Call of Duty : Sony a peur que Microsoft fasse en sorte que les versions PlayStation comportent plus de bugs
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Rédigé par Jordan

En attendant la décision de la CMA (ainsi que celle de la commission européenne) qui sera sans doute décisive dans l’histoire du rachat d’Activision-Blizzard, vous pouvez être sûrs de voir Microsoft et Sony faire des pieds et des mains pour défendre leur position. Microsoft s’est déjà positionné face à la CMA en tentant de contredire l’un des arguments de l’organisme britannique, et pour vraiment montrer patte blanche, les détails concernant le fameux deal des 10 ans de partage sur la série Call of Duty a été rendu public. Ce dernier nous apprend beaucoup de choses, tandis que Sony s’inquiète de voir que l’équité pourrait ne pas être respectée comme promis.
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La CMA a diffusé les argumentaires de Sony et de Microsoft qui lui ont été rendus il y a peu, et préparez-vous, il y beaucoup de choses à se mettre sous la dent.
Commençons par le cas de Sony avec son rapport de 13 pages qui indique pourquoi le rachat devrait être refusé par la CMA. Rien de bien neuf ici jusqu’à ce que l’on s’arrête sur l’un des arguments de Sony, qui affirme que si Microsoft était en charge de Call of Duty, il pourrait faire en sorte que la version PlayStation soit moins bien finalisée que la version Xbox :
« Garantir le respect d’un engagement de qualité technique ou graphique serait difficile. Par exemple, Microsoft peut publier une version PlayStation de Call of Duty où les bugs et les erreurs n’apparaissent qu’au niveau final du jeu ou après des mises à jour ultérieures. Même si de telles dégradations pouvaient être rapidement détectées, toute résolution arriverait probablement trop tard, auquel cas la communauté des joueurs aurait perdu confiance en PlayStation en tant que console pour jouer à Call of Duty. En effet, comme l’atteste Modern Warfare II, Call of Duty est le plus souvent acheté dans les premières semaines de sa sortie. Si l’on apprenait que les performances du jeu sur PlayStation étaient pires que sur Xbox, les joueurs de Call of Duty pourraient décider de passer à Xbox, de peur de jouer à leur jeu préféré dans de plus mauvaises conditions. »
Voir Sony émettre l’hypothèse (ou plutôt la théorie du complot) que Microsoft pourrait volontairement prêter moins d’attention à la version PlayStation du jeu est somme toute assez lunaire, mais le constructeur japonais ne reculera visiblement devant rien pour faire capoter le deal. Cette stratégie n’aurait pas beaucoup de sens pour Microsoft, mais Sony tente le coup, aussi surréaliste que soit cet argument.
Quid de la version Switch des jeux Call of Duty ?
Du côté de la réponse de Microsoft, on note aussi quelques détails intéressants, à commencer par le fait que le constructeur affirme que posséder le catalogue Activision/Blizzard ne le mènera pas forcément à augmenter le prix du Xbox Game Pass :
« Les prix du Game Pass n’augmenteront pas à la suite de la fusion, et n’augmenteront certainement pas à un point qui compense les avantages substantiels des titres Activision à venir sur Game Pass au jour le jour. »
Pour le prouver, Microsoft prend exemple sur le rachat de Bethesda et l’inclusion des jeux de l’éditeur dans le catalogue, qui n’a conduit à aucune augmentation du service.
La parité respectée entre Xbox et PlayStation
Le document fait aussi mention du fameux deal des 10 ans accepté par Nvidia et par Nintendo. Pour ce dernier, Microsoft indique qu’il ne s’agira pas de version cloud de jeux Call of Duty comme on aurait pu le croire, mais bien de versions natives, que ce soit sur Switch ou d’autres consoles de Nintendo. Preuve que le deal ne s’applique heureusement pas qu’à la Switch, mais aussi aux futures machines de Nintendo.
Ces versions arriveraient en même temps que la version Xbox de chaque jeu. Microsoft met en avant les qualités des équipes d’Activision à pouvoir optimiser un jeu pour que celui-ci soit adapté aux consoles de Nintendo. Naturellement, on demandera à voir cela pour le croire.
De plus, Microsoft précise que cet accord veut mettre en œuvre une vraie parité entre les versions Xbox et PlayStation, avec un contenu identique. Aucun contenu temporairement exclusif n’est au programme, contrairement à ce qui existe maintenant du côté de chez PlayStation, et bien entendu, le prix du jeu sera le même sur les deux plateformes. Pour s’assurer de cela, Microsoft propose qu’une société externe surveille tout cela et rende des comptes à la CMA en cas de manquement au contrat.
On voit donc que le constructeur a bien préparé sa défense pour paraître irréprochable. Reste à savoir ce que la CMA en pense.
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