DON’T NOD : Après la grève, un accord a été trouvé entre la direction et l’organisation syndicale pour sauver quelques emplois
Publié le :
1 commentaire
Rédigé par Jordan
Depuis quelques mois, un bras de fer a lieu chez DON’T NOD. La direction a annoncé de mauvais résultats et prévoyait ainsi un grand plan de licenciements que celles et ceux qui travaillent au sein du studio n’étaient pas prêts à accepter en se laissant faire. Le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo a rejoint la lutte et une grande grève a eu lieu du 13 au 17 janvier dernier pour permettre de sauver ce qui peut encore l’être auprès d’une direction qui ne voulait rien lâcher. Ce combat a malgré tout payé puisqu’un accord a été trouvé après des mois de discussion.

Le plan de licenciements continue, mais avec un bilan moins lourd
Des licenciements sont toujours prévus chez DON’T NOD, mais ce mouvement social a tout de même pu obtenir quelques victoires. Au départ, 69 postes étaient menacés, avec des indemnités qui n’allaient pas plus haut que le minimum syndical. Le STJV indique aujourd’hui avoir obtenu gain de cause sur plusieurs points cruciaux, comme le nombre de départs volontaires qui a été augmenté pour sauver quelques postes, amenant ainsi le compte à 49 de postes touchés suite à plusieurs démissions, tandis que DON’T NOD avance le chiffre de 58 licenciements potentiels pour motif économique.
Le syndicat a également milité pour des conditions de départ mieux valorisées, et a ainsi obtenu une indemnité supra-légale en plus pour protéger les personnes les plus précaires touchées par ces mesures. Autre victoire, celle du remboursement des jours de grève (du 13 au 17 janvier dernier), ces derniers n’étant plus retirés des salaires. Le STJV déclare :
« L’action collective fonctionne, c’est notre meilleure arme. Bien sûr, ce PSE nous laisse un goût amer, et le combat continue aussi bien pour les conditions de travail des collègues qui restent que pour le futur incertain des collègues qui vont être licencié·es. Il n’est pas et ne sera jamais satisfaisant d’assister à des licenciements. Nous espérons cependant que cette lutte posera la première pierre sur laquelle s’appuyer, si d’aventure d’autres boîtes n’en tiraient pas la leçon. »
De son côté, la direction de DON’T NOD a également communiqué sur cet accord en indiquant qu’il a été validé par l’administration du travail et continue d’assurer que ce plan est nécessaire pour l’avenir de l’entreprise. Le studio rappelle qu’il va maintenant se recentrer sur deux gros projets à sortir d’ici fin 2027. Oskar Guilbert, PDG de DON’T NOD déclare :
« Je remercie toutes les parties prenantes qui ont contribué à ce projet nécessaire, aussi exigeant soit-il. Notre responsabilité est double : accompagner nos collaborateurs concernés avec dignité et respect en privilégiant les départs volontaires, tout en nous engageant pleinement à construire un avenir durable pour notre entreprise. Nous sommes convaincus que nous relèverons ce défi ensemble. Une nouvelle étape de l’histoire de DON’T NOD est en train de s’écrire et nous comptons sur le professionnalisme et la détermination de nos équipes pour y être engagées. »
L’entreprise compte maintenant sur Lost Records: Bloom & Rage pour redresser un peu ses finances, en plus de collaborer avec d’autres studios sur des projets à plus petite échelle comme Koira ou The Lonesome Guild.