Comparatif FIFA 19 / PES 2019, qui est le meilleur cette année ?
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Rédigé par Mathieu Corso
Pour tenter de départager les deux titres footballistiques, nous allons découper ce comparatif en plusieurs points, à savoir la jouabilité, le contenu et surtout la technologie employée, en sus du feeling général des deux jeux. D’ailleurs, et si ce n’est pas encore fait, vous pouvez tout d’abord zieuter les tests de FIFA 19 et PES 2019, qui sont en ligne depuis qu’ils sont disponibles officiellement.
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Sommaire
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Côté gameplay, nous allons commencer en premier lieu par FIFA 19. Cette année, Electronic Arts était pratiquement dans l’obligation de proposer une jouabilité bien meilleure par rapport à l’opus précédent. Il devait être surtout capable d’arriver de nouveau à la hauteur de PES 2019. Finalement, il faut bien admettre qu’en sus de ne pas avoir véritablement révolutionné ses bases, cette mouture 2019 de FIFA est toute bonnement décevante. Hormis des contacts crédibles, mais aussi l’ajout de la finition synchronisée qui n’est au demeurant que très peu convaincante dans la pratique, rien n’a véritablement changé dans les autres domaines de son gameplay. Pire encore, la vitesse de jeu est beaucoup trop élevée, et on retrouve une fois encore cette construction de jeu totalement simpliste au possible, et sous forme de ping pong, tout comme FIFA 18. En clair, la déception est palpable, notamment au niveau des gardiens qui restent de véritables passoires sur les tirs qui passaient déjà dans FIFA 18, mais aussi les contacts, qui auront le don de finalement déséquilibrer le milieu de terrain. En somme, on trouve une construction de jeu brouillonne, ne ressemblant parfois pas à grand-chose, au détriment d’un gameplay un peu plus spectaculaire certes, mais s’éloignant un peu plus de l’aspect simulation… D’ailleurs, même l’arbitrage laisse parfois à désirer sur pas mal de fautes non sifflées, ou quelques décisions relativement discutables. Difficile de trouver une véritable révolution cette année en somme.
Maintenant, qu’en est-il de PES 2019 de son côté ? Eh bien, il est tout l’inverse de ce que FIFA 19 a réalisé cette année au niveau de son gameplay pur et dur. Effectivement, comme chaque année, Konami peaufine de plus en plus son bébé, en proposant une véritable simulation de football, à commencer justement par sa construction de jeu. La vitesse de jeu est au poil, l’inertie des joueurs reste présente et du coup, sa construction du jeu est tout bonnement jouissive, fun, et ressemble à quelque chose. Les contacts ont également été retravaillés, sans pour autant impacter l’équilibre de jeu, aux petits oignons. On peut toujours aussi bien défendre comme bien attaquer, chose que FIFA 19 ne sait pas faire, notamment pour défendre. On retrouve des dribbles exigeants mais bien foutus à réaliser contrairement au titre concurrent, où les dribbles sortent trop facilement, mais aussi la possibilité de réaliser des passes ou des tirs manuels. Chose que ne sait pas faire FIFA 19 une fois encore, en ayant notamment ajouté cette finition synchronisée, totalement mal foutue. En somme vous l’avez compris, PES 2019 continue son bonhomme de chemin en proposant un gameplay alléchant avec une construction du jeu au poil, des tirs crédibles, et sans compter sur des gardiens qui transpirent la sérénité. Côté arbitrage d’ailleurs, il reste un peu plus décent que FIFA 19, même si tout n’est pas parfait au niveau de certaines décisions une fois encore. Le roi PES est une fois de plus devant cette année.
Contenu
Pour le contenu, on continue forcément avec FIFA 19. Cette année, la production d’EA Sports parvient à proposer toujours plus de contenu, dont l’apparition pour la première fois depuis un long moment, de l’UEFA Champion’s League. Effectivement, un mode lui est logiquement attribué, et on retrouve qui plus est une refonte totale du mode coup d’envoi. En effet, si nous avons comme toujours le mode match classique, nous pourrons jouer à son mode survie – soit sans règles – ou bien faire des modes matchs aller-retour, ou bien simplement faire quelques matchs en mode Champion’s League, ainsi que jouer quelques finales de coupes à votre guise. C’est l’une des bonnes surprises de ce FIFA 19, sauf que pour le reste, nous aurons hélas les modes carrière, FIFA Ultimate Team et le mode Aventure, qui seront dénués de nouveautés. Excepté peut-être le mode aventure avec Alex Hunter, qui vous permettra de contrôler séparément deux autres protagonistes connus du mode de jeu que sont Danny Williams, et Kim Hunter. Dans l’ensemble le contenu reste tout aussi colossal, mais il faudrait qu’Electronic Arts dépoussière certains modes de jeu déjà en place, et leur apporter un peu plus de fraîcheur. On comptera aussi le fait que la franchise détient toujours un nombre gigantesque de licences officielles, comparé à la concurrence. Niveau contenu, FIFA 19 est bien armé.
Concernant maintenant PES 2019, c’est un peu chiche hélas. Qu’on soit clair, le bébé de Konami n’apporte pas énormément de grosses nouveautés dans ses valises cette année. En plus, on se tape de nouveau cette interface des menus totalement vieillots comparés à FIFA 19. Mais au-delà de ça, PES 2019 aura le mérite d’avoir changé ses onglets qui sont on ne peut plus clairs désormais. En revanche, les modes de jeu sont strictement les mêmes que l’année passé à savoir la ligue des masters, le mode my club, et bien évidemment le mode coup d’envoi. PES 2019, ne s’offre pas de grosses révolutions sur les autres modes de jeu, si ce n’est le système de cartes légèrement retravaillé sur le mode my club, ou bien évidemment l’apparition de l’international champion’s cup sur le mode ligue des masters. Côté contenu en somme pas besoin de chercher plus loin, c’est FIFA 19 qui est devant. Pour le online enfin, sachez que de toute manière, rien ne change entre FIFA et PES, et les matchmakings sont par ailleurs une pure horreur pour trouver une partie stable sur le soft de Konami.
Technique
Entre la jouabilité et le contenu, on est sur une égalité parfaite, mais reste à voir ce que FIFA 19 a à proposer au niveau de sa technique pur et dur. Visuellement on ne le sait que trop bien, le frosbite engine employé sur le soft commence indéniablement à prendre de l’âge. La pelouse n’est pas franchement trépidante niveau modélisation, et puis celle concernant le public manque en soi d’un peu plus de détails. Cela dit, le titre est encore assez respectable graphiquement parlant que ce soit en modélisation des joueurs – même s’il manque quelques visages officiels encore – ou en terme d’animation. On appréciera en sus les fameux transferts via des cinématiques en temps réel lors du mode carrière. Mais dans l’ensemble oui, FIFA 19 manque encore de finesse côté graphisme, et il serait peut-être temps d’upgrader de moteur graphique, ou d’en changer.
Du côté de PES 2019, le titre tourne une fois de plus quant à lui sur du Fox Engine, soit le moteur de MGS V. Qu’on soit clair, Konami nous a encore époustouflé visuellement parlant cette année. La modélisation du public et tout cet effet de masse dans les stades est bien plus détaillé que la concurrence, avec une modélisation de la pelouse qui quant à elle, fourmille beaucoup plus de détails que sur PES 2018, et dépasse largement FIFA 19 sur ces points cités. En supplément, et même si en dehors des stades la modélisation est bien en deçà par rapport à FIFA 19, la modélisation des joueurs, ou encore la physique de balle sont un peu plus plus convaincantes que le titre d’EA Sports. En clair PES 2019, au niveau de son habillage graphique, monte en puissance d’année en année, pour un rendu qui augmente significativement en détails, et ça fait plaisir. FIFA se fait battre à plate couture sur cet aspect-là.
Pour terminer, quel est le jeu qui s’offre un meilleur feeling en soi ? Définitivement, ce sera sur PES 2019 que vous prendrez votre pied, c’est certain. Alors il est vrai que le soft est chiche au niveau de son contenu, mais son gameplay est juste bien calibré, et nous donne clairement l’impression de jouer à une vraie simulation footballistique. La réalisation est quant à elle propre, tout comme la construction du jeu, bien plus jouissive que sur FIFA 19 qui est trop simpliste pour prendre un certain plaisir. Marquer un but est tout bonnement difficile sur PES 2019, et il faudra s’armer de patience avant d’enfin trouver la faille face aux gardiens, impériaux. Qu’on soit clair, FIFA 19 a encore du chemin avant de revenir à la cheville de PES 2019, qui a semble-t-il un peu plus creusé l’écart cette année encore.
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Date de sortie : 28/09/2018