Baltzar – La Guerre dans le Sang : Présentation et avis sur le manga de chez Meian
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Rédigé par Ludvig Auvens
Récemment, nous avons eu l’opportunité de vous parler de la très prometteuse série Egrégor. Cette dernière, publiée par Meian, n’est bien entendu pas la seule licence présente dans le catalogue de l’éditeur. Nous y retrouvons par exemple Kingdom, série très appréciée par chez nous, mais aussi notre sujet du jour : Baltzar.
De son nom complet Baltzar : La Guerre dans le Sang, cette nouvelle aventure compte déjà deux tomes chez nous. Les deux sont sortis le 22 juillet dernier, afin de marquer en force l’arrivée de cette nouvelle licence. Nouvelle ? Pas vraiment. En effet, un one-shot de la série, en cours depuis 2011 au Japon, était sorti chez nous en 2012. Certains ont donc déjà pu jeter un œil au travail de l’artiste.
Résultat du travail de Michitsune Nakajima, cette œuvre compte déjà onze volumes au pays du soleil levant et il ne fait aucun doute qu’elle fonctionnera suffisamment chez nous pour qu’on puisse tous les compter dans nos bibliothèques !
Dès lors, partons voir si cette quête au doux nom de Gunka no Baltzar vaut la peine d’être vécue. Avec les deux premiers tomes déjà disponibles, il est tout à fait envisageable de voir ce que cette série a en réserve. Prêts à embarquer ?
Sommaire
ToggleAu front du XIXe siècle
Tout d’abord, il est nécessaire d’avoir à l’esprit que l’intrigue prend place dans un XIXe siècle revu au goût de l’artiste. On y retrouve Baltzar, jeune commandant de l’Empire. Alors qu’une guerre fait rage du côté du royaume de Weiben, le jeune homme est envoyé dans un pays allié du nom de Baselland pour les aider à combler leur retard militaire. Une première surprise donc, dès les premières pages de la série. Et c’est d’autant mieux lorsque l’on sait que ce genre de surprises ne va pas s’arrêter à cela.
Forcément, il ne sera pas uniquement question d’entraînement ou de résolution de conflits militaires mais aussi d’intrigues politiques puisque notre héros en viendra rapidement à découvrir les sombres secrets de cette nation.
Dès lors, Michitsune Nakajima plante son décor dans une période historique marquée par les guerres russo-turques et austro-prussiennes pour développer son scénario. Si le tout a été revu avec subjectivité, en s’imprégnant notamment de son propre environnement pour construire Baltzar, il n’en respecte pas moins les codes visuels de l’époque, pour fournir un somptueux mélange historico-imaginaire qui saura plaire à n’importe quel féru d’histoire ou d’œuvres mettant en scène les conflits armés.
En outre, l’auteur prend le parti de lancer son scénario sur les chapeaux de roue, en enchaînant les éléments importants les uns après les autres. Ce rythme imposé d’emblée permet notamment à l’artiste de présenter ses personnages et l’univers au compte-goutte, de sorte à ce que tout le monde parvienne à en comprendre les fondements. Un vrai bijou de ce côté-là.
Ainsi, c’est une véritable mise-en-scène politico-militaire qui se met en place, avec un développement des personnages on ne peut plus intéressant. La sortie simultanée des deux premiers tomes est d’ailleurs une aubaine incroyable pour permettre à tous de jongler plus aisément avec chaque enjeu présent dans le manga. Et, pour notre plus grand plaisir, il y en a quelques-uns !
Dès lors, le potentiel de l’œuvre semble sans limite, tant le scénario pourrait partir dans n’importe quel sens et tant le choix de l’environnement conflictuel pour mettre en scène les personnages donne de la place à des multiples renversements de situation possibles.
Entre réussite scénaristique et thématique originale
S’il est une chose où Baltzar se montre également comme une œuvre percutante, c’est bien sur sa ramification scénaristique principale : l’entraînement des recrues. A cheval sur les deux tomes, on découvre donc un groupe de jeunes soldats entraînés par un homme leur portant beaucoup d’intérêt. Une forme de thématique scolaire, au professeur charismatique se met donc aussi en place, promettant énormément de profondeur dans le tissage de liens entre notre héros et ses soldats.
De là, le second tome continue de traiter les premiers pas de notre commandant en tant que formateur d’infanterie. L’intrigue continue de s’installer à chaque page, complétant les informations données par le premier tome. Et, si la politique interne est un élément central dans cette série, la politique internationale l’est aussi, en témoigne le développement des relations entre la nation d’origine de notre héros et celle dans laquelle il se retrouve affecté.
Néanmoins, il est important de souligner que ce second tome impose un rythme bien plus lent que son prédécesseur. En effet, le développement des intrigues géopolitiques entraîne un ralentissement progressif permettant de mettre en avant les tenants et aboutissants de la guerre qui fait rage et de mieux cerner le contexte général de cette Europe fictive que nous sert Michitsune Nakajima.
N’en déplaise à certains, il s’agit là d’une bonne manière de procéder pour permettre à chacun d’engranger l’information à son propre rythme, bien que cela dénote un peu avec la vitesse mise dans le premier volume.
A cela viennent s’ajouter de nouveaux visages, qui permettent au titre de prendre une autre dimension, de développer de nouvelles intrigues subsidiaires. Car oui, Baltzar est, rappelons-le, un très bon cru de personnages. Si cela reste en l’état, il ne fait aucun doute que chaque nouveau protagoniste saura permettre à l’auteur de développer autant de nouvelles magouilles.
De là, nous ne pouvons que mettre en avant le plaisir ressenti en lisant Baltzar. Il s’agit sans nul doute d’une magnifique découverte pour nous, qui parvient à nous captiver sur deux tomes. Si la manière dont ces derniers sont construits et le rythme imposés par ceux-ci sont différents, il n’en demeure pas moins que les deux sont excellents !
Faut-il craquer pour Baltzar ?
La réponse pourrait être simpliste et nous pourrions nous contenter d’un simple « oui ». Malgré tout, précisons que Baltzar peut se présenter comme un must-have de cet été, notamment grâce au travail qualitatif de Michitsune Nakajima. Son dessin est beau, avec une véritable recherche dans son chara-design et beaucoup de soin apporté aux différents visages présents dans son œuvre.
De plus, ses décors sont tout aussi travaillés, avec un niveau de détails plutôt intéressant. Chacun peut rapidement se trouver absorbé par ce titre grâce à son univers visuel, qui sert grandement l’immersion.
Malgré tout, le début en trombe de cette série rend la suite un peu discutable sur son rythme. Commencer aussi rapidement nous donne une impression de lenteur qui s’installe à travers la seconde moitié du premier tome et le second volume. Quoi qu’il en soit, les nouveaux enjeux apparaissant ponctuellement permettent de voir Baltzar comme une aventure pleine de potentiel et qu’il faudra suivre sur le long terme !
Acheter Baltzar : La Guerre dans le Sang sur AmazonAu final, retenons que Baltzar : La Guerre dans le Sang est une série qui montre énormément de potentiel. Le coup de crayon de Michitsune Nakajima est tout simplement impeccable, soigné et détaillé. De quoi ravir les yeux. Sans parler du travail effectué par Meian qui, encore une fois, se révèle à la hauteur. Le papier est toujours bien résistant mais flexible et l’impression de bonne facture.
De plus, l’intrigue politico-militaire de la licence saura ravir le lecteur. Le mélange de complots politiques et de jeux militaires fonctionne très bien et l’ajout de personnages intéressants et peaufinés aide le titre à tirer son épingle du jeu. En bref, on sent que Baltzar a encore beaucoup de choses à proposer et l’on est impatients de lire la suite. Donc, est-ce qu’on conseille ? Oui ! Et on espère que la suite nous procurera autant de plaisir que ces deux premiers tomes.
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