Les fans de Dragon Ball sont biberonnés depuis des années à des jeux de combat toujours plus beaux et parfois inventifs. Les Xenoverse avec leur contenu inédit et Dragon Ball FighterZ avec la profondeur d’un jeu de baston technique en 2D sont de bons et récents exemples. Seulement, le genre laisse peu de place à un vrai renouveau. C’est sans compter sur CyberConnect 2, qui après avoir très bien réussi à retranscrire le manga Naruto avec les Ninja Storm, se lance un tout nouveau défi avec un Action / RPG ambitieux.
Conditions de test: Nous avons joué pendant près de 40 heures sur PlayStation 4 Pro.
Sommaire
TogglePar des fans pour des fans
Dragon Ball Z : Kakarot nous plonge dans l’anime Dragon Ball Z que l’on a connu dans les années 90 (ou bien après) afin de nous faire vivre chaque arc en partant des Saiyans jusqu’à Boo. Non content de simplement enchaîner des combats pour faire avancer le scénario, le titre nous propose d’approfondir l’expérience en nous laissant explorer l’univers de Toriyama avec un semi monde ouvert visuellement réussi.
C’est le premier point fort du titre. Grâce à un respect minutieux des lieux iconiques, on reconnait de suite les décors que l’on explore, et pour le fan de la première heure, c’est un vrai plaisir. Certes, cela manque un peu de volume, et les interactions sont très sommaires, mais le souci du détail (architecture, bestiaires, faune, flore) est à saluer.
Plus globalement, c’est tout le jeu qui profite d’un fan service absolument exemplaire. Même s’il ne brille pas techniquement, la direction artistique, les voix japonaises habituelles, le sound design de l’anime et même quelques musiques emblématiques de ce dernier sont là pour nous mettre dans l’ambiance. En sus, comme pour Naruto, attendez-vous à prendre une claque avec quelques cinématiques percutantes comme le fameux Kamehameha père/fils contre Cell.
Ce sentiment de liberté est très retranscrit dans les déplacements, on peut voler rapidement, courir et même plonger sous l’eau. Un peu partout, nous avons des monstres qui rôdent et près à nous sauter dessus si l’on approche trop prêt. Nous sommes donc bien dans un jeu de rôle avec ses monstres visibles dans l’environnement.
Voilà de la boulette
On sent qu’il a été développé par des fans de bout en bout et cela fait plaisir à voir, malheureusement il peine à convaincre en tant que RPG. Pour ainsi dire, tout est ultra classique, que ce soit la pêche, la chasse, la récolte de ressources, sans parler des quêtes annexes qui se résument le plus souvent à ce que l’on vient de citer. Il apparaît même « ringard » dans certains aspects comme la collecte d’orbes Z qui sent bon l’époque de la PS1. On imagine que CyberConnect 2 est allé trop loin sur la récolte de boules bien que ce soit une composante majeure de la franchise.
Ces orbes sont d’ailleurs utilisés pour améliorer les compétences de vos personnages. Là encore, nous sommes dans le summum du classique. En bref, le système de progression n’a rien d’attrayant et consiste surtout à du farming. Autre exemple de petit gâchis, le terrain d’entrainement qui permet d’apprendre de nouvelles techniques. Il s’agit toujours de battre un ou plusieurs adversaires alors que l’on aurait pu avoir des objectifs bien précis à réaliser par exemple. C’est l’autre défaut majeur de ce Dragon Ball Z : Kakarot, sa répétitivité.
Il faut tout de même souligner quelques efforts comme le mini-jeu en voiture, le craft et l’amélioration de véhicules, le terrain d’entrainement, et enfin le tableau communautaire où l’on place des médailles pour obtenir moult bonus passifs, toutefois la question du farming intensif revient à chaque fois.
On se bat sur le terrain du RPG
Heureusement, il arrive à nous captiver grâce à son scénario indémodable et ses combats dantesques. C’est sur ce point où le studio japonais brille particulièrement en plus du fan service. Les affrontements sont une vraie bouffée d’air frais. CyberConnect 2 a su créer un mélange entre ses talents en jeu de combat 3D tout en respectant les codes du jeu de rôle action. Ainsi, les boss possèdent tous des patterns que l’on droit retenir afin de les esquiver ou en se défendant au bon moment.
On est assez décontenancé au début car il ressemble beaucoup à un jeu de combat 3D normal au premier abord, mais les nombreuses subtilités du gameplay donnent une originalité au titre tout en proposant un challenge peu frustrant qui conviendra même au fan qui ne veut pas trop se prendre la tête. Comme dans un Tales of entre autres, il est possible d’assigner des techniques de combat sur 4 touches ce qui permet de varier en personnalisant ses propres combos.
En outre, on peut compter sur le sens de la mise en scène de CyberConnect 2 pour dynamiser encore plus les combats. Selon vos actions ou ceux de l’adversaire, nous avons droit à des interactions spéciales qui renforcent encore plus le souci de performance si l’on veut ne pas simplement marteler le même bouton. A l’image du ninja blond, on retrouve également le système de soutien que l’on peut déclencher à tout moment.
Dragrind Ball
Concernant la durée de vie, comptez entre 30 et 35 heures pour finir le scénario en ligne droite et jusqu’à 70 heures en rajoutant le contenu annexe. Cependant, il faut préciser que le grind et le farming de ressources prennent une part considérable dans ces chiffres. Malgré tout, Dragon Ball Z : Kakarot reste très honnête et a le mérite de fournir du contenu à chaque interlude. Rassembler les 7 Dragon Ball donne entre autres la possibilité de ré-affronter des ennemis du passé dans des versions plus puissantes.
Nous avons joué sur une version « early » du jeu et nous n’avons donc pas eu les patch day one. Toutefois, nous avons constaté quelques ralentissements et des temps de chargement assez longs. Nous corrigerons si une mise à jour règle le problème lors de la sortie.
Cet article peut contenir des liens affiliés