Berserk of Gluttony : Présentation et avis sur le manga de Mahô
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Rédigé par Ludvig Auvens
Rappelez-vous, il y a quelques temps déjà, nous vous présentions le light novel Berserk of Gluttony. Aujourd’hui, nous allons justement vous présenter son adaptation manga, sobrement intitulée de la même manière. Si votre mémoire est bonne, vous vous souvenez sans doute que notre avis sur la version roman était plutôt positive et cette adaptation nous arrive donc avec un a-priori du même acabit.
Toujours édité par Mahô, le manga s’inspire du travail de FAME afin de proposer une histoire complètement imagée, respectant la trame scénaristique imaginée par Ichika Isshiki dans la série d’origine. Compte-tenu de la teneur du scénario de base, cette adaptation part avec de bonnes fondations pour proposer quelque chose de prenant et plaisant à découvrir. Néanmoins, nous allons tout de même nous lancer dans cette découverte en faisant table rase du support dont cette série tire son contenu afin de pouvoir faire un retour le plus objectif possible.
Sommaire
ToggleDans le respect du light novel
Pour rappel, Berserk of Gluttony nous plonge dans un monde semblable à nos jeux vidéo favoris. Les humains y possèdent des compétences et le monde est peuplé de créatures dangereuses telles que gobelins, dragons et bien d’autres. Dans cet univers, le lecteur suit Fate Graphite, faiblard au premier abord, il ne possède qu’une seule compétence : la Gloutonnerie. Cette dernière est jugée inutile puisqu’elle ne lui apporte aucune plus-value, si ce n’est d’avoir constamment faim.
Simple garde remplaçant, Fate travaille pour une famille de chevaliers afin de gagner quelques sous. Ces derniers ont tendance à le maltraiter, mais Fate peut compter sur Roxy, membre d’une autre famille importante, afin de le protéger contre ces brutes. Un soir, après avoir été aidé par cette dernière, il décide de lui rendre la pareille en l’informant que des bandits se sont introduits dans les lieux qu’elle surveille. Attaqué par l’un des bandits, notre héros finit par tuer ce dernier d’un coup de chance.
Et c’est là que ça devient intéressant ! Sa compétence de gloutonnerie se réveille enfin et vole l’âme du défunt. Fate lui subtilise alors ses caractéristiques, ce dernier découvrant ainsi que sa compétence jusqu’alors jugée inutile permet en fait d’augmenter sa puissance à chaque fois qu’il fait une victime. De quoi devenir surpuissant.
Si vous avez lu le light novel, vous aurez compris que cette adaptation respecte scrupuleusement ce qui a été dévoilé dans le premier tome du support d’origine. A ceci près que les relations entre les personnages sont moins développées, ce qui est quelque peu dommage. C’est un point que nous espérons voir corrigé dans la suite, spécialement pour ce qui est du lien unissant Fate et Greed.
Un horizon d’amélioration
Mais puisque nous parlons d’un manga, il ne s’agit pas ici que de scénario. Celui-ci, on le connaît déjà. Il est donc important de nous intéresser de près à tout ce qui s’ajoute à ça, à savoir dessin et rythme. Pour le premier, qu’on se le dise, c’est très classique. Le mangaka, ici Daisuke Takino tente de proposer une adaptation visuelle aussi respectueuse que possible du travail de FAME, ce qui bloque l’originalité que ce dernier aurait pu ajouter à son manga.
D’ailleurs, hormis pour quelques rares plans et pages, les arrières-plans sont vides, très vides. Daisuke ne semble pas avoir porté son attention sur ce « détail », préférant mettre l’accent sur les expressions faciales de ses héros. Il faut le dire, ce choix était le bon puisque ces fameuses expressions sont très réussies, rendant les échanges entre les personnages réels, vivants. On apprécie ainsi découvrir les réactions des héros à mesure qu’ils se rencontrent et échangent.
En outre, Daisuke nous offre aussi les premiers combats de Fate, notamment face à des gobelins, mais aussi contre des humains, notamment le kidnapper d’orphelins. Si notre artiste n’a pas peur d’injecter de l’hémoglobine dans son dessin, les phases d’action manquent tout de même d’impact, peinant à retranscrire la violence des affrontements auxquels notre héros gourmand prend part. Mais ne nous en faisons pas trop pour l’instant, il s’agit d’un premier tome, et le mangaka a encore largement le temps de prendre la main pour nous offrir un peu plus de spectacle visuel.
Pour le rythme, ce dernier est bien plus rapide dans le manga que dans le bouquin d’Ichika Isshiki. Certaines choses sont laissées de côté afin d’aller plus vite dans la pose des bases, ainsi que dans l’intrigue globale. Cela n’impacte pas forcément la lecture, puisque les deux supports impliquent des rythmes différents. Notons cependant que les deux parviennent à trouver leur propre rythme sans pour autant que les lecteurs de l’un ou de l’autre ne se trouvent perdus.
Faut-il craquer pour l’adaptation manga de Berserk of Gluttony ?
Ainsi, nous pouvons dire que cette adaptation manga de Berserk of Gluttony respecte assez bien l’œuvre d’origine. Que cela soit dans le chara-design ou le scénario, le mangaka derrière cette série a décidé de suivre le travail d’Ichika Isshiki quasi à la lettre. Ce n’est pas forcément un mauvais choix, bien que cela se ressente au final dans les arrières-plans assez pauvres, un peu comme le light novel qui manquait de descriptions d’ensemble.
Néanmoins, la lecture reste très agréable grâce à un dessin de plutôt bonne qualité, le tout sur un support papier de bonne facture. Mahô s’est donné du mal pour cette nouvelle série et ça fait plaisir. La traduction est, par ailleurs, elle aussi réussie. Dès lors, nous pouvons conclure en disant que cette adaptation de Berserk à Gluttony est réussie et les amateurs du travail d’origine sauront assez aisément apprécier le présent format. Le second tome sort tout bientôt et nous avons hâte de voir si Daisuke Takino parvient à rester sur sa bonne lancée tout en améliorant ce qui doit l’être !
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