Die – Tome 2 : Présentation et avis sur le comics de Panini
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Rédigé par Ludvig Auvens
En 2020, nous vous présentions un nouveau comics lancé du côté de Panini Comics : Die. Créée par Kieron Gillen, avec le soutien de l’excellente Stéphanie Hans aux illustrations, cette série a vu sortir son second tome chez nous relativement récemment. Pour rappel, ce duo se connaît déjà bien pour avoir travaillé ensemble à plusieurs reprises, notamment pour Marvel.
Alors, après avoir traité du premier tome de cette histoire, il est tout à fait normal de se pencher sur la suite. En plus, cela faisait quelques temps que nous n’avions pas présenté une œuvre issue du catalogue de Panini, la dernière étant avec Le Monde de Cyberpunk 2077.
Si le premier tome de Die nous avait rapidement convaincu, notamment pour son histoire, ses personnages et son ambiance, qu’en est-il pour cette suite ? Parvient-elle à maintenir le cap et à garder le lectorat en haleine comme le faisait Mortelle Fantasy ? Découvrons cela ensemble.
Sommaire
ToggleUn casting qui gagne en profondeur
Tout d’abord, et comme il le faisait très bien pour son premier volume, Kieron nous (re)présente un peu les bases de son univers, notamment les personnages et leurs spécificités. Avant cela, le tome se dévoile avec une première de couverture séduisante et colorée où sont représentés les différents protagonistes de l’aventure. Premier point positif, cette seconde couverture est plus jolie que la précédente, bien que déjà très belle aussi.
Mais plongeons dans le vif du sujet : scission. L’une des forces de Die, c’est le casting. Les six personnages sont très différents, travaillés avec soin tant psychologiquement que visuellement. Ce faisant, chaque lecteur peut tisser un lien très varié avec chaque personnage, s’intéressant plutôt au chevalier triste, à Chuck le fou, ou même à Ashla la dictatrice. Dans ce second tome, l’ensemble du groupe est fortement approfondi, tant dans sa moralité que son passé, à l’image de Matt qui jouit d’un chapitre complet pour se voir traité de façon plus précise.
Et puis, Die – Scission fait encore très fort dans son développement général. La trame est portée par des dialogues très intéressants, ancrés dans la réalité. Kieron ne mâche pas ses mots lorsqu’il fait interagir ses petits protégés et, si le monde dans lequel ils évoluent est emprunt de fantaisie, ils ne manquent pas de nous rappeler toute la froideur et la cruauté de ce dernier dès qu’ils ouvrent la bouche. Car c’est aussi ça Die, c’est au départ une aventure entre amis qui a tourné en un jeu mortel où rien n’est amical, et où chaque seconde peut signer la fin d’une vie.
D’ailleurs, de nouveaux antagonistes rejoignent le casting pour cette suite. Après tout, que serait un bon univers de jeu de rôle sans une flopée d’ennemis à combattre ? Kieron sait très bien qu’il doit proposer moult embûches à ses personnages pour garder l’attention de son lectorat, et il s’exécute très bien en nous proposant des opposants intéressants, qui servent très bien l’ambiance générale de l’œuvre.
Un scénario et des visuels riches
En parlant d’ambiance, Kieron sait où puiser pour proposer quelque chose de surprenant et captivant. Les plus grands amateurs de la littérature fantasy reconnaîtront sans mal quelques petits clins d’œil à l’univers créé par Tolkien. Mais ce n’est pas tout puisque l’imaginaire de l’ancien journaliste spécialisé est également très bien soutenu par Stéphanie Hans.
En effet, que serait une œuvre visuelle sans des dessins de toute beauté ? Et justement, avec Stéphanie, c’est ce qui nous est servi. Des dessins somptueux, avec des décors séduisants et des visages travaillés. Chaque planche est une œuvre d’art, hâppant le lecteur dans l’univers de Die. Le seul désir en découvrant tous ces visuels, c’est d’y prendre part, où de fuir au loin selon les circonstances. Une véritable réussite donc.
En outre, et pour revenir sur l’expérience journalistique de Kieron, ce dernier se source avant de travailler. Comme pour un ouvrage écrit, ce dernier nous propose alors un explicatif de ses recherches, de ses lectures, et de comment il a traité chaque élément trouvé afin de l’incorporer au mieux dans son histoire. Très intéressante, cette lecture saura intéresser ceux qui mordent à l’hameçon de Die. Au passage, Stéphanie Hans en profite aussi pour nous narrer une petite histoire en tout fin de volume.
Enfin, revenons rapidement sur le travail de Clayton Cowles et Mathieu Auverdin. Le premier a travaillé sur le lettrage, le second sur la traduction de l’ouvrage. Autant le dire immédiatement, les travaux de ces deux personnes sont au niveau du reste, très qualitatifs. Si le travail de Clayton se remarque visuellement, il faut souligner celui de Mathieu, qui nous propose une très bonne traduction, permettant à tous de profiter de l’histoire racontée par Kieron Gillen. Bravo à lui !
Faut-il craquer pour le second tome de Die ?
Die – Scission s’inscrit donc dans la continuité de Mortelle Fantasy. Ce second tome est toujours aussi riche visuellement et son scénario reste très prenant. Les personnages, déjà établis dans le précédent volume, se trouvent grandement approfondis et de nouveaux antagonistes, très intrigants, viennent se mettre sur la route des personnages que nous suivons. Une suite très riche, qui rend bien hommage à l’histoire mise en place dans le précédent bouquin.
A cela s’ajoute un travail très soigné de la part de tous les acteurs ayant participé à la traduction, la mise-en-page, etc. pour nous proposer cette suite chez nous, en français. L’équipe de Panini Comics peut ainsi être très fière du produit fini.
Acheter Die - Scission sur AmazonDès lors, comment ne pas conseiller cette suite aux possesseurs du précédent volume ? Die – Scission est très bon, très beau, très propre. Tout est au rendez-vous pour que les amateurs du genre prennent leur pied. Pour les petits curieux, sachez que la lecture du premier tome est nécessaire pour profiter de toute la beauté scénaristique et visuelle de cette suite.
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