Dragonkin: The Banished : Nous avons joué à sa démo, ce Diablo-like fait-il ce qu’il faut pour nous convaincre ?
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Rédigé par Mathieu Corso
Après le sympathique Warhammer: Chaosbane, le studio français Eko Software se relance encore dans le hackn’n slash avec Dragonkin: The Banished. Situé dans un monde typé heroic fantasy à base de menace draconnique et de chasseur de dragons que vous incarnez. Nous avons eu l’opportunité d’assister à une présentation, puis de prendre en main le jeu via une petit démo. Si les bases nous paraissent solides, nous avons encore des interrogations sur le chemin que prendra le titre, qui va sortir en accès anticipé le 6 mars prochain.
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Dompter et détruire les dragons
Tel est le credo du nouveau titre de Eko Software. Dans cet univers typé héroic fantasy, le sang draconnique fait émerger des créatures venues tout droit des enfers. Après une bataille épique dans un prologue nous permettant de nous familiariser avec nos quatre classes de personnages, vous parvenez à refermer le portail au nez du seigneur des dragons. Mais la lutte n’est évidemment pas terminée car vous devrez, dans cette aventure, retrouver et éliminer le seigneur des dragons. Pour l’heure, l’intrigue de départ est séduisante, et il ne reste plus qu’à voir si le titre, une fois qu’il aura atteint sa version 1.0, parviendra aussi bien à nous convaincre qu’un Diablo. Car pour le moment, si le lore peut devenir accrocheur, nous ne savons pas vraiment de quoi il en retournera.
Reste que l’esthétique du titre du studio français n’a pas à rougir par rapport à ce qu’il se fait chez la concurrence. Le soft va potentiellement pouvoir tirer son épingle du jeu via l’interface de la ville de Monstescail. Effectivement après le prologue, nous sommes propulsés sur la ville principale de Dragonkin: The Banished. Cet immense hub dans lesuel vous pourrez vous balader libremen, ou d’où vous pourrez effectuer un voyage rapide entre chaque zone du jeu, sera littéralement améliorable au fil de l’aventure. Il s’avère qu’en progressant dans le jeu et en montant de niveau, vous aurez la faculté de débloquer et améliorer divers marchands et services, afin d’acheter ou crafter de l’équipement. Tout n’était pas disponible sur cette démo, mais on se doute qu’il y aura de quoi faire en matière de bâtiments à déverrouiller puis à perfectionner.
Comme les développeurs l’ont précisé, il sera même possible de partager ce que vous avez débloqué avec un groupe de trois autres joueurs, le titre se jouant jusqu’à quatre. Il faut bien avouer que l’idée est plaisante sur le papier, et nous avons quand même hâte de découvrir les autres bâtiments à part le marchand sombre ou encore le joaillier ou la geôle des dragons que nous avons aperçus dans cette démo. Pour le reste, sachez que pour le moment nous ne savons pas s’il y aura un éditeur de personnage, la build nous donnant d’office trois personnages de niveau 35, à savoir un chevalier, une oracle ainsi qu’un barbare.
Solide, mais manquant de personnalité ?
Une fois notre tour fait sur Montescail, nous nous sommes engouffrés dans son mode purification de donjon. A défaut d’avoir pu faire de vraies quêtes, nous avons pu essayer ce mode qui représentera le end game du soft. Dans ce dernier, vous serez envoyés dans des niveaux générés procéduralement. Comme son nom l’indique, la purification de donjon consistera à éliminer tous les ennemis d’un donjon, et une jauge à gauche de l’écran vous indiquera où vous en êtes. Une fois les 100 % atteints et le portail de sortie trouvé, vous avez terminé le niveau. Ce end game s’annonce intéressant, dans la mesure où il va potentiellement permettre aux joueurs de dénicher du loot intéressant, et donc mieux équiper sa classe de personnage. Il faut noter que le titre ne manquera pas de loot, qui était omniprésent sur cette démo.
Par contre, soyons honnêtes : le gameplay est finalement très classique dans son feeling. Nous nous retrouvons en face d’un hack’n’slash traditionnel à la Diablo, avec la même interface qui va avec. La jauge de santé sera à gauche et la jauge de mana à droite, tandis que les compétences seront évidemment en bas au centre de l’écran. Concrètement, l’exécution est générique, que ce soit dans l’utilisation des compétences comme les déplacements et les attaques basique, se faisant au clic de notre bonne vieille souris. Rien de bien innovant dans le gameplay donc, et même les maps que nous avons testé ne transpiraient pas l’originalité, ce qui est bien dommage. Cependant, nous pourrons reconnaitre que le soft se joue bien, même s’il subsiste quelques petite imprécisions agaçantes, et avec une lisibilité à revoir lors de certains passages.
A contrario, le titre pourrait bien sortir des sentiers battus avec son système de grille ancestrale. Pour faire simple après avoir monté de niveau, vous pouvez posséder des fragments à mettre dans des cases. Sous diverses formes, ces éléments combinés ensemble vous donnent des bonus dans plusieurs statistiques, et vous pourrez ensuite les incorporer sur une grande grille afin de tenter de faire concorder ces bonus avec vos compétences en cours. De fait, vous pourrez vous retrouver avec des compétences surpuissantes et modulables pouvant lancer pas mal de sorts passifs en même temps. Clairement, cette feature pourrait apporter un vent de fraicheur au titre, et offrir des compétences personnalisables aux vastes combinaisons.
Dragons oblige, le soft vous permettra aussi de choisir votre type de dragonnet visiblement, et faisant évidemment des dégâts de feu, de glace, d’électricité ou de poison. On espère une vraie complémentarité lors des combats, et on a hâte de voir ce que cela peut donner sur des parties à quatre joueurs. Notez qu’il y a aussi un système d’attribut à la sauce Diablo pour perfectionner un peu plus notre classe de héros, et qu’il y aura évidemment pas mal de modes de difficulté pour stimuler les hardcores gamers.
Enfin, un dernier mot sur l’aspect technique qui sans nous époustoufler, paraissait relativement honnête. Tournant sur l’Unreal Engine 5, et même si nous attendons de voir la version complète pour juger définitivement le titre qui est encore en développement, force est de constater qu’il est convenable visuellement. La ville que l’on a pu visiter ne manquait pas de vie, et un cycle de saisons est de la partie pour encore plus nous immerger dans ce monde. Indéniablement, la production d’Eko Software tourne bien, même sur cette démo montrant que le soft est bel et bien prêt à arriver en accès anticipé le 6 mars prochain.
Cette première prise en main de Dragonkin: The Banished est convaincante sur quelques aspects, mais nous demandons à en voir encore plus. Car si les mécaniques de la grille ancestrale, l’utilisation des dragonnets élémentaires ou encore la ville de Monstescail à améliorer sont des détails plus que séduisants, le jeu d’Eko Software doit encore confirmer et surtout nous convaincre. En effet, nous avons senti un côté générique dans le level-design et le gameplay, qui ne propose pas de réelles innovations dans le fond. De plus, nous attendons de voir ce que donnera le lore du soft, qui part sur une intrigue attirante mais semblant assez lambda. Reste que le end game peut s’avérer intéressant sur la forme et le fond, et que le soft part sur des bases robustes pour que l’on puisse s’y amuser à plusieurs. C’est positif, mais nous avons encore quelques réserves, qui espérons le seront peut être dissipés à sa sortie en accès anticipé sur Steam le 6 mars prochain.