Fate/Apocrypha : Présentation et avis sur le manga de chez Ototo
Publié le :
1 commentaire
Rédigé par Ludvig Auvens
Tout récemment, nous avons eu l’occasion de vous parler de Fate/Stay Night – Heaven’s Feel. C’est donc tout naturellement que nous allons continuer sur notre lancée en vous parlant d’une autre série issue de la licence Fate : Fate/Apocrypha. Si les autres licences arrivées chez nous en manga sont facilement classables, celle-ci l’est beaucoup moins, n’étant pas liée aux autres si ce n’est pour son univers plongé dans la guerre du Graal.
Toujours édité par Ototo, cette nouvelle série compte déjà cinq tomes par chez nous, avec un sixième arrivant le 20 septembre prochain. Nous allons donc vous parler de ces premiers volumes que nous avons déjà eu le grand plaisir de dévorer. Et si l’histoire change des aventures de Shiro, ou même de celles de Kiritsugu, elle n’en reste pas moins basée sur les mêmes fondations : des servants, des maîtres et une guerre sans pitié.
Avec un univers aussi riche que celui développé par Type-Moon et entretenu depuis 2004, sommes-nous devant une autre série à posséder absolument ? Si une chose est certaine, c’est que Fate Zero et Fate/Stay Night – Heaven’s Feel abondent en ce sens. Alors allons immédiatement voir s’il faut craquer pour les premiers numéros de Fate/Apocrypha !
Sommaire
ToggleUne histoire avec une pointe d’originalité
Comme souligné plus haut, le fond est toujours le même. Les familles de mages Tohsaka, Einzbern et Makiri se sont donnés la main pour recréer le Saint-Graal, permettant ainsi d’exaucer le vœu de son détenteur. Mais, puisque les choses ne vont jamais sans déraper, ces mêmes familles se sont ensuite déchirées au point de se faire la guerre pour la possession du bien sacré. Et, cette guerre, elle se veut toujours cyclique, ayant une nouvelle itération de façon régulière.
Pour participer à cette guerre, sept magiciens sont sélectionnés et peuvent ainsi rejoindre la guerre, en compagnie d’un servant, invoqué par leur puissance magique. Ces servants sont issus de castes parmi lesquelles on retrouve l’indétrônable Saber, mais aussi Caster, Archer ou encore Rider. Rien de bien nouveau jusqu’à présent donc.
Là où l’originalité survient, c’est que la nouvelle guerre sur le point de débuter n’a rien d’une guerre pour le Graal lambda. En effet, il s’agit d’une croisade pour contrer Darnic Yggdmillennia, chef d’un clan de mages. Ce dernier est parvenu à invoquer les sept servants et cherche à mettre la main sur l’objet divin. Dès lors, l’association des mages invoque, à son tour, sept servants pour s’opposer à ce dernier. Oui, c’est donc bien une guerre du Graal en équipes qui est sur le point de commencer !
Ces deux équipes, elles sont connues pour être les équipes rouge et noire. Cet aspect donne vraiment un tout autre rythme à l’histoire, qui va donc dépeindre non seulement deux fois plus de personnages mais aussi deux fois plus d’intrigues et de conflits. Fate/Apocrypha amène donc une toute nouvelle dimension dans la licence en proposant un développement différent par le fait d’avoir tout doublé.
En outre, les surprises vont bon train dans cette série, et un nouveau servant va vite rejoindre la guerre : Ruler. Sa tâche est simple, n’ayant qu’à superviser la guerre pour s’assurer de son bon déroulement. Pour des raisons évidentes de non-spoil, nous ne révélerons pas son identité. Sachez simplement que tout fan de la licence Fate en a déjà entendu parler.
Une intrigue qui prend son temps, tout son temps
Bien entendu, le début de Fate/Apocrypha est un peu lent, prenant bien le temps de nous présenter l’instigateur de cette nouvelle guerre sainte. Viendra ensuite le tour des autres protagonistes, qui émergeront petit à petit de l’ombre pour se présenter à nous tour à tour. D’ailleurs, la présentation se fait un peu trop dans le détail puisque plusieurs servants dévoilent leur identité d’entrée de jeu. Pas évident pour le lecteur de sentir une tension liée au suspens habituel de la découverte…
On notera malgré tout l’effort non-négligeable de fournir quelques éléments biographiques des différents personnages déjà présentés entre chaque chapitre. De quoi plaire aux plus charmés d’entre nous. En tout cas, c’est un petit plus sur lequel nous n’allons pas cracher, accentuant l’immersion du lecteur à cette histoire qui sera, c’est certain, épique.
En tout cas, le début ne l’est pas vraiment, renforçant continuellement les bases des pages précédentes. Pour exemple, les premiers échanges de coups ne démarrent que dans le second tome, sans pour autant que la guerre ne démarre complètement. On retrouve donc un schéma assez similaire à ce que nous pouvions observer dans toutes les séries de l’univers Fate : un rythme lent qui s’accélère petit à petit.
Dès lors, les personnages continuent d’être présentés au compte-gouttes à travers l’ensemble des tomes déjà parus. Et c’est un comportement normal de la part du mangaka derrière cette œuvre puisque dévoiler les identités petit à petit a toujours fait partie intégrante de la saga. Surtout que cela permet aux lecteurs d’élaborer moult hypothèses quant aux identités de chacun. Malgré tout, leur nombre conséquent fait que l’on a du mal à s’intéresser en profondeur à l’un d’entre eux, ne pouvant s’intéresser à l’un ou l’autre que sommairement.
Faut-il craquer pour Fate/Apocrypha ?
Si Fate/Apocrypha promet une guerre bien épique, ces cinq premiers tomes peinent à nous le faire réellement ressentir. Le scénario a du mal à décoller et les conflits auxquels nous pouvons déjà assister sont assez plats. Non pas qu’ils soient inintéressants mais bien trop courts et dénués d’enjeux pour que l’on se prenne totalement au jeu.
Néanmoins, on sent que tout va finir par démarrer à un moment. Ishida Akira nous sert un récit teinté de trahison et de complot d’une main de maître, même que tout gagnerait à se dynamiser un peu. Si des enjeux entre les deux équipes peuvent être ressentis, on comprend déjà que des conflits internes apparaîtront aussi, donnant une toute autre dimension à l’intrigue générale.
Intrigue qui, comme nous avons déjà pu le souligner, se base essentiellement sur le développement des personnages et les liens qui se développent entre eux. Il suffit de jeter un œil au soin apporté au lien qui se crée entre Astolfo et l’homoncule pour comprendre qu’il s’agit là de l’un des points forts de la série.
Malheureusement, ces personnages sont déjà trop nombreux dès le début de l’action. Leur quantité fait que l’on ne passe que peu de temps à s’intéresser à chacun, empêchant l’un ou l’autre de se démarquer réellement. Et il devient alors plus compliqué pour le lecteur de s’attacher à un personnage en particulier.
Quoi qu’il en soit, le récit est rendu plus appréciable par le coup de crayon de l’auteur. Ce dernier reste plutôt fidèle au chara-design d’origine des personnages et le tout est assez précis. Sans parler du travail fourni par Ototo qui est de très bonne qualité. Traduction tout à fait réussie, ainsi qu’un papier solide pour chaque page. Que demander de plus ?
Acheter Fate/Apocrypha sur AmazonEn bref, Fate/Apocrypha est un manga très prometteur, auquel il ne manque que quelques petits éléments et un peu plus de rythme pour que la copie soit parfaite. Basé essentiellement sur les liens entre les personnages et sur les personnages eux-mêmes, cette série conviendra à n’importe quel fan de la licence.
Pour les néophytes, il s’agit-là d’une bonne porte d’entrée puisque les événements liés à Fate Zero et Fate/Stay Night ne sont pas forcément à connaître pour tout comprendre. Le dessin est splendide et le tout gagne en force à chaque tome. Nous le conseillons donc à tout amateur de Fate, ainsi qu’aux curieux qui hésitent encore à se plonger dans la saga !
Cet article peut contenir des liens affiliés