Brave Frontier : The Last Summoner – Présentation du JRPG sur mobile
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Rédigé par Quentin
Avec des jeux mobiles qui pèsent de plus en plus lourds dans le marché du jeu vidéo (50 % selon Newzoo), et des smartphones de plus en plus puissants, il est normal que les jeux tendent à être de plus en plus élaborés bien loin des Candy Crush et Angry Birds. Avec des titres comme Clash Royale ou encore les portages de Fortnite, et PUBG, le secteur du mobile se fait même une bonne place sur la scène eSport. Les asiatiques sont particulièrement friands de ces applications (Chine et Japon principalement), et il n’est pas rare par exemple de voir bon nombre de licences cultes du JRPG être déclinées sur mobiles. D’autres, à contrario, s’en inspirent pour proposer quelques chose de moderne en reprenant de nombreux codes, histoire d’enrichir leurs jeux. C’est notamment le cas avec Brave Frontier : The Last Summoner, un spin-off du jeu mobile Brave Frontier disponible en free-to-play depuis le 17 septembre 2018 sur IOS et Androïd.
Brave Frontier est l’un des premiers jeux mobiles « Gacha » (en référence aux machines à capsules où on utilise un tourniquet pour obtenir un jouet au hasard) permettant d’invoquer une tonne de personnages. Principe qui est depuis repris sur de nombreux titres à succès tels que Dragon Ball Z Dokkan Battle ou Fire Emblem Heroes. La licence de Gumi est particulièrement prolifique au Japon et a eu droit à des collaborations nombreuses. Dernièrement, les joueurs ont pu mettre la main sur des personnages du manga My Hero Academia grâce à un événement spécial. Brave Frontier, c’est 31 millions d’installations dans le monde, et une communauté énorme. D’ailleurs, Brave Frontier 2 est sorti cette année au Japon, mais il faudra attendre un certain temps avant qu’il ne soit disponible mondialement.
Vers un public de joueurs habitués aux JRPG
Brave Frontier : The Last Summoner compte bien séduire un public plus habitué aux jeux consoles avec ses éléments empruntés au RPG nippon. Il n’oublie pas pour autant un public plus « casual » qui ne veut pas non plus trop se prendre la tête même si, à moyen-long terme, il devient impossible d’ignorer les subtilités du titre. Car beaucoup de jeux mobiles comme Dokan Battle ou même Brave Frontier premier du nom se reposent surtout sur la gestion d’unités.
A l’occasion de sa sortie récente, nous avons pu visiter le studio Gumi Europe basé à Paris tout en discutant avec son directeur général, Davy Chadwick. Bien entendu, nous avons également joué un bon paquet d’heures afin de vous donner un premier avis.
Tout d’abord, comme vous pouvez le voir ci-dessus, le studio a fait appel à un studio d’animation japonais que les plus vieux reconnaîtront surement puisqu’il s’agit de Tatsunoko (Gatchaman, Speedracer). Cette cinématique d’intro (rappelant d’ailleurs certains opening sans vocals de vieux RPG) couplée à la direction artistique est donc dans la mouvance de ces nouveaux JRPG mobiles à la Granblue Fantasy. Par ailleurs, au niveau des graphismes, il faut savoir que le soft passe d’un rendu pixel-art à de la 2D-HD. C’est très propre tout en collant à l’identité de la série même si certains pourront trouver que le tout reste très « conventionnel ».
Comme vous pouvez le voir ci-dessus, les débuts sont très basiques. Une jauge d’énergie (qui se régénère à chaque montée de niveau) nous permet de parcourir les différents chapitres du jeu en enchaînant les combats. Rien de plus simple puisque l’on peut faire attaquer tous les personnages de son équipe d’un seul coup en balayant le bas de l’écran avec le doigt. De plus, on retrouve bien évidemment ce système de « Gacha » où l’on peut invoquer des unités via différents moyens. Ces derniers ont chacune une classe (tank, invocateur, soigneur…) et un élément (feu, eau, lumière…). Ce qui le différencie un peu des autres, c’est sa narration un peu plus travaillée que la moyenne (dans le cadre des jeux mobiles). Dans cette aventure qui prend place 1 000 ans après les événements de Brave Frontier, nous suivons notamment deux personnages principaux, Brook et Lucy. Cela n’empêche pas d’avoir quelques références comme la première où, très tôt dans le jeu, on assiste à une invocation du fameux Vargas.
La caractéristique mis en avant est le fait de pouvoir contrôler plusieurs armées, les affrontements peuvent ainsi aller jusqu’à 25vs25. Bien que les téléphones les moins performants subiront quelques ralentissements, cela a pour but de renforcer la stratégie au niveau des formations. Cela à au moins le mérité de rendre utile les unités de moindre importance que l’on utilise habituellement comme du bétail à fusion. De plus, l’amélioration des personnages (évolutions, acquisitions de nouveaux rôles…) est beaucoup plus poussée. Il y a même de l’équipement que l’on peut récupérer via le drop. D’ailleurs l’une des prochaines grosses nouveautés qui débarquera prochainement est un système de craft permettant de fabriquer ses propres armes.
Un premier avis plutôt positif
Un petit peu plus tard encore, on attend l’implantation d’un mode PVP. Le titre ne cache pas non plus ses envies en termes d’eSport, toutefois seul le temps nous dira si tout cela se concrétisera. En matière de revenu, c’est à ce niveau là que le titre compte tirer le plus de profit en plus de ceux qui voudront enrichir leurs decks plus rapidement. On rappelle que le modèle économique est tout à fait classique. Un free-to-play avec des microtransactions permettant d’acheter des gemmes pour invoquer plus d’unités plus vite ou bien recharger directement l’énergie nécessaire au lancement des chapitres. Comme pour bon nombre de jeux mobiles aujourd’hui, l’important est donc de savoir si un certain équilibre entre amusement et rentabilité est respecté, en évitant au maximum les abus d’incitation à l’achat.
Après avoir joué pas mal d’heures sur une semaine (sans dépenser un centime bien entendu), on peut dire que Brave Frontier : The Last Summoner est plutôt réglo à ce niveau-là. L’énergie se recharge assez facilement, et le fait que toutes les unités comptent nous frustre beaucoup moins, même quand on a un aperçu des personnages les plus classes. De toute façon, impossible de créer des armées d’unités de rang 3 ou 4 par exemple étant donné que vous ne pourrez pas satisfaire le coût avant d’être à un niveau très élevé. De plus, de nombreux événements hebdomadaire et mensuels permettent de gagner des unités rares ou des gemmes supplémentaires. En revanche, en ce qui concerne le PVP, il sera sans aucun doute nécessaire de mettre la main au porte-monnaie. En bref, c’est un bon passe-temps avec un petit côté stratégique qui change des jeux un peu idiots où l’on doit seulement tapoter son écran. Dans une certaine mesure, il a des petits airs de JRPG d’époque ce qui n’est pas nous déplaire. Il s’agit-là d’un premier avis à chaud. On reviendra sur le titre bien plus tard une fois que toutes les mises à jour importantes évoquées précédemment seront effectives.
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Date de sortie : 17/09/2018