pièce de la banque ou avancer votre pion de Roi d’une case. Voire tout simplement piocher une carte complot.
Une fois cela fait, il faudra alors effectuer l’action indiquée dans le quartier de jeu en question. Les actions sont secondaires et peuvent par exemple vous permettre de recruter un nouveau serviteur. Enfin, lorsque toutes les cases d’un quartier sont occupées, il faut résoudre les affrontements.
Une balance de contrôle et de vitesse
Mais à quoi tout cela peut bien servir ? A prendre le contrôle des quartiers pardi ! Ce n’est qu’ainsi que vous obtiendrez le rang que vous convoitez tant !
Et comment prendre ces quartiers dans « La Cour des Miracles » ? Eh bien lors de la résolution des affrontements, retournez vos Ribauds présents sur place. Additionnez les points de vos forces et celui qui en a le plus peut alors placer un de ses jetons renommée sur le terrain de jeu. Vous devez alors faire cela jusqu’à ce que quelqu’un ait posé ses six jetons. Pas bien compliqué, on vous avait prévenus.
Bien entendu, ce n’est pas le seul moyen de remporter la partie. Puisque le pion de Roi avance à travers le jeu, ce dernier se termine dès que le pion atteint la dernière case du parcours. Dans ce cas-là, c’est le joueur ayant posé le plus de jetons renommée qui l’emporte.
De ce fait, on comprend très vite que La Cour des Miracles est un jeu de placement ET de contrôle. Si la vitesse n’est pas à laisser de côté, cet aspect n’est que secondaire par rapport aux deux premiers. La stratégie s’avère alors être très importante, surtout à mesure que les tours s’enchaînent.
Et, si la formule prend plutôt bien, il y a d’autres choses à mettre en avant. Déjà, le travail de Ronan Toulhoat sur les illustrations est tout bonnement excellent. Il nous transporte à travers les rues parisiennes avec aisance. Malheureusement, le tout est un peu fragile et demandera donc d’être manipulé avec délicatesse. Comme tout jeu de société me direz-vous.
Enfin, ce que l’on aime aussi au-delà de l’idée et du travail de qualité fourni par l’équipe, c’est le mélange des genres et l’ajout d’une pointe de stratégie et de bluff à l’ensemble. Le tout donne une atmosphère très plaisante au jeu, qui donnera du rythme et mettre l’ambiance à vos soirées autour de la table.
Pour qui s’adresse « La Cour des Miracles » ?
Avec des règles très simples d’accès et une résolution relativement rapide du jeu, « La Cour des Miracles » peut être vu comme un titre familial à destination des joueurs habitués comme les plus casuals. Que cela soit entre amis ou en couple, le jeu s’adapte à ce que vous désirez.
Le jeu se joue aussi bien à deux qu’à cinq et même les plus jeunes peuvent y trouver leur compte. Sans compter que le tout va très vite à lancer. Pas de préparation sans fin avant de lancer une partie. Et les tours s’enchaînent assez vite, sans jamais qu’un joueur ne se lasse à attendre.
- Nombre de joueurs : 2 à 5 joueurs
- Temps de partie : 40 minutes
- Auteurs : Vincent Brugeas et Guilhem Gautrand
- Illustrateur : Ronan Toulhoat
- Éditeur : Lumberjacks Studios
- Distributeur : Blackrock Games
- Prix : 36 €
Et si l’on prend en compte l’ajout de composantes telles que le bluff ou la stratégie, les joueurs peuvent rapidement interagir entre eux, pour le meilleur comme pour le pire. En bref, un titre de l’été qui répond plutôt aux attentes. A posséder ? Nous avons envie de dire oui.
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