Conférence Google, tout ce qu’il faut savoir sur Stadia
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Rédigé par Jordan
La conférence Google marque l’entrée du géant américain dans le monde du jeu vidéo, et il compte bien se faire une place de choix au sein de l’industrie. Sundar Pichai, le directeur de Google, a pris la parole pour ouvrir cette conférence et pour annoncer vouloir « construire une plateforme de jeu pour tous », englobant deux milliards de joueurs potentiels. C’est dans cette optique qu’a été dévoilé Stadia.
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ToggleProject Stream devient Stadia
Phil Harrison (ex-Microsoft et ex-Sony, aujourd’hui vice-président de Google) nous explique que la frontière entre le stream et le jeu vont désormais appartenir au passé. A titre d’exemple, on a pu voir qu’il était possible de lancer un jeu (Assassin’s Creed Odyssey) à partir d’une vidéo sur YouTube, de manière instantanée en moins de cinq secondes, sans téléchargement. Vous l’aurez compris, pas de console ici, tout se fera par la puissance de votre connexion internet. Cela veut aussi dire que le jeu sera accessible à partir de n’importe quelle plateforme liée à Google, peu importe sa puissance, que cela soit un PC, un téléphone ou une tablette, voire même une télé connectée avec un Chromcast. Pour mieux comprendre ce nouveau système, le site officiel canadien a déjà ouvert ses portes et nous explique tout cela.
Stadia sera disponible dans 19 régions, 58 zones et plus de 200 pays. A son lancement Stadia pourra supporter la 4K et le HDR pour les meilleures connexions, annonçant même du 8K par la suite et du 120 fps. Il sera aussi possible de streamer ses parties avec ces mêmes caractéristiques et cette même qualité d’image.
Bien entendu, une manette Google a été présentée pour pouvoir jouer à ces jeux partout. Cette manette pourra être connectée en Wifi et elle contiendra un bouton de capture, une prise jack et un bouton lié à l’assistant Google. Trois couleurs seront disponibles au lancement.
En quête de puissance
Si du côté du joueur, il faudra simplement se contenter d’avoir un écran et une bonne connexion internet, Google a voulu montrer que les serveurs de Stadia en avaient dans le ventre. C’est pour cela que l’on a appris l’existence d’un partenariat avec AMD, faisant alors de Stadia la « plateforme » la plus puissante du marché. Pour bien montrer cela, on a pu voir certaines caractéristiques, avec un GPU plus puissants que la PlayStation 4 et Xbox One de 10,7 teraflops. Stadia sera aussi compatible avec tous les moteurs graphiques, comme l’Unreal Engine 4 ou Unity, et d’autres outils de développement comme Havok.
La puissance pourra être multipliée en mutualisant les GPU entre eux. L’infrastructure de Stadia pourra également aider l’aspect multijoueur des jeux, puisque tous les serveurs seront regroupés au même endroit, ce qui induit donc moins de soucis pour le réseau.
Tout pour servir les joueurs et les développeurs
Lors de cette conférence, Google a mis l’accent sur les possibilités offertes aux joueurs, notamment grâce au Google Assistant. Ce dernier pourra donner accès à des guides et des astuces instantanément sans devoir quitter le jeu, comme cela a été montré sur Shadow of the Tomb Raider. Ainsi, il sera possible de se débloquer d’une situation sans quitter le jeu et son écran, tout en consultant la soluce.
Dans le but de faciliter encore une fois la vie des joueurs, Stadia sera ouvert au cross-platform. Vous pourrez d’ailleurs jeter un oeil à l’écran des autres joueurs dans la même session que vous avec le Stream Connect, qui permet d’avoir un écran partagé réglable, dans le style picture in picture. Le streaming sera au coeur de la partie lui aussi avec de multiples outils pour YouTube qui donneront accès à une meilleure visibilité, et même la possibilité d’avoir un macthmaking avec vos Youtubeurs préférés avec la technologie Crowd Play, qui fonctionne comme un lobby classique.
On note aussi l’annonce du State Share, qui isolera un bout de gameplay choisi afin de pouvoir l’envoyer à ses amis. Et il ne s’agira pas d’une simple vidéo ici, puisque cette séquence capturée pourra être jouée directement par ceux étant en possession du lien généré.
Game Developers Conference oblige, les développeurs ont eux aussi eu droit à leur petit moment. Outre les grands noms de l’industrie que l’on a pu voir dans la salle, comme Yves Guillemot d’Ubisoft, partenaire de Stadia, on a pu voir Tequila Works (Rime) monter sur scène et présenter quelques technologies. On pense notamment à Style Transfert ML, qui peut changer le design d’un jeu de façon dynamique et autonome.
Et les jeux dans tout cela ?
Si l’on a pu voir quelques extraits de Assassin’s Creed Odyssey, la première annonce majeure concernait id Software, qui était présent pour annoncer que DOOM Eternal sera lui aussi jouable via Stadia. On a également pu voir le dernier NBA 2K tourner brièvement, mais ce sont bien les jeux exclusifs à Stadia qui nous intéressent. C’est pour cela qu’à été créé Stadia Games and Entertainment, le studio first party pour Stadia et qui sera dirigé par Jade Raymond, qui est montée sur scène pour l’annoncer.
Cela veut donc dire que ce studio est déjà à l’oeuvre sur des jeux exclusifs au service de Google, et il n’est pas impossible que d’autres studios fassent de même à l’avenir. On a notamment pu voir que Q-Games était déjà en train de développer un titre qui s’articulera autour des possibilités offertes par le State Share. D’autres annonces liées aux jeux devraient être communiquées dans le courant de l’été, ce qui veut donc dire qu’il n’est pas impossible qu’on entende parler de Stadia durant l’E3 2019.
Aucune date de sortie n’a été annoncée pour le moment, mais le service arrivera bien en 2019 en Europe. Aucune information n’a été donnée non plus sur la politique tarifaire qui s’appliquera pour les jeux et le service.
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