Dragon’s Dogma 2 : On y a joué et ça semble très prometteur
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Rédigé par Quentin
A l’époque, Dragon’s Dogma a été un véritable OVNI dans l’univers des Action-RPG, dans la mesure où il se démarquait grandement des jeux de rôle fantasy occidentaux qui avaient servi de modèles, grâce à des mécaniques de combat riches et une approche ambitieuse du monde ouvert. On ne cache ainsi pas notre joie de voir une telle licence revenir sur le devant de la scène chez Capcom, avec l’annonce de Dragon’s Dogma 2 en juin 2022. Nous avons eu l’occasion de jouer près d’une heure à une version démo, la même que celle présentée lors du Tokyo Game Show 2023, afin de vous offrir un premier avis sur cette suite très attendue.
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ToggleUn RPG toujours aussi délicieusement en dehors des sentiers battus
Il convient de préciser avant toute chose qu’il s’agissait d’une version en cours de développement et que certains éléments peuvent être amenés à changer ou à évoluer. Nous avons pu jouer à trois sauvegardes différentes, ce qui nous a permis de prendre en main les trois classes de base parmi les quatre qui seront disponibles : guerrier, archer et voleur.
Comme pour le premier opus, nous reprendrons la voie de l’Insurgé, un individu dont le cœur a été dévoré par un Dragon et qui est destiné à le combattre. Selon les informations que nous avons recueillies à travers ces différentes séquences, notre Insurgé est amnésique et réduit en esclavage sur un site de fouilles. Il tente par la suite de retrouver la mémoire, une séquence que nous avons pu observer grâce à un flashback impliquant le Dragon.
Cependant, Dragon’s Dogma 2, tout comme son prédécesseur, ne semble pas mettre l’accent sur la narration. Nous espérons tout de même des améliorations dans ce domaine. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Dragon’s Dogma reste fidèle à ses racines, au point que les différences avec le premier volet ne nous sautent pas immédiatement aux yeux.
Non pas que cela soit un défaut car on ne voit pas des jeux de ce calibre tous les jours, mais l’on constate évidemment des améliorations notables. A commencer par le RE Engine de Capcom qui offre un rendu toujours aussi propre même s’il commence à se faire vieux par rapport à certains concurrents. Rappelons que l’opus d’origine était sorti sur PS3 et Xbox 360 en 2012 avec un retard technique flagrant.
Ce passage à la modernité lui fait donc le plus grand bien, avec des paysages et des PNJ bien plus détaillés. Le jeu s’inspire d’ailleurs des paysages du Royaume-Uni, mais ce deuxième opus élargit l’exploration en mettant en avant deux nations : le royaume humain verdoyant de Vermun, et Battahl, une zone rocailleuse parsemée de canyons, marquée par une culture unique, celle des Léonins. Les quelques morceaux de musique que nous avons entendu présagent également une bande-son à la hauteur et incroyablement épique.
Un pionnier du pion
Cette première approche de Dragon’s Dogma 2 a surtout été l’occasion de confirmer ses acquis, car nous avons en effet constaté peu d’innovations significatives par rapport au premier opus. Capcom semble peut-être réserver ses atouts majeurs pour plus tard, préférant introduire progressivement la licence et les mécaniques principales aux nouveaux venus.
Cette suite respire déjà ce qui a fait le succès du premier, avec un système de combat dynamique et malléable. Capcom met ici en œuvre toute son expertise en matière de combat au service du RPG, grâce à la participation de développeurs ayant travaillé sur des titres tels que Devil May Cry ou encore Street Fighter. Nous avons mentionné les quatre classes de base, mais la véritable richesse du système de combat réside dans l’évolution de notre personnage, qui permet de mélanger les capacités des classes avancées débloquées ultérieurement. Malheureusement, nous n’avons pas encore pu explorer cette facette du jeu, mais nos attentes en matière de gameplay se concentrent principalement sur ce point.
Le gameplay reste incroyablement efficace, notamment grâce à un bestiaire qui exploite habilement la taille et les caractéristiques des monstres. Nous disposons d’attaques de base et de compétences liées à notre classe, mais il est surtout nécessaire de grimper sur de véritables colosses pour les blesser plus gravement, comme dans le cas du cyclope dont l’œil est vulnérable aux attaques. Il y a également une dimension stratégique à prendre en compte avec les membres de notre équipe. Nous pouvons compter sur les archers pour vaincre les ennemis volants ou sur les mages pour lancer de puissants sorts, sachant que plus ces sorts sont redoutables, plus le temps d’incantation est long.
C’est là que le système de pions intervient. Dragon’s Dogma 1 & 2 sont des RPG solo, mais le studio avait l’intention de connecter les joueurs grâce au partage de combattants. Le jeu vous propose de créer un pion qui sera votre bras droit et qui vous accompagnera tout au long de votre aventure. Pour compléter les deux places vacantes de votre équipe de quatre, vous pouvez recruter les seconds des autres joueurs et choisir celui qui convient le mieux en fonction de ses compétences. Une fois recrutés, ces pions sont dirigés par l’IA et vous aident en combat, tout en vous fournissant des informations utiles lors de l’exploration.
Un monde ouvert pas comme les autres
Cependant, on constate que les pions sont toujours aussi bavards et répètent sans cesse les mêmes choses. Cela fait partie des vieilleries qui nous renvoient directement en 2012, de même que l’interface peu intuitive qui est exactement le même qu’auparavant (encore une fois il s’agit d’une version en développement et ce point en particulier est sans doute amené à changer).
Ce qui fait le charme de Dragon’s Dogma, c’est son approche du monde ouvert expansif, riche en détails et en découvertes. Même si elle n’a peut-être pas autant révolutionné le genre qu’un Breath of the Wild ou un Elden Ring, la licence a apporté quelques pierres à l’édifice de ces open-world qui ne prennent pas les joueurs par la main et les laissent découvrir les choses par eux-mêmes.
Malgré la présence de marqueurs sur la carte pour les quêtes principales, les bonnes habitudes reprennent le dessus puisque l’on retrouve rapidement le plaisir de se perdre, d’emprunter des chemins escarpés ou encore d’explorer des grottes cachés. Nous sommes vraiment immergés dans un univers médiéval réaliste, sale et brut de décoffrage. Les chemins sont jonchés d’ennemis et les interactions avec le décor ne manquent pas. Il est par exemple possible de s’enfuir, puis de briser un pont pour faire chuter les ennemis. Le cycle jour-nuit a également un énorme impact sur l’expérience, avec une vision très réduite, même avec des torches, et l’appariation de nouveaux ennemis souvent plus redoutables que ceux rencontrés de jour.
Si vous cherchez un monde ouvert sortant des carcans habituels et que vous n’avez jamais touché au premier titre, Dragon’s Dogma 2 risque fort de vous prendre aux tripes. On espère que Capcom garde quelques grosses nouveautés sous le chapeau, mais cette approche du RPG reste toujours aussi originale. Grâce aux outils modernes et à une meilleure expertise des mondes ouverts, il devrait soigner son approche et convaincre ceux qui n’avaient pas apprécié son prédécesseur. Son ambiance médiévale très rétro, ses environnements vivants, ses interactions nombreuses et son système de combat…, il garde bon nombre de qualités qui nous avaient déjà conquises. Ce nouvel opus est bien parti pour être autant réussi que son aîné.
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Date de sortie : 22/03/2024