Blue Lock : Présentation et avis sur le manga de Pika
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Rédigé par Ludvig Auvens
Est-ce que vous appréciez le football ? Si oui, l’œuvre que nous allons vous présenter aujourd’hui devrait vous plaire. Cette œuvre, c’est Blue Lock, un manga qui sortira demain en librairie. Édité par Pika, cette nouvelle série rejoint leur catalogue grandissant, et déjà gargantuesque, au côté de The Witch and the Beast dont nous vous avons récemment parlé.
Mais ce manga n’est pas qu’une question de football pur, amenant une originalité que l’on a rarement vu dans une œuvre de sport. En effet, Blue Lock mélange ballon rond et battle royale pour proposer une histoire rafraîchissante sur un sport déjà moult fois traité dans les BDs nippones. Évidemment, ce côté battle royale n’a rien à avoir avec les titres du jeu vidéo que nous connaissons comme Fortnite ou Apex Legends. Même si, dans tous les cas, à la fin, il n’en restera qu’un !
Non, même l’approche du battle royale se veut surprenante. Ne vous en faites pas, nous allons vous faire part de tout ceci dans cet article, donc chaussez vos crampons car vous montez sur le terrain. Et faites attention, l’échec n’est pas permis !
Sommaire
ToggleUn protagoniste en queue de peloton
En plus d’être le nom du manga imaginé par Muneyuki Kaneshiro et dessiné par Yusuke Nomura, Blue Lock est aussi le nom du programme révolutionnaire mis en application au sein de l’histoire. Porté par l’excentrique Jinpachi Ego, ce programme vise à créer le plus grand buteur ayant existé depuis la création du football.
Dans cette histoire, le lecteur suit dans un premier temps Yoichi Isagi alors qu’il est sélectionné pour participer au Blue Lock en compagnie de 299 autres espoirs du football (tous évoluant au poste d’attaquant). L’objectif est simple, devenir le meilleur de tous sous peine de se voir retirer la chance de jouer un jour pour l’équipe nationale. Car oui, le Blue Lock est une sélection où les perdants peuvent dire adieu à leurs chances d’un jour représenter leur pays.
Après une première épreuve éliminatoire, Yoichi s’en sort in-extremis et rejoint alors l’équipe Z du Blue Lock, la plus faible de toutes. Aux côtés de Jingo Raichi, Wataru Kuon, Yûdai Imamura, Okuhito Iemon, Asahi Naruhaya, Gin Gagamaru, Gurimu Igarashi, Hyôma Chigir, Rensuke Kunigami et Meguru Bachira (oui ça en fait du monde), ils devront tout faire pour survivre à toutes les épreuves que l’excentrique sélectionneur leur a concoctées. L’échec est inacceptable et signifie la porte.
S’ils sont onze attaquants dans chaque équipe (au terme de la première sélection), ce n’est pas laissé au hasard. Le football, à l’origine, avant même de se nommer comme tel, était un sport où l’entièreté des joueurs étaient attaquants. Dès lors, pas besoin de gardien, de défenseur ou même de milieu de terrain, tout était pour l’attaque et tout le monde devait savoir revenir défendre ou envoyer la balle vers l’avant. Ainsi, quoi de plus normal pour un manga basé sur la création du buteur ultime que de composer 26 équipes de 11 attaquants ?
Mais selon vous, Yoichi Isagi a-t-il ce qu’il faut pour devenir ce fameux buteur que le Japon recherche ? Ce buteur capable de remporter et soulever la coupe du monde avec son pays ?
Un manga au cœur de l’action
Au terme du premier tome, nous n’en savons strictement rien. Au terme du second non plus d’ailleurs. Chaque épreuve composant le manga est pensée de sorte à ne pas permettre au lecteur d’entrevoir la lueur au bout du tunnel. Rien ne laisse présager le succès ou l’échec du personnage principal et de ses coéquipiers. D’ailleurs, le premier match que Yoichi Isagi dispute devant le lecteur (avant le Blue Lock), se solde sur une amère défaite, à 50 % de la faute du protagoniste. Et les galères ne font que commencer pour lui.
En partant de ce postulat et des premiers résultats de la seconde épreuve, il n’est en rien possible de savoir si le protagoniste sera ce fameux buteur miraculeux. Bon, puisque le manga est classé dans la catégorie Shônen, il y a tout de même fort à parier que cela sera le cas. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise, surtout que le duo derrière Blue Lock met très en avant les dix collègues de Yoichi Isagi, de sorte à pouvoir nous la mettre à l’envers (il suffit de voir la première épreuve éliminatoire pour comprendre que oui, ce manga nous réserve son lot de surprises).
Et c’est en cela que Blue Lock a tout d’exceptionnel. Cette œuvre propose un subtil mélange de football et de suspens. Contrairement aux autres séries sur ce sport, l’échec n’est pas étranger et n’a rien d’anodin pour les perdants. L’aspect battle royale est saisissant grâce au rythme donné et aux différentes compétitions imaginées par Jinpachi Ego. Et, surtout, les personnages gravitant autour du protagoniste gagnent en profondeur à chaque intervention. Le casting est, dès lors, intéressant et l’on s’attache sans trop de mal aux équipiers du protagoniste, notamment (dans mon cas), Meguru Bachira et Rensuke Kunigami. Notez que les opposants ne sont pas en reste non plus !
Outre le casting détonant et l’aspect scénaristique accrocheur, Blue Lock est aussi une vraie pépite visuelle. Yusuke Nomura (ayant aussi travaillé sur les dessins de Dolly Kill Kill) propose un savoureux mélange de détails et de traits fins. Chaque personnage (même secondaire) possède sa propre identité visuelle et le découpage proposé est excellent. Gros pouce en l’air pour les moments à cheval entre les pensées de Yoichi et les phases d’action se passant en même temps, mais aussi pour les visages très détaillés des joueurs.
Mais ce qu’il y a aussi d’extraordinaire, c’est le potentiel de développement que possède cette œuvre. Non seulement le lecteur est transporté, mais l’intrigue a aussi encore de nombreuses choses à montrer. Quel dommage qu’il faille attendre la seconde moitié d’août (sauf report éventuel) pour découvrir la suite. Espérons que l’EURO2020 (ou devrait-on dire 2021 ?) saura nous aider à patienter.
Faut-il craquer pour Blue Lock ?
Avec Blue Lock, Pika Édition tient un excellent manga footballistique. Le mélange de ce sport et du battle royale prend très bien grâce au scénario imaginé par Muneyuki Kaneshiro. Et puis, la qualité du dessin de Yusuke Nomura apporte une véritable plus-value à l’ensemble grâce à son sens du détail et sa capacité à donner du rythme et des effets de mouvements aux phases d’action.
Arbitrairement, nous avons évité tout comparatif avec d’autres œuvres traitant du football, comme Captain Tsubasa par exemple. Ce choix est motivé par l’impossibilité de comparer cette série aux autres. Le traitement de l’intrigue, des personnages, et même les enjeux sont trop à part que pour pouvoir pousser la comparaison. Certes, ça parle de foot, mais ça le fait d’une manière originale, qui fait de Blue Lock un manga difficile à confronter à ses homologues.
Acheter Blue Lock sur AmazonAinsi, nous recommandons Blue Lock à tous les fans de football ou de séries sportives à la sauce nippone. L’ajout de l’aspect battle royale ajoute un peu de piment à cette œuvre originale et prenante. Le rythme rend le tout très agréable à lire et le suspens omniprésent ne déclenche qu’une seule chose : l’envie irrépressible de découvrir la suite.
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