Banishers: Ghosts of New Eden : Nos premières impressions sur l’action-RPG de DON’T NOD et de Focus après 2h de jeu
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Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
Annoncé pendant la cérémonie des Game Awards 2022 avant de se montrer à nouveau lors du Summer Game Fest organisé en juin dernier, Banishers: Ghosts of New Eden arrivera début novembre prochain sur PC et consoles. Conçu en interne par DON’T NOD et édité par Focus Entertainment, cet action-RPG suscite une réelle attente de la part des joueurs et des joueuses. Plutôt logique étant donné que c’est la première fois que le studio français renoue avec le genre depuis 2018 et la commercialisation d’un certain Vampyr, un titre loin d’être parfait mais pas dénué de qualités pour autant.
Il y a quelques jours, les développeurs nous ont invité à découvrir leur nouvelle production sur un PC équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz), d’une NVIDIA GeForce RTX 2060, d’une mémoire vive de 16 Go de RAM, d’un écran 1080p et d’une manette Xbox One, le tout en configuration graphique Très Élevée et en mode de difficulté Normal. Pendant un peu plus de deux heures, nous avons pu lancer et terminer à notre rythme une seule et unique mission principale intitulée « The Beast » (« La Bête » en français), une quête se déroulant après certains événements du début de l’aventure auxquels nous n’avons pas eu accès. Voici nos premières impressions, garanties avec le moins de spoilers potentiels. Veuillez noter que, les captures d’écran et vidéo n’étant pas autorisées pendant notre session, toutes les images présentes dans cet article sont celles fournies par l’éditeur.
« Tuons la Bête ! »
Prenant place à New Eden, une région fictive de l’état américain du Massachusetts, en 1695, Banishers: Ghosts of New Eden nous propose de suivre le périple de Red mac Raith et d’Antea Duarte. Amants et Banishers, des chasseurs et chasseuses dont le travail est de combattre les esprits et créatures surnaturelles tourmentant les vivants, leur quotidien se retrouve complètement bouleversé suite à un tragique incident survenant plus tôt dans la partie au cours duquel Antea meurt et devient elle-même un de ces fameux esprits.
Déterminé à trouver un moyen de la sauver tout en traquant ensemble le, la ou les responsables en dépit des circonstances, le duo finit par arriver dans un hameau situé au cœur de la forêt et qui semble dirigé par une certaine Thickskin Newsmith. Se trouvant dans une situation délicate, celle-ci confie à Red une dangereuse mission : éliminer une hypothétique Bête qui sévirait dans les environs et dont l’existence pourrait être liée à la disparition d’un groupe de colons.
A l’image des différents trailers du jeu diffusés depuis plusieurs mois, la quête proposée ici nous permet de nous immerger instantanément dans l’univers ésotérique sombre imaginé par les développeurs. Certes, l’ambiance sonore pourrait être plus intimidante ou oppressante et l’absence de traduction française sur notre build nous a peut-être empêché de profiter pleinement du savoir-faire de DON’T NOD en matière d’écriture et de narration.
Cependant, ces petits « accrocs » sont compensés par plusieurs bons points dont une exploitation solide du lien unissant les deux protagonistes qui interagissent souvent entre eux sans que cela se restreigne à du backseat permanent au point d’en devenir indigeste. Les doublages originaux sont de bonne qualité. La mise en scène est convaincante. La direction artistique est soignée.
Quant au moteur graphique, il est déjà capable d’afficher un très joli rendu visuel mettant notamment bien en valeur notre environnement ainsi que certains visages, ceux de Red et de Thickskin en tête. Sauf mauvaise surprise, le titre devrait donc réussir à justifier sans trop de difficultés le fait de ne sortir que sur les consoles de salon de dernière génération de part ses performances techniques. En revanche, nous n’avons pas le sentiment qu’il parviendra à nous mettre une claque pour autant au lancement.
Sachez aussi que, si une roue des dialogues apparait lorsque nous discutons avec un ou plusieurs personnage(s), le seul choix véritablement important que nous avons eu à faire ne s’est manifesté qu’à la toute fin de la mission. Il faudra donc attendre d’avoir le jeu complet entre les mains pour déceler toute la portée des conséquences qu’il engendrera sur la suite et surtout la fin du récit.
Un action-RPG plaisant à jouer en perspective ?
En 2018, Vampyr avait su s’attirer les faveurs du public grâce à son scénario, son univers, ou encore sa direction artistique mais avait subi pas mal de critiques à cause de son gameplay et de ses combats. Cinq ans plus tard, le studio français a-t-il appris de ses erreurs dans ces domaines ? Honnêtement, nous avons plutôt l’impression que c’est le cas. Durant notre chasse à la Bête, Banishers: Ghosts of New Eden nous a confronté à plusieurs situations qui nous ont semblé bien pensé, le tout associé à un level design semi-ouvert correctement construit et ne nécessitant pas de mini-carte pour éviter de se perdre.
Zones d’investigation visant à comprendre et faire avancer le scénario, petites énigmes pour progresser dans le niveau, un peu d’exploration afin de récupérer de précieuses ressources servant à améliorer notre équipement dans un feu de camp, combats contre les créatures surnaturelles peuplant les lieux, chaque situation est dotée de mécaniques de jeu suffisamment bien huilées pour nous offrir un ressenti convaincant tout en mettant là encore l’accent sur la symbiose entre Red et Antea.
Mais, ayant affaire à un action-RPG, celle qui nous intéresse le plus ici ou presque, ce sont les affrontements. A la fois assez fluides et stratégiques dans leur approche, ces derniers nous amènent à switcher intelligemment entre les capacités physiques humaines et ésotériques du duo pour venir à bout du défi, ni trop simple, ni trop ardu, qui nous est proposé. Attention cependant, si Red est soumis à une barre de vie tout ce qu’il y a de plus classique, contrôler Antea devient temporairement impossible si sa jauge spirituelle tombe à 0 ! Attaques légères, puissantes, chargées, après un sprint ou à distance, parade, esquive, pouvoir du bannissement… la palette de coups à notre disposition est suffisante pour prendre du plaisir manette en mains.
Toutefois, nous aurions aimé en prendre également dans le cadre de notre escarmouche contre la Bête, le boss de cette mission, qui était trop facile, assez ennuyeux et sans grande originalité. Trois barres de vie à faire tomber en ciblant le point faible de l’ennemi dont l’emplacement change à chaque phase du combat. Peu de pattern adverses à mémoriser. Quelques monstres supplémentaires à terrasser lors de la Phase 3. Et hop, c’est terminé ! C’est vraiment dommage, d’autant plus qu’avant de lancer les hostilités, le titre intègre une spécificité intéressante : lancer un rituel parmi trois au choix et ayant des effets différents par la suite. Nous avons opté pour le dernier, peut-être que ce n’était pas la bonne décision à prendre dans ce cas précis.
Pour finir, petit focus sur les feux de camp rapidement mentionnés plus tôt. Ceux-ci nous donnent la possibilité d’effectuer quatre actions : effectuer un voyage rapide vers une autre destination (indisponible dans cette preview), se reposer pour renflouer notre stock limité de décoctions de soin (ce qui fait réapparaître les adversaires déjà rencontrés auparavant et peut parfois déclencher un dialogue personnel entre Antea et Red), acquérir de nouvelles compétences réparties dans trois arbres de talent (Unveil, Leap, Outburst), et/ou modifier et améliorer notre équipement.
Concernant ce dernier point, sachez qu’il nous est difficile de dire pour l’instant s’il sera assez profond et poussé pour nous convaincre que nous jouons bel et bien à un A-RPG pur et dur et non pas à une production davantage orientée action-aventure incluant des mécaniques de light RPG. En effet, chaque protagoniste ne peut se voir attribué que quatre équipements sur lui ou elle (tenue, sabres, fusil, décoction de soin pour Red et amulette, bracelet, broche et Bane Ring pour Antea) mais chaque objet a une influence sur plus d’une bonne dizaine de statistiques différentes comme leur santé, leur esprit, leur dextérité, etc. A voir maintenant si ce système sera à la hauteur de nos espérances ou non quand nous aurons l’expérience finale et complète entre nos mains.
Malgré les interrogations et zones d’ombre qui subsistent à propos de sa narration, de ses combats de boss et de sa dimension RPG, ce premier contact avec Banishers: Ghosts of New Eden s’est révélé satisfaisant dans l’ensemble. Nous sommes très curieux de découvrir ce que nous réserve le titre au lancement car il semble avoir le potentiel pour permettre à DON’T NOD de signer un retour convaincant dans le genre de l’action-RPG. Réponse le 7 novembre prochain sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X|S.
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Date de sortie : 13/02/2024