Embracer se sépare de Saber Interactive mais conserve des studios comme Aspyr et des licences à l’image de Metro
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Rédigé par Jordan
Embourbé dans des opérations financières qui servent à rembourser une dette colossale, Embracer Group se réveille avec une triste gueule de bois après des années de fête aux rachats. Le groupe a déjà licencié plus de 1 000 personnes au sein de ses effectifs et doit maintenant se séparer de certains de ses studios pour trouver l’argent qu’il lui manque et c’est dans cette optique qu’il compte se séparer de Saber Interactive, qui est pourtant l’un de ses fers de lance. Un divorce qui n’était jusque là qu’une rumeur, mais qui a été confirmé aujourd’hui.
Une séparation « à l’amiable »
Embracer a publié un communiqué ce matin même pour officialiser la séparation entre les deux entités, et ce pour 247 millions de dollars. Le groupe indique que via cette opération, il n’a désormais plus aucun business en Russie, tout en assurant que cela lui permettra de renflouer massivement sa trésorerie et le remboursement de sa dette.
Mais comme tout divorce, il fallait partager les biens. Embracer ne se contente pas seulement de se séparer entièrement de Saber Interactive, puisqu’il a l’intention de garder quelques-uns des studios qui étaient présents au sein du catalogue du directeur. Ainsi, en plus de ses studios internes, Saber Interacitve embarque DIGIC, Fractured Byte, Mad Head Games, New World Interactive, Nimble Giant Entertainment, Sandbox Strategies, Slipgate Ironworks, et 3D Realms. On remarquera que la plupart de ses studios ont été visés par des mesures de licenciements par Embracer, et c’est sans doute pour cela que Saber a pu les conserver sans que l’ogre ne s’y oppose.
Ce qui reste chez Embracer
Ce qui veut donc dire que malgré la perte de l’entité Saber, Embracer conserve les studios suivants :
- 34 Big Things (Redout)
- 4A Games (Metro)
- Aspyr (tous les récents remasters des jeux Star Wars)
- Beamdog (MythForce)
- Demiurge Studios (studio de support et de distribution)
- Shiver (studio de support)
- Snapshot Games (Phoenix Point)
- Tripwire Interactive (ManEater, Killing Floor)
- Tuxedo Labs (Teardown)
- Zen Studios (Pinball FX)
On se doutait bien qu’Embracer allait tout de même conserver une option sur Aspyr, son studio à tout faire qui enchaîne les remasters que le groupe aime tant. Il faut malgré tout lire les alinéas ici puisque même si 4A Games et Zen Studios restent pour l’instant chez le géant suédois, une option d’achat reste active durant un certain temps (non précisé), ce qui indique que Saber sera en mesure de les récupérer, à condition d’en avoir les moyens (le groupe estime leurs valeurs combinées à 81 millions de dollars).
Jason Schreier de Bloomberg indique quant à lui que Saber a bien validé cette option, même si Embracer ne l’annonce pas publiquement aujourd’hui. Il s’appuie ici sur une lettre envoyée en interne par le PDG de Saber, qui intègre 4A Games et Zen dans le groupe (en précisant que cela est en option). Difficile d’en savoir plus pour le moment sur la situation des deux studios.
In a letter to staff obtained by Bloomberg News, new Saber CEO Matt Karch confirms that they’ve already decided to take 4A and Zen, despite messaging from Embracer suggesting that it may retain the two studios: pic.twitter.com/RtYVL9qUUJ
— Jason Schreier (@jasonschreier) March 14, 2024
Cependant, même si Saber finit par embarquer 4A Games, la licence Metro restera chez Plaion, donc Embracer. Ce qui montre encore une fois que le but d’Embracer, c’est de conserver ses licences, pas forcément les personnes qui travaillent dessus.
Avec les studios qui restent dans son giron, Embracer prévoit de sortir 14 jeux en leur provenance, comme le prochain Metro et d’autres titres :
- Un AAA encore dans sa phase de concept
- Un AAA déjà annoncé pour une licence majeure, sans préciser lequel
- Un AAA orienté shooter multijoueur
- Un AA pour une licence Asmodee
- Un nouveau AA pour 34 Big Things
- Killing Floor 3
- Teardown
Et c’est sans compter d’autres projets non-annoncés. On entre désormais dans la dernière ligne droite de ce trimestre et de cette année fiscale dévastatrice pour les employés du groupe, alors espérons qu’il s’agisse là du dernier gros coup d’Embracer pour rembourser sa dette et éviter d’autres licenciements.
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