Blue Protocol : On a joué au JRPG multijoueur de Bandai Namco, premier avis
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Rédigé par Quentin
Attendu pour l’année prochaine, Blue Protocol est le prochain Action RPG majeur de Bandai Namco. Sauf que celui-ci dispose d’une composante particulière, il prend la forme d’un titre free-to-play avec une composante multijoueur, récupéré par Amazon pour sa distribution occidentale. Nous avons pu y jouer en avant-première et l’on vous partage un premier avis.
Annoncé depuis l’année 2019, Blue Protocol se fait attendre, mais la sortie semble plus proche que jamais grâce de bonnes nouvelles assez récentes. Chez nous, il sera édité par Amazon Games qui commence à se faire une bonne réputation dans l’édition de MMO après Lost Ark, New World et bientôt Throne & Liberty. D’ailleurs, précisons tout d’abord que Blue Protocol n’est pas un MMORPG (le fait qu’il soit justement édité par Amazon apporte encore plus de confusions), mais un Action-RPG en Free to Play et multijoueur en ligne. Certes, la différence est subtile, mais pour dire les choses rapidement, disons que l’aspect multijoueur ne concerne qu’un petit groupe de joueurs à la fois sachant qu’il peut aussi se jouer en solo.
Lors du Summer Game Fest qui s’est déroulé à Los Angeles, nous avons pu prendre en main le titre dans sa version localisée durant une quarantaine de minutes. Est-ce que ça vaut le coup de l’attendre ?
Un look anime charmant
Les avancées en matière de graphismes, ce ne sont pas que du photoréalisme, c’est aussi les rêves d’Otaku qui deviennent réalités. Les jeux arborant un style proche des animés nippons ont la cote et certains, comme Genshin Impact, misent à fond sur ce fan service venu du Japon. Bandai Namco a de l’expérience dans le domaine, notamment grâce à la série de JRPG Tales of qui a toujours utilisé ce procédé. Blue Protocol reprend d’ailleurs énormément de ficelles de cette franchise historique. Cela se remarque dès le début avec un générique d’ouverture façon opening d’animé chanté par le célèbre groupe japonais, L’Arc-en-Ciel.
Puisque l’on est dans le domaine musical, on en profite pour saluer la bande-son du jeu qui nous a fait déjà profiter de très jolis morceaux. Le compositeur de Xenoblade Chronicles X, Hiroyuki Sawano, est aux commandes de cette OST très prometteuse.
Avant ça, nous avons tout de même droit à un petit tutoriel qui inculque toutes les bases. On y joue d’abord un être informe et immaculé puisque la création de personnage intervient juste après cette séquence. Première petite déception en ce qui concerne ce premier point puisque, même si vous pouvez obtenir des looks assez sympas de protagoniste de shônen, on regrette que Bandai Namco n’ait pas opté pour une customisation bien plus complète à l’instar de ce que l’on avait dans Code Vein.
Vient ensuite le choix de votre classe parmi les 5 disponibles :
- Blade Warden : une classe qui vous permet d’arborer une épée et un bouclier. Elle fait office de Tank.
- Twin Striker : une classe de combat courte portée qui inflige une attaque féroce avec ses deux haches.
- Keen Strider : une classe technique spécialisée dans les combats de groupe et excellant dans les attaques et le soutien à moyenne et longue portée.
- Spell Weaver : une classe longue distance et à difficulté élevée, adaptée aux groupes. Elle reste à l’abri, loin de la ligne de front, grâce à sa capacité d’éliminer les ennemis en tirant des attaques d’attributs très puissantes.
- Foe Breaker : Une classe de courte à moyenne portée qui garde la ligne de combat avec un marteau lourd dont les coups peuvent faire trembler la terre.
Pour information, nous avons opté pour la classe de mage, Spell Weaver. Du côté du scénario, il n’y a pas grand-chose à dire pour le moment (nous avons aussi passé quelques cinématiques à cause de notre temps de jeu limité) si ce n’est que l’on reste dans les poncifs du genre avec un protagoniste amnésique qui porte le futur du monde entre ses mains.
Vu la multitude de personnages secondaires mis en avant durant le générique mentionné précédemment, le scénario semble potentiellement prometteur. Nous aurons une meilleure idée de son potentiel une fois que nous aurons le jeu complet entre les mains.
Une sorte de Tales of en multijoueur
En dehors des combats, Blue Protocol nous a fait énormément penser à un RPG façon Tales of durant notre exploration. Graphiquement, nous avons un rendu semblable à Tales of Arise, mais avec des améliorations notables, le côté pastel en moins. On précise que nous étions assez limités aux niveau des environnements explorables puisque nous n’avions accès qu’à deux zones : « Godswatch Rise » et « Reitz Tradesway ».
Les environnements extérieurs sont magnifiques et la profondeur de champ offre des panoramas sublimes. Il faut cependant préciser que nous testions une version PC toujours en développement, donc nous ne nous prononcerons pas sur la technique, bien qu’il n’y ait rien d’alarmant à signaler. On sent que le développement approche de sa fin. L’univers est aussi assez vivant et rappelle encore une fois la structure des « Tales of » avec de vastes contrées sauvages et des villages. Si vous n’étiez pas au courant, nous ne sommes pas devant un open-world. On a tout de même peur que l’ensemble soit parfois trop vide, de plus nous avons remarqué que nous ne pouvions pas rentrer dans les habitations.
C’est assez immense pour que l’on ait besoin d’une monture (celle de base est un loup) et nous aurons tout les éléments classiques des RPG avec de la collecte de ressources et des quêtes annexes. Après avoir massacré quelques monstres dans la nature, nous avons entamé une session en multijoueur avec d’autres journalistes. C’est l’occasion de parler du gameplay et de la composante multijoueur qui seront sans doute décisifs dans votre envie de vous lancer dans l’aventure, ou non.
C’est ici que l’on peut effectivement faire la confusion avec un MMO. L’aventure principale peut se jouer comme n’importe quel Action-RPG, mais en ce qui concerne les donjons, nous sommes effectivement bien plus dans le domaine MMORPG. Vous pourrez ainsi rejoindre des instances jusqu’à 6 joueurs. Dans notre cas, nous étions dans un donjons rempli de sangliers. Nous devions avancer dans des couloirs avant de terminer par un boss, autrement dit un énorme sanglier colérique.
Comme prévu, le système de combat est assez dynamique et plutôt jouissif en groupe. Malgré le fait que notre personnage était de niveau 20, nous avions déjà accès à une belle palette de sorts, avec une gestion du mana pour notre magie, en plus de la jauge d’endurance indispensable pour les esquives. Nous disposions d’attaques basiques, de sorts, de capacités spéciales et d’une attaque ultime.
Un rapide coup d’œil dans le menu nous indique qu’il sera possible de diversifier les approches avec davantage de capacités à mesure que l’on gagne des niveaux. Le combat contre le boss était particulièrement intense, avec des esquives à effectuer contre des attaques spécifiques tout en maintenant un DPS constant contre ce sac à PV. Nul doute que Blue Protocol proposera des raids assez corsés nécessitant un minimum de stratégie de groupe.
Malgré toutes ces bonnes impressions, on a encore du mal à percevoir tout ce que Blue Protocol a à offrir en matière de contenu en dehors de ses emprunts aux MMO et aux Action-RPG classiques. On a un peu peur que cet entre-deux ne lui soit fatal. Rien n’est encore joué et il faudra des sessions un peu plus longues pour se faire une véritable idée. Les joueurs japonais semblent en tout cas conquis puisque le lancement du jeu sur l’archipel a été un succès avec 600 000 joueurs, et même un pic de 200 000 joueurs en simultané.
Blue Protocol sortira chez nous en 2024 sans plus de précisions sur PC, PS5 et Xbox Series.
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Date de sortie : N/C