Dragon’s Dogma : Tout savoir sur la licence avant de regarder la série sur Netflix
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Quentin
Après le succès de la série animée Castlevania, la plateforme Netflix a bien compris que les adaptations de jeux vidéo étaient une bonne source d’audience. En effet, les annonces de ce genre se multiplient depuis quelque temps avec la série animée Cuphead, Splinter Cell ou encore Cyberpunk 2077. N’oublions pas également le récent film Dragon Quest qui était « une belle surprise ».
Capcom est particulièrement actif pour adapter ses franchises au cinéma avec les Resident Evil souvent décriés par les fans, et un futur Monster Hunter que l’on attend au tournant. Dans le domaine des séries, ils ne sont pas non plus en reste puisque des adaptions pour Devil May Cry et Resident Evil sont déjà en route. Nous revenons aujourd’hui sur celle du moment, Dragon’s Dogma, qui sera disponible le 17 septembre 2020 sur Netflix.
Sommaire
ToggleQu’est-ce que Dragon’s Dogma ?
Dragon’s Dogma est un Action RPG en monde ouvert développé et édité par Capcom. Il est sorti chez nous en 2012 sur PS3 et Xbox 360. Une nouvelle version appelée Dragon’s Dogma : Dark Arisen verra le jour en 2013 sur PS3 et Xbox 360, en 2016 sur PC, et sur PS4/Xbox One en 2017. La switch sera la dernière à être servie en 2019. Cette édition regroupe le jeu de base, tous les DLC, et ajoute du contenu supplémentaire comme une nouvelle région, des quêtes, des monstres…
Le joueur prend le rôle de l’élu ou « Arisen » (qu’il peut créer de toute pièce avec plusieurs options pour le personnaliser) qui va devoir pourchasser un dragon dans le monde de Gransys après que celui-ci ait mangé son cœur. Nous n’en dirons pas plus pour ne pas gâcher la surprise de la série même si on ne sait pas jusqu’où elle poussera le parallèle avec le jeu.
Un free to play en ligne appellé Dragon’s Dogma Online est sorti uniquement au Japon sur PS3, Xbox 360 et PC en 2015. En 2019 les serveurs du jeu ont été fermés.
Un jeu pour surfer sur la vague des RPG à la Skyrim et Demon’s Souls
Remettons-nous dans le contexte de l’époque. Nous sommes en 2012, avant cela des titres majeurs du RPG comme Skyrim (2011) ou encore Demon Souls (2009) ont vu le jour. Toutefois, selon les déclarations du réalisateur du jeu, Hideaki Itsuno, le développement aurait débuté aux alentours de 2008 avec une équipe regroupant 150 personnes. Toujours selon lui, Dragon’s Dogma serait un projet dont il rêvait depuis l’enfance. En prenant pour référence des grosses pointures du genre comme The Elder Scrolls IV : Oblivion, Fable ou encore Dragon Quest, Capcom s’est donc attelé à créer un RPG qui porterait l’héritage de la firme avec un gameplay très orienté action.
Car derrière ce projet, on retrouve essentiellement des personnes ayant travaillées sur les franchises Resident Evil, Breath of Fire ou encore Devil May Cry dont Hideaki Hitsuno est le meilleur représentant puisqu’il a dirigé tous les opus depuis Devil May Cry 3 (excepté le DmC de Ninja Theory). Et effet, c’est son orientation très « action » qui va le démarquer des autres RPG puisqu’encore aujourd’hui, le gameplay de Dragon’s Dogma est reconnu pour son système de combat ingénieux. Pour le reste, c’est une autre histoire.
Parmi le staff on peut également citer le travail de Tadayoshi Makino pour la bande son et qui a récemment composé celle de Monster Hunter World : Iceborne et Kento Kinoshita, un habitué de la série Monster Hunter, en tant que directeur sur Dark Arisen.
Ça vaut quoi aujourd’hui Dragon’s Dogma ?
Des qualités indéniables
Avec la réédition sur PC, nous avons pu y retoucher plusieurs années après l’avoir fini sur PS3 et le constat est accablant. Dans les yeux d’un nostalgique et d’un amateur de jeux de rôle, Dragon’s Dogma reste une perle atypique qui surprend par un gameplay époustouflant pour le genre avec ses différentes classes et surtout les formats hybrides (via les compétences de chaque classe développée que l’on peut assigner) que l’on peut donner à notre héros. On a également des moments à la Shadow of the Colossus avec la faculté de pouvoir grimper sur les ennemis afin de les frapper à différents endroits.
En outre, le système de pion est particulièrement intéressant. Il s’agit, grosso-modo, de mercenaires dénués d’émotion que le joueur peut recruter. Au cours de notre partie, nous devons en créer un de toute pièce qui nous accompagnera tout le long de notre aventure. Pour les autres, il est nécessaire de les recruter, mais la particularité est que l’on peut piocher parmi ceux des autres joueurs en ligne. On peut ainsi facilement créer les formations que l’on souhaite, et les pions des autres joueurs peuvent même donner des indices sur les monstres et sur les lieux par rapport à leur expérience avec leur propriétaire d’origine.
Mais aussi beaucoup de défauts
Objectivement, Dragon’s Dogma est aussi un titre bourré de défauts qui en a déçu plus d’un. Le manque de moyen se fait clairement ressentir pour un titre de cette envergure, et il divise encore les joueurs aujourd’hui. En y rejouant, les défauts sautent cruellement aux yeux à commencer par les graphismes qui, même en prenant en compte le contexte de l’époque, ne sont pas vraiment à la hauteur. Techniquement, il aurait aussi mérité plus de soin pour les rééditions.
Il agace surtout avec son système de déplacement particulièrement enquiquinant. L’univers du jeu est grand, cependant il n’y aucun voyage rapide à part pour de très rares lieux clés. On rajoute à cela un système de sauvegarde très frustrant, des environnements vides où les monstres apparaissent toujours aux mêmes endroits, et surtout un inventaire calamiteux avec un système de poids qui en a frustré plus d’un, en particulier si on aime le loot.
Ce qui est assez étonnant avec cette annonce de série sur Netflix, c’est que l’histoire de Dragon’s Dogma n’est pas du tout son point fort et reste assez classique dans le milieu de la fantasy. Aucun personnage charismatique ne se dégage non plus (Rook à la limite de par son statut de meme). D’un autre côté, on peut se dire qu’avec ce constat, Netflix a pu prendre plus de liberté pour son adaptation.
Les points communs entre le jeu et la série Netflix
D’après les premiers trailers, la série semble globalement assez fidèle au jeu. Ici, le rôle de l’élu est incarné par le personnage d’Ethan qui semble être un guerrier tandis que le pion qui l’accompagne est une femme du nom de Anna qui semble être une rôdeuse. On peut y apercevoir la lumière dans sa main (une scène similaire à celle où l’on rencontre Rook le premier pion du jeu) ou encore la stèle qui permet d’invoquer des pions. Au niveau du bestiaire, on aperçoit le fameux dragon avec un design assez fidèle à celui d’origine, de même que le Cyclope qui est l’un des premiers gros monstres que l’on affronte dans le jeu.
Le début semble être de surcroît presque identique avec un village de pêcheur attaqué par un dragon. Le protagoniste se fait voler son cœur par celui-ci, mais contrairement au jeu, sa motivation principale sera de se venger du meurtre de sa famille par la créature ailée.
Ce qui est rassurant tout de même, c’est que Hideaki Itsuno a affirmé avoir participé à la supervision sur twitter.
ちゃんと監修してますよー。
I also participate in supervision.#ドラゴンズドグマ#DMC5 https://t.co/BGJVHo2KHR— Hideaki Itsuno (@tomqe) July 15, 2020
Une introduction en douce pour Dragon’s Dogma 2 ?
Evidemment, l’annonce d’une série Netflix sortie de nulle part a donné de l’espoir aux fans souhaitant un Dragon’s Dogma 2 avec les moyens d’aujourd’hui. D’autant que Capcom peut se permettre « ce risque » en allouant un bon budget puisque la firme est en bonne santé financière ces derniers temps avec des gros succès qui se vendent très bien comme Monster Hunter World ou Resident Evil 2 Remake pour ne citer qu’eux.
Dans une interview accordée à VG247, Hideaki Itsuno a également avoué avoir eu le choix entre deux projets : Devil May Cry V et Dragon’s Dogma 2. Il disait avoir de bonnes idées pour ce deuxième opus, mais comme on le sait aujourd’hui son choix s’est porté sur le beat’em all fétiche. Il se pourrait donc qu’avec cette série, et les déclarations précédentes, un nouvel opus soit prévu sur les consoles de nouvelle génération. C’est en tout cas tout ce qu’on lui souhaite.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 23/04/2013