Crimson Desert : On a joué à l’un des jeux d’action les plus ambitieux du moment, nos impressions
Publié le :
3 commentaires
Rédigé par Jordan
Puisant ses sources dans une formule de MMO avant d’évoluer vers un jeu d’action solo plus ouvert au grand public Crimson Desert a connu une longue mue. Si longue que le jeu est presque devenu une arlésienne, aux côtés de son compère DokeV, développé lui aussi par Pearl Abyss. On voit cependant le bout du chemin puisque le jeu était de retour à la Gamescom cette année, et cette fois, il était même jouable pour les personnes sur place. Alors forcément, il n’était pas question de manquer notre chance de tester la bête.
Sommaire
ToggleUn trop plein d’informations qui offre aussi de belles promesses
La démo de Crimson Desert que nous avons pu prendre en main était plutôt conséquente puisqu’elle nous proposait quatre combats de boss très différents en plus d’un rapide tutoriel. Aucun contact avec le monde ouvert n’était présent, ce qui veut dire qu’il faut encore attendre encore un peu pour vérifier si tout cela fonctionne, mais le coeur du gameplay est déjà posé.
Dès l’introduction, le mercenaire Kliff (notre protagoniste) nous montre qu’il est un combattant aguerri, même s’il se retrouve acculé au sein d’une bataille perdue d’avance pour lui et ses compagnons. Un tutoriel qui met bien en jambe, aussi impressionnant que dramatique, mais surtout idéal pour se faire aux commandes. Car c’est bien ce qui ressort de cette démo de Crimson Desert : avec sa générosité, le jeu peut déboussoler d’entrée.
Le premier contact est déstabilisant. Malgré une vidéo d’introduction bien trop longue pour un salon de ce genre, il est difficile de rater la profusion de possibilités de gameplay. Kliff possèdes des attaques légères et lourdes, un coup de pied, des capacités spéciales, des prises de catch (si si) et bien d’autres choses comme la possibilité d’aveugler un ennemi avec le reflet de sa lame. Sauf qu’une manette n’a que peu de touches, et le mapping ne fait pas des merveilles ici. Il faut appuyer sur deux touches pour une prise, ce qui peut par exemple nous amener à faire une action non-souhaitée trop facilement. Plein de choses qui rendent l’expérience très complète, et nul doute qu’une fois en face du jeu complet, avec une dizaine d’heures dans les pattes, on se sentira comme à la maison et Kliff bougera comme on le souhaite. C’est aussi là qu’il nous a le plus rappelé The Witcher 3.
Sur une démo avec 45 minutes de jeu, c’est forcément plus complexe. D’autant plus que le jeu assume complètement son aspect grand spectacle avec une frénésie surprenante et des ennemis qui ne vous laissent aucun temps de répit. Pas question que ses derniers fassent la queue pour vous trucider, vous laissant ainsi tout le temps en mouvement. Les joutes présentent également beaucoup de brutalité avec des coups qui ont de l’impact, et des attaques qui envoient parfois valser au loin les ennemis. Rien de plus satisfaisant que de courir droit sur un soldat adverse et de lui attraper la tête au vol pour lui faire un RKO.
Des boss assurent le spectacle
Notre premier combat de boss nous a permis de tenter de mettre tout cela en pratique, et ce ne fut pas simple. L’ennemi était adepte du camouflage et profitait des hautes herbes pour disparaitre et enchaîner les attaques surprises très rapides, sans nous donner un tant soit peu de répit.
Le titre reste malgré tout assez permissif puisqu’il suffit d’avoir un grand stock de nourriture sur soi pour éviter facilement la mort. Une mort que l’on frôle souvent par le manque de lisibilité très présent dans cette démo. Entre les effets de particules qui en mettent plein les yeux et surtout cette caméra qui a du mal à suivre notre personnage (elle avait tendance à se décentrer du héros), on ressent qu’il manque encore un peu d’optimisation et surtout d’un lock efficace.
Après quelques tentatives pour le mettre en échec, le boss a laissé des leurres sur le champ de bataille qui pouvaient être détruits de différentes façons, selon l’idée qui vous vient en tête à ce moment. Des bonnes vieilles flèches explosives ont fait le travail chez nous, mais ce n’était pas la seule option. S’en suit un dernier duel avec de nouveaux patterns pour ce boss que l’on pensait pourtant être anecdotique, tiré d’une quête secondaire.
La monotonie, ennemi numéro 1 du projet
Même sentiment de départ pour le deuxième boss, qui était une tortue de pierre géante qui a surpris Kliff et son Jaskier (un PNJ qui nous a fortement fait penser au compagnon de Geralt). Pour ce combat, oubliez toutes les bases de gameplay précédemment citées. Pearl Abyss a ici voulu nous montrer que le jeu regorgeait de diversité dans les situations qui se présentent à nous, puisque le titre a basculé du côté d’un Shadow of the Colossus.
Il fallait grimper sur la bête et se tenir à sa carapace tout en trouvant ses trois points faibles, bien planqués derrières des joyaux que Kliff brisait à gros coups de poings. La tortue ne se laissait pas faire et nous envoyait valser si haut dans les airs que l’on aurait pu croire que l’on sortait de la map. C’est là que l’on a découvert une sorte de manteau de plumes que Kliff pouvait utiliser un peu comme la paravoile de Zelda : Tears of the Kingdom. Une fois en l’air, il était toujours possible d’être offensif en jetant des projectiles, avant de retomber pile sur le point faible de l’ennemi pour l’achever. Pour se déplacer, une sorte de liane permettait également d’avoir plus de manœuvres horizontales, pour parachever ce grand micmac déstabilisant, mais terriblement prometteur.
On en ressort ainsi enjoué, voire décontenancé de voir que le jeu de Pearl Abyss tient toutes ses promesses, quand bien même il peut avoir l’air de trop en faire pour son propre bien. Reste encore à voir tout l’aspect narratif (les cutscenes présentées étaient de bonne facture avec un bon doublage anglais) ainsi que l’exploration dans ce monde gigantesque, plutôt agréable à regarder pour le moment. Essayez simplement de ne pas vous rappeler des premiers trailers du jeu, mais la proposition est clairement dans le haut du panier de l’industrie d’aujourd’hui. Et puis, Crimson Desert ne sortira sans doute pas avant un petit moment, même si l’on espère le voir en 2025 sur PC et consoles (qui sont encore non précisées). En un mot comme en cent, on a hâte.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : N/C