Fairy Tail 2 est-il plus convaincant que le premier RPG ? On a essayé le jeu aux côtés de son producteur Kataoka Hiroshi
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Rédigé par Jordan
Dans un monde où il est si facile d’adapter un manga en un énième Arena Fighter, Gust et Koei Tecmo avaient pris le pari d’adapter Fairy Tail en un vrai RPG. Le résultat ne s’est cependant pas montré à la hauteur des attentes. En démarrant au milieu du manga, il n’avait pas de quoi attirer les néophytes, tandis que les fans ont fait face à une histoire forcément tronquée qui n’était, en plus de cela, pas si bien servie côté systèmes de jeu. Voir le studio persister et offrir une suite peut donc sembler surprenant. Surtout en ne se basant que sur le dernier arc de la saga. C’est donc plein d’inquiétudes que nous sommes allé essayer ce Fairy Tail 2 à la Gamescom, où nous avons pu également rencontrer son producteur : Kataoka Hiroshi.
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ToggleUn arc trop ambitieux ?
En nous plongeant directement dans la bataille finale du manga, Fairy Tail 2 veut assurer le grand spectacle. Ce dernier arc est tout à fait propice à une adaptation du genre grâce à des combats iconiques à mettre en scène, avec les plus grands personnages de l’œuvre de Hiro Mashima.
Il pose néanmoins une nouvelle fois la question de l’accueil des néophytes, comme pour le premier jeu. Gust a tout de même voulu prendre des précautions pour éviter que celles et ceux qui ne connaissent pas l’histoire du manga (ou qui ne s’en rappellent plus) puissent rapidement se mettre à jour : « Quand vous lancerez le jeu, il y aura une scène où les membres de la guilde vont discuter entre eux et se remémorer toutes leurs batailles passées. Et à côté de cela, lors des différents dialogues du jeu, des termes seront surlignés en jaune et pourront mener à un glossaire global qui explique tout. Dans les menus, on retrouve aussi des descriptions de personnages qui résument les actions des membres depuis le début de la série. Donc même les nouveaux venus pourront comprendre ce qu’il s’est passé auparavant et prendre le train en route. »
Le duel entre l’Empire d’Alavarez et la guilde de Fairy Tail est spectaculaire, peut-être même un peu trop pour un studio qui n’a pas un budget infini. Notre premier contact avec le jeu nous a permis de confirmer que comme le précédent titre, la réalisation de ce Fairy Tail 2 avait du mal à retranscrire le dynamisme de l’anime, avec une mise en scène relativement statique malgré des modèles 3D de meilleure facture qu’auparavant.
Une magie encore vacillante
On s’y attendait et Gust ne pouvait pas faire des miracles ici. On souhaitait surtout voir comment le studio avait travaillé sur le gameplay suite aux critiques sur le premier épisode. Fairy Tail mettait en place un système de combat au tour par tour très classique, avec des ordres d’action prédéfinis et un groupe de quatre personnages à contrôler. Fairy Tail 2 balaye tout cela d’un revers de la main.
On reste sur un système de sélection de commandes (on ne contrôle pas les mouvements de nos héros), mais l’action se déroule maintenant en temps réel. Ce qui veut dire que si vous n’agissez pas, l’ennemi, lui, le fera. Un choix de gameplay en cohérence avec ce qu’il se passe dans cet arc selon le producteur : « Cette fois, puisqu’il s’agit de la dernière bataille et du moment le plus excitant de la série, il y a plein d’affrontements très dynamiques et c’est pour cela que nous avons changé le gameplay. Cela nous paraissait plus adapté pour ce dernier arc. »
Les équipes passent désormais à trois personnages, même s’il y a la possibilité de changer n’importe quel membre du groupe actif et ceux en réserve à tout moment. En dehors de l’attaque simple, chaque personnage dispose de nombreuses capacités variées qui ne coûtent pas de points de magie, mais des points d’action, qui se régénèrent en effectuant des attaques standards ou avec le temps. Lancer une attaque avec un personnage ne vous fera pas passer au suivant. Vous pouvez très bien choisir de rester sur le même personnage tout au long du combat, même si c’est un peu trop compter sur l’IA. De plus, changer de personnage au bon moment peut permettre à celui dont on prend le contrôle de lancer une attaque immédiate, ce qui va vous forcer à changer régulièrement.
Quand on parle de bon moment, il est question de la jauge de stunt de l’ennemi. Notre session nous a amenés à nous battre contre Ajil, membre des Spiggan 12. Lors de la deuxième phase du combat, il pouvait se préparer à lancer une grosse attaque, le laissant plus vulnérables à certaines capacités élémentaires, comme celles d’air, d’eau et de glace (puisqu’il utilise la magie du sable). En lançant des capacités de ces éléments, il était possible de l’assommer afin d’annuler son attaque, tout en lui infligeant plus de dégâts.
Les éléments joueront donc un grand rôle dans les combats et c’est bien pour cela que le jeu nous permet de changer d’équipe à la volée. Leurs synergies devront être étudiées afin de pouvoir lancer des Unison Raid, des attaques combinées qui sont nettement plus puissantes. Chaque personnage aura aussi droit à son propre arbre de compétences pour l’améliorer à notre guise.
Les absents pourront briller
Dans la démo, Natsu, Grey, Juvia, Wendy, Erza, Gajeel, Luxus et Mirajane étaient jouables (si l’on oublie personne) et si l’on ne sait pas encore qui seront les autres personnages à rejoindre l’équipe, il faut s’attendre à ce qu’ils proviennent cette fois-ci uniquement (ou presque) de la guilde même : « Nous ne pouvons pas encore dire combien de personnages seront jouables, mais puisqu’il s’agit surtout du combat entre Fairy Tail et l’empire d’Alavrez, ce sera surtout des membres de Fairy Tail qui le seront ». Qui ? Allez savoir, mais en demandant au producteur son personnage préféré dans la licence, il se peut que l’on ait là un petit indice : « Au fur et à mesure que j’avançais dans l’histoire du manga, je changeais beaucoup de personnage favori, mais finalement, j’aime surtout Gildarts, car il est très cool. »
Les mages laissés de côté pourront malgré tout intervenir en combat via un système similaire aux invocations dans un Final Fantasy. En réunissant les conditions nécessaires, vous pourrez lancer une compétence spéciale avec les membres qui ne sont pas jouables, comme le trio d’Exceeds ou le duo Lisanna et Elfman. Du bon fan-service, il y en a dans Fairy Tail 2.
Plein de bonnes idées sur le papier, qui n’écartent malheureusement pas l’étrange sensation procurée par combats. Les animations s’enchaînent à un rythme frénétique mais l’input des compétences peut se montrer capricieux (si vous appuyez deux fois sur une compétence par erreur avant même que l’animation s’enclenche, le jeu la lancera deux fois de suite) et tout se montre très bourrin avec un boss bien trop long pour une première session de jeu. Il faudra le juger sur davantage qu’un seul affrontement, mais ce nouveau système n’est peut-être pas meilleur que celui du premier jeu.
Tant à Fiore
On attend maintenant de voir si le reste à été amélioré, comme la partie qui nous demande d’explorer le royaume de Fiore. On sait uniquement que les maps seront désormais bien plus grandes qu’auparavant, et chaque terrain de jeu sera une vraie petite zone ouverte avec des secrets à aller chercher. Le système de quêtes de guilde ne sera plus présent (à cause de ce qu’il se passe dans l’histoire), mais il y aura toujours des quêtes annexes à accomplir.
Et puis il y aura ce fameux épilogue inédit et propre au jeu. Un récit qui n’a pas été écrit par le mangaka mais qui a été approuvé par ce dernier : « Pour cet épisode, Hiro Mashima a été consulté. Tout a été vérifié par lui. Il nous a donné des conseils sur le comportement des personnages, leurs interactions… ». Mashima a de toute façon donné son aval pour tout et semble être très heureux de cette nouvelle adaptation : « Quand nous avons préparé le nouveau scénario ainsi que les assets du jeu, comme le key art, ainsi que le menu qui change un peu au cours du jeu, Hiro Mashima s’est dit très heureux du rendu. Il n’avait que du positif à nous dire dessus, et ça m’a rendu moi aussi très heureux. »
De notre côté, on reste plus perplexes. Malgré les bonnes idées, le feeling de jeu n’est pas encore tout à fait optimal et on a bien peur que cette nouvelle adaptation soit au niveau de la première, ou en tout cas pas assez supérieure. On ne demandera qu’à corriger ces impressions mitigées dès le 13 décembre prochain.
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Date de sortie : 13/12/2024