Dragon Quest : Avis et présentation des premiers tomes du manga de chez Mana Books
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Rédigé par Ludvig Auvens
Lorsque l’on possède un catalogue fourni comme celui de Mana Books, l’avantage est qu’on parle souvent de vous. Reste à espérer que l’encre qui coule soit pour du positif. Si la dernière fois nous vous parlions d’un excellent cru, avec Legacy of Kain, de chez Third Editions, en sera-t-il toujours question ici. La formule, le style et l’objectif ne sont cette fois-ci pas les mêmes mais la qualité est-elle semblable ? C’est en tout cas ce que nous allons voir pour Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème, manga aux déjà cinq tomes sortis en France.
Dragon Quest… un nom qui a déjà fait s’illuminer des centaines de milliers, que dis-je… des millions d’yeux à travers le monde. Et, bien entendu, il va de soi que les choses ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Après tout, nous recevions encore Dragon Quest XI : Les Combattants de la Destinée pas plus tard qu’en septembre dernier. De ce fait, quoi de plus normal que de parler de Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème disponible chez nous depuis le 30 août dernier. Eh oui, seulement quelques jours séparent la sortie du titre sur PlayStation 4 et ce nouveau manga.
Par ailleurs, plusieurs adaptations de la licence éponyme ont vu le jour avant Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème. On pense notamment au très bon Dragon Quest : La quête de Daï, ou encore à l’excellent Dragon Quest : Emblem of Roto. Il nous reste à voir si cette nouvelle série est tout aussi plaisante et réussie que les autres.
Sommaire
ToggleDragon Quest, cette série de plus de 30 ans
Créée à l’origine par Enix en 1986, la licence devient rapidement une référence. Trente-trois ans plus tard, elle continue à éveiller la joie des joueurs, jeunes comme moins jeunes. Il est donc tout à fait normal de compter sur de multiples adaptations et autres inspirations dans divers univers comme celui des bouquins. De ce fait, nous pouvons comptabiliser moult mangas, films ou autres à travers les années. Souvent très bien reçues, ces adaptations rendent honneur à l’œuvre dont elles découlent.
Actuellement, cette série compte cinq tomes, le sixième étant à venir pour ce mois d’avril. Ainsi, Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème compte bien continuer d’éblouir de longues années durant. En effet, la série compte actuellement 32 tomes au Japon et n’a toujours pas trouvé sa conclusion. Autant dire que nous ne sommes pas prêts d’en voir le bout, surtout que le créneau des publications est d’un tome tous les deux mois. L’ultime tome de cette série n’est donc pas pour tout de suite.
Notez d’ailleurs que cette aventure est proposée par l’union de deux scénaristes et d’un dessinateur. Si la personne apposant les traits sur le papier peut compter sur une grande expérience, il n’en n’est pas de même pour ceux qui en écrivent les lignes, puisque l’un d’entre eux en est à sa première tentative. Pour notre duo chargé d’imaginer l’univers, il s’agit d’Eishima Jun et Horii Yûji, tandis que Fujiwara Kamui s’occupe d’imager tout cela sur papier. Ce dernier a notamment travaillé sur Dragon Quest : Emblem of Roto dont nous vous parlions plus haut.
Bref, il y a un gros potentiel sur le papier mais il faut encore voir si tout est exploité à son maximum. Pour cela, nous allons jeter un œil aux premiers tomes. Après tout, ils sont dans notre bibliothèque pour ça !
Un manga qui rend honneur à une licence emblématique ?
Il n’est jamais simple de donner un avis sur une œuvre en plusieurs tomes, surtout si elle en compte 32. Après tout, les débuts peuvent être très lents et moyens puis la qualité augmenter drastiquement. Et l’inverse est tout aussi possible. Quoi qu’il en soit, nous espérons que ce ne sera pas le cas pour Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème.
En tout cas, le scénario est prometteur. Après tout, ce dernier s’inscrit dans la suite de Dragon Quest : Emblem of Roto. Terminée en 21 tomes, cette première série semble donc avoir une ambition moindre que celle actuellement publiée. D’ailleurs, profitons-en tout de suite pour remercier Mana Books, sans qui la série ne serait pas arrivée chez nous.
Bref, l’histoire commence assez simplement, plantant le décor de l’univers. Nous sommes plongés vingt années après les événements de l’intrigue précédente. Aros, personnage principal de cette histoire, évolue dans un monde désormais dépourvu de magie. Notre « héros » va assister à la disparition de l’ensemble des occupants du château dont il est le prince héritier. Seul rescapé de cette disparition massive, il finira par perdre la mémoire… pratique. Après ce raccourci scénaristique à peine caché, un nouveau bon dans le temps est effectué, de cinq années cette fois. Notre héros est désormais membre d’un groupe de brigands, pillant et saccageant tout sur son passage. Début basique, presque bateau.
Par ailleurs, la suite n’aura rien de palpitant, s’inscrivant dans la continuité de cette introduction… et cela va durer pour les cinq premiers tomes. Malgré tout, ce manque de rythme peut s’expliquer par un univers très profond et moult détails amenés ici ou là. Un défaut et une qualité qui se contrebalancent et avec lesquels chacun devra donc jongler dès lors que le premier tome est acheté.
Entre bon, bon et bon, du Dragon Quest en somme
Quoi qu’il en soit, cet aspect respecte la façon d’être habituelle de la série : précise et détaillée. Et, à mesure que des nouveaux personnages entrent dans la danse, l’intrigue ne fait que se développer, ajoutant toujours plus d’éléments. D’ailleurs, plus les pages s’enchaînent et plus notre envie de continuer la lecture apparaît. On ressent bien l’essence de la licence à mesure que l’intrigue évolue.
En outre, cette production papier nous amène une chose à laquelle nous ne sommes pas habitués dans Dragon Quest : la violence. En effet, Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème s’aventure dans les terres du trash, en nous offrant un voyage plus mature et sans doute plus immersif que ses comparses. Loin des sentiers battus de la censure, le scénario se montre sombre et cherche à toucher un public plus âgé. Sans doute une envie de reconquérir un public de la première heure qui vieilli, de même que la licence ?
De plus, un autre élément positif vient embellir le tableau : le dessin. Dans la même lignée qu’Emblem of Roto, Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème se présente sous son plus beau jour. Avec des traits de qualité, un chara-design intéressant et des détails là où il faut, le côté artistique de ce manga ne peut être que mis en avant. Il en va de même pour ce qui concerne l’importation, puisque la qualité du travail de Mana Books est à saluer. L’éditeur nous propose du papier de bonne facture et une impression haute-définition. Espérons que cela tienne sur la ribambelle de livres qui nous attendent.
Beaucoup d’espoir pour la suite ?
Nous plaçons beaucoup d’espoir en cette nouvelle série papier. En effet, Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème est extrêmement prometteur. Son seul potentiel défaut reste sa lenteur, qui pourrait en rebuter plus d’un. Dès lors, si l’intrigue s’accélère et que l’on sent une véritable progression scénaristique, alors elle frôlera la perfection.
Bien intégrée dans l’état d’esprit de la saga, tout en prenant quelques libertés, cette œuvre sait aussi surprendre, ce qui ne promet que du bon pour l’avenir. Et, pour notre plus grand plaisir, le coup de crayon de Fujiwara Kamui rend véritablement hommage à Dragon Quest dans son ensemble. Au-dessus de ce que peut faire Toriyama ? A vous seul d’en juger !
Mais si une chose est certaine, c’est que nous suivrons la suite avec attention. Nous avons été touchés par cette recherche de maturité dans l’intrigue et le dessin, ainsi que par l’intrigue très détaillée et qui prend son temps pour poser des bases nécessaires pour continuer d’avancer. Petit bémol, les personnages peinent à convaincre, notamment par le manque d’action en ce début d’aventure.
Acheter Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème
Au final, Dragon Quest : Les Héritiers de l’Emblème cherche à brasser très large. Visant à la fois les fans de la licence, mais aussi les nouveaux venus, tout le monde peut y trouver son compte. Si le départ est longuet, la suite ne fait que développer un univers riche savamment pensé, avec une intrigue originale et digne d’intérêt. En bref, la suite promet de belles choses et l’on ne peut que vous conseiller de suivre les aventures d’Aros et compagnie.
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