Encyclopédie Final Fantasy Memorial Ultimania Volume 2: Une suite un peu en dessous ?
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Ary
Après un tome 1 particulièrement réussi, Mana Books nous fait cadeau d’un second opus tout aussi fourni que le précédent. Suite directe du premier livre, L’Encyclopédie Ultimania Final Fantasy Volume 2 se concentre cette fois-ci sur les épisodes X, XI, XII, XIII et XIV.
Cet opus commence donc en 2001, année de sortie de Final Fantasy X sur PlayStation 2. Premier opus à sortir sur cette console, il a été un franc succès mais aussi un point de départ pour certains changements radicaux de la saga. Une chose est sûre, à partir de cet épisode le travail a dû devenir colossal pour les équipes de développement tant les attentes mais également les évolutions techniques ont changé rapidement. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’équipe de rédaction de BentStuff a du faire quelques choix pour éviter que ce nouvel ouvrage ne devienne indigeste.
Une source documentaire intarissable
Tout comme le premier opus de cette encyclopédie, le second tome est un véritable incontournable. Les recherches sont encore une fois extrêmement poussées et complètes, retraçant une grande partie de ce qui a fait la noblesse des opus de Final Fantasy X à XIV. Néanmoins, on sent que certains points ont été éludés pour éviter que le tout ne devienne trop long et répétitif.
Ainsi, comme il était déjà le cas dans le livre précédent, l’équipe de BentStuff et Square Enix ont agi de concert pour compiler et regrouper tout ce qui est utile à la compréhension complète de ces différents jeux et de leur développement. Néanmoins, et c’est important de le souligner pour la suite, l’ouvrage comporte toujours le même nombre de pages, c’est-à-dire environ 330. Néanmoins, dans le premier livre, les auteurs ne traitaient que trois jeux. Ici ils en traitent cinq, dont un MMORPG. Et on sent rapidement que cela va poser problème.
Concernant les épisodes X à XIII, la recherche documentaire est encore une fois colossale. On sent les efforts réalisés pour réussir à regrouper autant d’informations et d’images préparatoires au développement du jeu. On retrouve donc de nouveau une grande partie partie par jeu, divisée en plusieurs sous-parties. De la même façon que dans le tome 1, après une brève présentation du jeu comprenant les différentes jaquettes selon les éditions ainsi que les dates de sortie, on retrouve quelques pages d’illustrations toujours signées Yoshitaka Amano.
Puis on retrouve une présentation succincte de l’histoire puis des personnages à l’aide d’un arbre généalogique, attention encore une fois le spoil est très présent ! Ensuite, les auteurs nous livrent une présentation en détail de chaque personnage, toutes les informations utiles et inutiles compilées sur une seul et même page accompagnées de nombreuses citations, photos, et surtout croquis.
Encore une fois, la force de L’Encyclopédie Ultimania Final Fantasy volume 2 est de proposer au fan un véritable voyage dans le parcours de création des œuvres citées. On retrouve de nouveau les tous premiers croquis des personnages et leur voyage jusqu’à leur design définitif, de quoi se rendre compte du véritable travail de création des designers.
De plus, même si les personnages principaux sont mis en avant, on retrouve bien évidemment tous les personnages secondaires, y compris les plus insignifiants tels que Gandolf, un grand Invokeur de Final Fantasy X évoqué une fois dans le jeu. Néanmoins, cela se retrouve de plus en plus rare au fil des pages en raison de l’absence de plus en plus présente de contenu annexe dans les Final Fantasy les plus récents.
Bien entendu, tout ne s’arrête pas aux personnages. Nous avons en effet droit après ça à une présentation complète du monde dans lequel se déroule le jeu vidéo visé. Tour d’abord avec une simple carte du monde, puis le détail de chaque lieu visité, et toujours des croquis et réalisations annotées. Mais cette découverte du monde ne s’arrête bien évidemment pas à quelques lieux, les monstres sont encore une fois présents.
Car que serait un Final Fantasy sans son bestiaire ? Encore une fois seuls les monstres les plus importants seront de la partie. On peut aussi bien y retrouver des boss que des monstres récurrents (Pampa, Loup etc..) ou des monstres qu’on ne retrouve qu’une seule fois dans le jeu, ce qui est surtout vrai pour Final Fantasy XIII puisque le bestiaire est très différent et éloigné de celui des jeux précédents.
Enfin, pour terminer en beauté, on retrouve une partie bonus dans laquelle on peut donc retrouver de très nombreuses choses telles que les moyens de transport, y compris ceux que le joueur n’utilise pas, mais qui sont présents dans le jeu, les invocations ainsi que les storyboards (encore une fois annotés). Concernant ces story boards, même eux sont divisés par fonction. On retrouve donc les storyboard d’invocation, de limites, d’action, de cinématiques etc.. On peut également retrouver l’évolution des logos, des armes, des éléments de décor, des alphabets, des tenues..
Mais…il manque des trucs là ?
Si on regarde en surface, cet ouvrage est comme le précédent, c’est-à-dire très bon et très documenté. Néanmoins, quelque chose saute aux yeux dès le départ. On peut rapidement avoir la sensation que les auteurs ont dû faire des choix quant au contenu proposé pour éviter que l’ouvrage ne soit trop long, ce qui est bien dommage pour une encyclopédie.
En effet, il aurait sans doute été préférable que l’ouvrage ne se concentre encore une fois que sur trois, ou peut-être quatre opus pour pouvoir rentrer dans le détail car on ressent rapidement l’inégalité du traitement. Par exemple, si on considère que la partie sur Final Fantasy X et Final Fantasy XII est extrêmement complète, et que celle sur Final Fantasy XI est étonnamment bien fournie au vu de l’accueil qui avait été fait du jeu à l’époque de sa sortie, on sent que le même traitement n’a pas été donné aux deux autres jeux.
Pour illustrer ce qui vient d’être dit, autant prendre un exemple simple. La partie concernant Final Fantasy X fait une centaine de pages, celle sur Final Fantasy XI en fait la moitié, celle sur Final Fantasy XII en fait à peu près 70 et celle sur Final Fantasy XIII en fait presque une centaine également. Et Final Fantasy XIV ? Huit pages. Oui, oui. Huit pages. HUIT PAGES. Pour Final Fantasy XIV. Un MMORPG. Qui est sans doute l’opus le plus étendu de la liste. Quelques illustrations des races, des Primordiaux et voilà. Alors même si on sait que l’écriture s’arrête au niveau de A Realm Reborn, cela paraît un petit peu léger.
De la même manière on peut regretter de ne pas retrouver les jeux affiliés. On peut comprendre que la partie sur Final Fantasy X et Final Fantasy XIII étaient déjà assez fournies, mais faire quelques rappels concernant Final Fantasy X-2, Final Fantasy XIII-2 ou Final Fantasy Lightning Returns aurait été agréable et aurait permis de vraiment voir ces titres dans leur ensemble. On peut peut-être espérer un troisième volume pour redresser le tir dans le futur.
Acheter Final Fantasy: L’Encyclopédie officielle Memorial Ultimania Volume 2Bref L’Encyclopédie Ultimania Final Fantasy Volume 2 est encore une fois une oeuvre très complète. Les fans de la saga seront sans doute très heureux de découvrir la source documentaire démentielle contenue dans cet ouvrage et il reste un indispensable pour les fans et les passionnés. Il est juste regrettable de sentir cette impression de « terminé à la va-vite » au fur et à mesure des pages. On espère néanmoins un troisième opus détaillant un peu plus Final Fantasy XIV et ajoutant les opus secondaires !
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 29/05/2002