Test Burnout Paradise Remastered : Notre avis sur la version Switch
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Rédigé par Nathan Champion
Dernièrement, la Nintendo Switch a eu droit à de très nombreux portages. Autant de titres sortis sur la génération en cours qui lui ont échappés avant sa parution tardive en mars 2017. Parmi eux, quelques très bonnes pioches, on ne va pas se le cacher, notamment Borderlands Legendary Collection ou Bioshock : The Collection. Mais aussi de véritables ratages complets, dont on ne saurait que trop citer The Outer Worlds…
Disponible depuis 2008 sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360, Burnout Paradise avait droit à un véritable remaster bienvenu en 2018. Deux ans plus tard, c’est au tour de la Ninendo Switch de goûter à cette version remise au goût du jour, embarquant par là même tout le contenu supplémentaire du jeu d’origine. La suite logique en somme ! Mais dans quelle catégorie Burnout Paradise Remastered est-il à placer ? Bon, ou mauvais portage ?
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ToggleUn sans faute ?
Dernier épisode en date de la série (sans compter l’anecdotique Crash paru trois ans plus tard et au concept bien différent), pourtant particulièrement présente sur la sixième génération de consoles, Burnout Paradise dispose d’une aura toute particulière. En effet, à l’instar d’un certain Need For Speed : Most Wanted (l’opus de 2005, précisons), le titre de Criterion Studios atteint une sorte de paroxysme dans l’adaptation du concept de sa licence à l’époque de sa sortie. Beaucoup d’amoureux du jeu de course le gardent en mémoire comme une excellente pioche, si ce n’est un indispensable.
Et à raison, puisque ce titre exclusivement orienté arcade avait de quoi émerveiller avec son moteur de jeu permettant des déformations spectaculaires des véhicules (pour l’époque) ; mais surtout son gameplay faisait un véritable sans faute. Par ailleurs, il reste l’un des jeux de course de sa génération à laisser la plus grande liberté au joueur pour explorer son environnement. Une ville de taille honorable, au design réussi, mais surtout aux raccourcis particulièrement nombreux et aux tremplins on ne peut mieux placés.
Bref, nul besoin de tergiverser sur le sujet : Burnout Paradise était une excellente pioche sur Xbox 360, PlayStation 3 et PC il y a plus de dix ans. La bonne nouvelle, c’est qu’avec son gameplay arcade, sa vitesse folle et son level design fouillé, le titre de Criterion a finalement très bien vieilli. Un constat qui tombe bien vite après avoir lancé cette édition remasterisée sur Nintendo Switch. Rien ne choque vraiment dans cette refonte, si ce n’est la lenteur de certaines phases, notamment lorsque l’on passe à la casse récupérer de nouveaux véhicules.
Mais on excusera bien vite au titre ce petit écueil, ainsi que ses quelques problèmes de collision, puisqu’il est difficile d’en dire du mal sans être de mauvaise foi. Il est vrai que son système de progression ne compte pas parmi les mieux pensés, puisqu’il contraint à refaire à plusieurs reprises les mêmes épreuves pour obtenir de nouveaux permis et véhicules. Néanmoins, le plaisir ressenti à l’obtention d’un bolide plus puissant que le précédent est bien réel. De même à la découverte des nombreux deux et quatre roues disponibles nativement.
Quelques écueils ?
Reste l’impossibilité de se téléporter, de lancer l’une des nombreuses épreuves directement depuis la map, ou de définir une destination précise sur cette dernière. Burnout Paradise fait le choix plutôt ambitieux, et pas toujours adapté, de laisser le joueur déambuler et apprendre par cœur les rues de Paradise City. Se repérant par ailleurs grâce aux panneaux qui s’affichent en haut de l’écran et clignotent en direction du chemin le plus court pendant les épreuves. Ainsi, pas toujours très facile de se repérer en pleine course. C’est là le seul véritable défaut du titre.
Mais finalement on s’y fait rapidement, notamment parce que l’on retient assez vite la map qui n’est pas excessivement grande, mais aussi parce que les raccourcis sont si bien placés qu’ils nous aident régulièrement à nous repérer. Évidemment, cela reste tout de même plus aisé sur grand écran, où l’on distingue plus nettement les panneaux. Néanmoins, le mode docké a un certain désavantage par rapport au portable : sa qualité graphique. Il est en effet moins beau ainsi, passant pourtant en 900p contre 720p sur l’écran de la Switch, et le résultat fait parfois mal aux yeux.
Enfin rien de rédhibitoire pour autant, rassurez vous : Burnout Paradise Remastered reste un jeu de course plutôt joli dans cette édition. Le travail effectué sur ses graphismes pour sa parution sur Xbox One et PlayStation 4 est suffisant, lui conférant quelques décors sympathiques, mais aussi améliorant l’impression de vitesse constante et les effets de lumière sur les bolides. Des véhicules dont les déformations ont encore un petit quelque chose de spectaculaire, douze longues années après la sortie initiale du titre. La distance d’affichage a quant à elle été rehaussée depuis 2008, pour notre plus grand confort.
Quant à son contenu, cette édition remasterisée a de quoi faire saliver. Pour 49,99 euros sur l’eShop (un tarif certes un peu élevé), Burnout Paradise Remastered embarque plus de cent épreuves, un nombre tout simplement énorme de bolides de tous les types, ainsi que deux zones de jeu. De quoi s’occuper un paquet de temps, sur sa TV ou dans les transports. Reste un mode multijoueur très bateau mais qui a le mérite d’exister, et surtout qui promet quelques parties endiablées entre copains, pas nécessairement écrasés au fond d’un canapé. Pour terminer, un petit mot sur la bande-son très rock qui n’a pas pris la moindre ride !
En conclusion
Burnout Paradise Remastered reste fidèle à lui-même : un jeu de course explosif, qui met la vitesse en avant et récompense régulièrement le joueur avec de nouveaux véhicules plus puissants. Une très bonne pioche dont le gameplay excellent et intuitif égale la qualité de son énorme contenue. Restent quelques absents, notamment un système de téléportation instantanée ou un moyen plus aisé de se repérer dans la ville, mais ne chipotons pas. Désormais jouable partout, le titre a de quoi devenir un véritable indispensable.
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Date de sortie : 16/03/2018