Diablo – Le Livre d’Adria : Présentation du livre de chez Mana Books
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Rédigé par Ludvig Auvens
Si je vous parle de Blizzard Entertainment, nombre d’entre vous me répondront « World of Warcraft ». Mais ce n’est pas cette réponse qui nous intéresse aujourd’hui. Non, ni la deuxième que vous pourriez me donner. Non, pas Starcraft ! Oui, Diablo, c’est bien ça ! Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à un livre sur cette série, paru du côté de Mana Books : Le Livre d’Adria. Annoncé comme un bestiaire pour Diablo, ce bouquin n’est pas qu’un amas d’images de monstres mais bien un véritable ouvrage à lire. Quoi qu’il en soit, l’œuvre présente tout de même pas mal d’illustrations tout au long de ses nombreuses pages.
Oui, je vous entends déjà me demander s’il est utile de débourser les 34,90 € demandé pour ce livre paru début du mois (le 03 octobre 2019) ? Sans prétention de vous apporter la réponse absolue et universelle (42, comme ça c’est fait), nous allons tout de même tenter de vous présenter ce bouquin pour que vous puissiez décider si, oui ou non, vous désirez passer à la caisse !
Sommaire
ToggleDiablo, à travers les écrits d’Adria
Comme son nom l’indique, ce livre prend le point de vue d’Adria. Cette dernière revient sur l’univers de Diablo à travers plusieurs chapitres, en commençant par une notion très importante : la puissance. L’exposition de cette notion dure un certain temps et revient souvent à travers le livre. Adria en profite également pour revenir sur d’autres figures importantes qui ont croisé son chemin, comme Maghda.
Et c’est là que l’on remarque un point important et très plaisant de cet ouvrage. En effet, tout est imagé, avec des dessins très bien réalisés et des annotations d’Adria un peu partout. Il est très plaisant d’avoir un point de vue plus interne des éléments qui ont fait le succès du titre (au-delà de son gameplay). Si les joueurs n’auront pas forcément besoin d’images, ces dernières sont un plus pour apprécier le travail de Robert Brooks et Matt Burns.
A la suite de quelques pages que nous classifierons comme une introduction après l’introduction, la sorcière va revenir sur plusieurs éléments historiques, comme le Sombre Voyageur, la chute de Tristram ou encore une rapide présentation de Diablo, ou Al’Diabolos, lors de la prise du corps d’Aidan. Le livre est donc l’occasion de découvrir pas mal de liens qui unissent les différents acteurs du jeu, comme le Coven, ses origines, les liens entre Adria et Maghda.
Mais le livre ne s’arrête pas là. Il gagne en consistance lorsque l’on découvre moult sorts et symboles utilisés par les sorcières pour invoquer des démons, la manière dont ils se lancent ou la création d’objets spéciaux comme une amulettes. On (re)découvre aussi les noms des mois dans le petit monde d’Adria. C’est donc une flopée de détails bien plaisants qui nous sont servis par les auteurs du livre.
Le bouquin va ensuite s’orienter sur un autre élément central de cet univers : le bestiaire. Qui oserait dire que le bestiaire n’occupe pas une énorme place ? On y retrouve une structure très claire, séparant les morts des bêtes de Sanctuaire ou encore des entités qui peuplent les Enfers. Adria nous donne pas mal d’informations sur ces monstres, comme pactiser avec eux, les dompter, les vaincre. D’autres créatures comme Léoric ont également droit à quelques anecdotes qui plairont aux puristes. Mais, si l’on peut profiter de l’expertise d’Adria pour en apprendre plus, on regrettera quand même une description parfois un peu légère de certains monstres.
Un coup d’œil sur le travail d’édition
Bien entendu, les Anges ont également une petite place, de même que les 7 grands démons. Un chapitre pour chaque. Pour l’occasion, Adria nous explique même comment elle est parvenue à enfermer l’âme de chacun d’entre eux. Très instructif, même si encore une fois les monstres manquent un peu de description. Néanmoins, chaque rituel ayant été nécessaire est décrit, ce qui est un gros plus. Elle parle également de ses doutes et de ses questionnements les concernant, de quoi ajouter un petit côté « réel » en plus à ce grimoire.
Mais passons plutôt à l’édition de ce bouquin. Comme les autres (Le Livre de Tyrael et Le Livre de Cain), les moyens y ont été mis pour proposer un livre d’exception. Chaque page est d’une grande qualité éditoriale et la couverture cartonnée est également très réussie. La qualité d’impression des images et des textes est également magnifique.
De plus, et comme nous l’avons déjà rapidement souligné plus haut, les dessins sont splendides. Ces derniers illustrent à merveille le propos et les notes ajoutées au style « à la main » par Adria donnent un côté encore plus appréciable à l’ouvrage. Ce livre s’inscrit donc pleinement dans la lignée de ses prédécesseurs, en faisant parfois même mieux.
Le papier, quant à lui, épais et bien résistant, fait de ce livre un produit qualitatif. Sans compter que son aspect grimoire, rappelé à chaque page, pousse l’immersion et ajoute une pointe de beauté supplémentaire au livre. D’ailleurs, cela permet à cette production de paraître pour ce qu’elle est réellement : un livre de savoir et de pouvoir. Eh oui, le parcourir vous fait vous sentir puissant et compétent, du moins dans le monde de Diablo.
Faut-il craquer pour Le Livre d’Adria ?
Avec un contenu qualitatif et une édition frôlant la perfection, il va sans dire que ce livre saura ravir les fans de la licence issue du catalogue Blizzard. Se replonger dans cet univers hostile est un vrai régal et l’immersion poussée à son paroxysme par la mise en page sait rendre ce voyage des plus agréables.
L’utilisation d’un narrateur en « je » en la personne d’Adria renforce aussi le sentiment d’immersion. Cela donne aussi la place à quelques anecdotes bien pensées et fournit une vision différente de chaque élément.
Malgré tout, on sent que ce livre a été pensé pour les joueurs, pour les personnes ayant déjà parcouru Diablo. Les néophytes n’y trouveront sans doute pas leur compte et utiliser cette œuvre comme point d’entrée dans la licence n’a pas l’air évident. Cela peut se faire mais on sent très vite que ce n’est pas le but visé par les auteurs.
Enfin, la traduction française de Cedric Perdereau est tout à fait réussie. Si une petite erreur a pu se glisser ici ou là, l’ensemble est très bien traduit et le tout fait très professionnel. C’est donc aussi un très bon point de ce côté-ci.
Acheter le Livre d'Adria sur AmazonDès lors, Le Livre d’Adria est à mettre avant tout entre les mains des joueurs de Diablo. Les nouveaux-venus n’y trouveront sans doute pas ce qu’ils sont venus chercher, à moins qu’ils soient friands de splendides illustrations. Vu la qualité du produit, il vaut bien son prix. Un cran au dessus de la qualité de ses grands frères, ce livre est un véritable régal pour qui sait apprécier l’univers de cette licence devenue culte.
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Date de sortie : 15/05/2012