Cyberpunk 2077 : 48 minutes de gameplay dévoilées aux yeux du monde
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Rédigé par Toothpick
Nous y sommes, nous avons enfin tous pu poser les yeux sur Cyberpunk 2077. Les heureux élus qui avaient pu avoir le jeu à l’E3 ou plus récemment à la Gamescom ne sont plus seuls et vont pouvoir partager leur enthousiasme balbutiant avec nous autres simples mortels. Enfin nous pouvons mettre des images sur ces mots. Au cours d’une présentation de 48 minutes, CD Projekt nous a plongé dans l’univers absolument fou de Night City et nous donne une très bonne idée de ce que sera le jeu lors de sa sortie.
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ToggleCrise d’identité
La démonstration a logiquement débuté par un point assez rapide sur la création de notre personnage. On peut bien entendu choisir d’incarner un homme ou une femme dont on commencera par choisir l’histoire. Pourquoi est-il à Night City ? Qui est son héros d’enfance et enfin quel est l’événement le plus marquant de sa vie ? Si on en sait actuellement peu sur la portée de ces choix, on peut déjà s’imaginer qu’ils offrent à Cyberpunk 2077 une première couche importante de rejouabilité. On peut également choisir l’apparence de son personnage, de sa silhouette à sa coupe de cheveux, en passant par ses tatouages, son maquillage etc. Nos vêtements eux aussi auront leurs traditionnelles statistiques d’armures, mais ils servent aussi à améliorer notre street cred qui permettra au fil du jeu de débloquer de nouvelles choses en grandissant. Les amateurs de RPG ne devraient pas être trop dépaysés sur cet aspect. Enfin on finit par une chose particulièrement intéressante : définir nos statistiques. Dans Cyberpunk 2077 il n’y a pas de classe, le jeu opte pour une progression libre.
Le dernier aspect qui sera amené à être modifié chez notre personnage sera les augmentations qui composent son corps. Une séquence de la démo nous emmène chez un chirurgien qui transforme nos yeux en scanner/zoom idéal pour analyser une cible et déceler un point faible. On débloquera des améliorations de plus en plus puissantes et utiles au fil du jeu. Cela nous mènera à être un meilleur hacker et à faire planter les armes des ennemis à distance par exemple. Ou bien on pourra carrément s’équiper des lames aperçues lors du tout premier teaser du jeu pour trancher nos adversaires. Difficile de s’imaginer quelqu’un d’insatisfait par ce qu’il pourra faire de son personnage à terme tant le jeu semble penser à tout.
Rayonnante Night City
Notre personnage, nommé V, n’est pas la seule chose avec un fort caractère dans cette présentation. Si le narrateur annonce « un monde mature et viscéral » au moment où le titre décide de nous coller les fesses de l’héroïne sur la tronche avec un certain sens du mauvais goût, absolument tout ce que l’on aperçoit est impressionnant. Un petit tour dans notre appartement suffit à prendre la pleine mesure du niveau de détail atteint par CD Projekt. L’appartement paraît habité et cohérent avec la personnalité entrevue de notre héros/héroïne. C’est crade, poussiéreux, plein de canettes de bière, peut-être pas hyper original comme setup mais difficile de dire que ça ne fait pas le job. Les influences fusent déjà dans tous les sens alors que le narrateur indique que l’équipe s’est largement approprié l’univers du jeu de rôle créé par Mike Pondsmith mais on pense aussi à Evangelion ou au Cinquième élément quand on voit ces murs blancs et ces touches de couleurs discos, le 77 dans le titre du jeu n’est pas innocent.
La grosse claque technique arrive juste après, un peu comme quand on sort du bunker de Fallout pour la première fois, les premiers pas de V dans Night City sont une gigantesque mandale dans la tronche. Un coup de pied retourné au niveau de la mâchoire qui emporte tout avec elle et dont on n’a même pas envie de guérir. On commence dans le quartier de Watson, un quartier industriel avec un fort taux de criminalité, de très haut buildings et une foule massive. Rarement un monde ouvert aura paru aussi crédible, aussi vivant, aussi réel. Les gens parlent entre eux, s’adressent à nous, commercent, s’insultent, se battent… On passe aussi par le quartier de riverdoc qui ressemble lui plus à un petit Hong-Kong dans ses zones portuaires telles qu’il a tant été présenté dans son cinéma. On peut explorer la ville à pied, mais également en voiture ou en vélo alors que le narrateur nous indique que d’autres modes de transports seront disponibles. Ah oui, et tout ça, ce sera seamless. Il n’y aura pas d’écran de chargement d’un point à l’autre de la map.
On est également obligé de s’arrêter un instant sur l’aspect purement technique du titre. C’est de la sorcellerie pure et simple. C’est à se demander comment ils comptent faire tourner ça sur PS4 et One tant c’est techniquement au dessus de tout ce que l’on a jamais vu. De la simple qualité des textures à la richesse des animations, de la physique aux effets de lumière et d’ombre (qu’est-ce que se sera avec du RTX ?), tout ça porté par une direction artistique à même de mettre en valeur chacun de ces glorieux pixels. La claque est totale. On peut aussi se rassurer sur la justesse des doublages (coucou Jo Wyatt) ou de l’écriture car sur le peu que l’on a vu, on est sur la lignée qualitative d’un Witcher 3.
L’arme au points
Dans CyberPunk 2077, on va également être amené à flinguer tout un tas de personnes. Cela passe par une vue FPS qui avait fait pester un bon nombre de joueurs lors de son annonce mais qui paraît être de très loin le meilleur choix pour vivre cette aventure. Ces 48 minutes de gameplay sont rythmées par des séquences de fusillades, à pied comme en véhicule. On passe d’un pistolet automatique modifié pour que les balles ricochent sur les murs à un fusil d’assaut à verrouillage automatique. Toutes les armes seront modifiables et proposeront différents modes de tirs que l’on pourra sélectionner à sa guise. RPG oblige, il n’est pas ici question de oneshot tout ce qui bouge avec une balle dans la tête, mais on parle bien de barres de vie, de résistances et de coups critiques. Couplés à nos améliorations, on entrevoit dans cette présentation une tonne de possibilité pour combattre. Les environnements sont destructibles, on peut hacker nos adversaires, tirer à travers les murs, jouer de notre mobilité via dash et doubles-sauts pour prendre le dessus sur l’opposition mais on peut aussi ralentir le temps ou glisser au sol. Ceci étant, et c’est peut-être le seul gros point noir de cette présentation, les armes manquent encore d’impact. Oui, c’est un RPG et pas un concurrent de DOOM, mais on espère tout de même plus sentir le recul de chaque coup tiré ou l’étendue des dégâts d’un coup critique car en dehors d’un shotgun ravageur nous ne sommes pas encore totalement convaincus.
Dans tous les cas rien ne nous oblige à jouer des armes. La présentation nous envoie récupérer un robot araignée pour un homme influent du coin nommé Dex. Pour mener à bien cette mission dans la démo, V décide de prendre contact avec un agent d’une puissante entreprise militaire (Militech) et passe un deal avec elle. L’agent piège V en lui donnant une carte piégée pour payer le bot ce qui la pousse à sortir son arme et à régler ça de la manière forte une fois dans le hangar bien encerclé. On finit par tuer le chef des junkies, récupérer le robot et serrer les dents devant l’agent et ses hommes bien trop forts pour nous. Mais il y avait bien des façons de mener cette quête à bien. Et si on avait pas pris contact avec l’agent de Militech ? Et si on s’était débrouillé pour récupérer l’argent à notre façon ? Et si on n’avait directement tout cassé ? La quantité folle d’embranchements entrevue sur une simple quête a de quoi laisser rêveur, sachant qu’il ne s’agit là que d’une quête annexe…
« Cyberpunk 2077 is a work in progress »
Pour conclure ce vaste tour d’horizon nous vous finirons sur les mots d’Adam Badowski qui nous rappelle, si vous ne l’aviez pas compris, que Cyberpunk 2077 est loin d’être fini et que tout ceci peut-être amené à changer d’ici la sortie du titre.
Ce que nous publions aujourd’hui a été enregistré à partir d’un jeu en plein développement. Puisque beaucoup de contenu et de mécaniques issues de la version actuelle de Cyberpunk 2077 seront probablement modifiées, nous avions décidé de ne montrer ce gameplay qu’aux journalistes […] tout est encore en phase de test et nous étions mal à l’aise à l’idée de s’engager publiquement sur un design en particulier. Des bugs d’animation aux expressions faciales des personnages encore en travail, en passant par de premières versions des lieux — tout ceci a causé de l’hésitation à montrer ce que vous êtes sur le point de voir. […] Même si ce n’est probablement pas le jeu que vous verrez à l’écran quand il sortira, nous avons tout de même décidé de partager cette vidéo de 48 minutes avec vous. C’est à cela que ressemble Cyberpunk 2077 aujourd’hui. Dites-nous ce que vous en pensez !
Et bien on vous écoute, dites-nous ce que vous en avez pensez ! Pour rappel, Cyberpunk 2077 sortira un jour sur Playstation 4, Xbox One et PC.
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Date de sortie : 10/12/2020