Endurance Motorsport Series : On a joué à cette future simulation qui pourrait s’imposer comme une référence
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Rédigé par Julien Blary
Bien que son actualité du moment tourne surtout autour du lancement compliqué de Test Drive Unlimited Solar Crown, KT Racing est aussi impliqué dans plusieurs autres projets. Après avoir perdu la franchise WRC, le studio parisien a cependant gardé d’autres pistons sous le capot. On pense à MXGP 24, un titre que nous avons récemment découvert, mais surtout Endurance Motorsport Series, qui veut proposer une expérience à la fois authentique et originale. On y a joué en avant-première et il faut bien avouer qu’il nous intrigue.
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ToggleUne simulation d’endurance réaliste
Plus tôt dans l’année, Nacon avait dévoilé un certain Endurance Motorsport Series, un nouveau jeu de course automobile avec KT Racing au développement (WRC, Test Drive Unlimited, V-Rally 4...). Le premier teaser ne laissait entrevoir que deux bolides, sans la moindre trace de gameplay et encore moins d’informations sur les mécaniques. Tout ce que l’on savait, c’est que ce jeu allait s’adresser aux fans du monde de l’Endurance (logique, vu le nom) tout en proposant une approche tournée vers le travail d’équipe et la stratégie de course.
On ne savait pas vraiment si le jeu allait s’orienter vers une simulation de gestion ou un jeu de course avec de fortes composantes de management. Finalement, c’est bien plus que cela : nous avons pu y jouer lors de la Gamescom il y a quelques jours (sur une build très early) et, en plus de découvrir le véritable concept derrière le jeu, cette session nous a permis d’appréhender les mécaniques et d’avoir un premier ressenti concret (on a pu y jouer au volant d’un Revosim).
Concrètement, Endurance Motorsport Series est un jeu de course qui n’hésite pas à lorgner du côté des grands noms pour sa partie purement racing. Gran Turismo, Forza Motorsport, même Assetto Corsa pourrait faire partie des comparaisons. Le titre va se focaliser sur les compétitions d’endurance, une discipline popularisée par les mythiques 24 Heures du Mans mais pas que. Outre les tracés iconiques qui seront repris (et laser-scannés), l’aspect marathon sera bien au centre de l’expérience.
Mais à cette couche racing, on vient en rajouter une seconde qui est complètement tournée vers le management. Voyez cela comme un croisement entre un GT Manager et en Le Mans Ultimate. On peut alors piloter un bolide directement sur la piste, puis switcher dans le rôle de l’ingénieur de course avec une simple pression de touche. Sur le banc, un tas d’options supplémentaires s’offrent à nous. Et on va être honnête : le concept nous a follement intrigué. Mieux encore, on a trouvé ça vraiment chouette.
L’expérience coopérative s’annonce folle
Sur le circuit, on retrouve une expérience relativement classique. On est face à un jeu de course typé simulation qui fonctionne plutôt bien. Les sensations de conduite étaient là et on voit l’expertise de KT Racing. On a bien senti la différence entre les deux catégories de monoplace (Hypercars et GT), notre bolide répondait correctement et le tracé de Fuji était vraiment sympathique à parcourir. On a tout de même une grosse réserve sur l’IA, avec des adversaires au comportement plus que suspect et aléatoire. On rappelle tout de même que la version jouée étaient une démo à un stade de développement peu avancé, ce qui ne devrait donc pas refléter le niveau de l’IA définitif. Même ressenti pour les collisions et la physique qui peuvent encore être améliorées.
Une fois sur le muret des stands, c’est une autre dimension qui s’ouvre à nous. En switchant de rôle, nos deux voitures continuent leur chemin et roulent sans nous. Là encore, il faudra voir comment l’IA va réagir (et évoluer) lors de la version finale mais on nous a expliqué qu’elle ne devrait pas faire d’extravagance : pas trop forte pour prendre trop facilement des positions pendant qu’on est dans le rôle de l’ingénieur, et pas trop d’erreurs pour ne pas être frustré une fois de retour en piste.
Ainsi, le rôle de l’ingénieur sera de gérer au mieux la course des pilotes : on a alors accès à tout un tas d’informations supplémentaires, comme la température et l’usure des pneumatiques, le carburant restant, les conditions météorologiques, les temps au tour ou encore la vue en temps réel des voitures en course. Détail assez unique, on peut aussi tenter d’identifier les parties endommagées sur un véhicule en posant un diagnostic et donc anticiper d’éventuelles réparations pendant l’arrêt au stand histoire de grapiller quelques secondes.
Cela s’accompagne de diverses actions réalisables, comme ce qu’on souhaite faire sur le prochain arrêt au stand : rajout de carburant, changement de pneus, choisir ou non de relayer le pilote avec un autre, effectuer des réparations et des réglages… Bref, toutes les actions basiques que l’on peut imaginer en tant qu’ingénieur dans les stands. Dans notre cas de figure, nous avions profité d’un accident de course pour rentrer au stand et tenter de gagner quelques secondes tout en chaussant des pneus intermédiaires avec une pluie imminente. Bingo, les premières gouttes de pluie arrivaient au même moment.
Il faut avouer que ce mélange de « je suis le pilote mais également l’ingénieur » (tout en gérant deux bolides) a de quoi rendre l’expérience intéressante. On émet quand même quelques doutes sur la réelle satisfaction sur le long terme en tant que joueur solo : est-ce qu’il sera assez gratifiant de voir l’IA conduire sa voiture quand on est dans les stands après s’être démené pendant plusieurs tours à dépasser des adversaires ? Chaque dixième de seconde grapillé est souvent source de satisfaction, et on peut légitiment se demander si ce ressenti restera présent à force de switcher entre les rôles.
Par contre, on ne doute pas un seul instant que l’expérience sera incroyable à plusieurs. Le studio ne s’en cache pas, le titre reste avant tout imaginé pour jouer en coopération et l’intérêt principal semble y résider. A chacun son poste et à vous de bien communiquer. Imaginez une stratégie bouleversée au dernier moment par une voiture de sécurité où votre ingénieur vous demande de rentrer et encore bien d’autres possibilités liées aux relais et on en passe. S’il faudra encore jauger l’équilibre entre les différents rôles (est-ce que les deux catégories de véhicules sont aussi plaisantes l’une que l’autre, est-ce que l’ingénieur aura assez de choses à faire sur le muret des stands…), nul doute que Endurance Motorsport Series pourrait s’avérer être un futur incontournable des jeux coopératifs.
Encore beaucoup à montrer sous le capot ?
Comme évoqué plus haut, la version à laquelle nous avons joué était une alpha. Autrement dit, une session loin d’être représentative de la qualité finale. Certes, ce n’était pas seulement une note d’intention, mais beaucoup d’aspects devront encore être peaufinés, bien que la base, tournant sur le KT Engine, semblait déjà très respectable. Néanmoins, si cette démo tournait bien et était relativement convenable sur le plan visuel, tout ce qu’on a vu était sujet à changements, des modélisations des véhicules aux textures du circuit en passant par les environnements. On ne se prononcera donc pas sur le degré de finition et on évitera donc de trop détailler des éléments loin d’être représentatifs de la version définitive.
Néanmoins, cela soulève d’autres interrogations. Quid de l’interface finale ? Qu’en est-il du contenu ? Quelles marques auront signé dans la version finale (sponsors, composants…) ? Quelle compatibilité avec les volants du marché ? Si nous avons roulé sur l’asphalte japonais de Fuji, c’était le seul circuit proposé. Bien que le classique tracé du Mans et les circuits officiels d’Indianapolis, Monza et Paul Ricard ont été évoqués, nous n’avons aucune idée de la liste complète, ni même du nombre exact de tracés, de modes de jeu ou tout ce qui est lié aux contenus. On imagine que les pilotes et marques majeures seront là mais il y a encore beaucoup à voir.
C’est donc aussi enjoué qu’à l’écoute de la suite qu’on est ressorti de cette session. Agréablement surpris par le concept qui sera assurément meilleur en coopération, on a beaucoup apprécié cette approche inédite de la discipline. S’il a encore tout à prouver sur son IA, son équilibrage et son contenu, Endurance Motorsport Series a déjà les armes pour faire partie des jeux de course à surveiller, en plus d’être un titre qui apporte des éléments encore jamais vus dans le genre. La sortie est attendue pour 2025 sur PS5, Xbox Series et PC via Steam.
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Date de sortie : N/C