Tout d’abord il est fortement conseillé d’avoir joué à au moins l’un des deux scénarios principaux pour pouvoir apprécier pleinement Fire Emblem Fates : Révélation. On vous conseille également la lecture des tests de Fire Emblem Fates : Héritage, et Fire Emblem Fates : Conquête avant d’entamer celui-là. Il risque également d’y avoir un spoil minime sur l’univers et quelques personnages. (Dans ce cas-là ne lisez pas le deuxième paragraphe).
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Toggle« Ce n’est pas ma guerre »
Alors que Conquête et Héritage donnaient le choix entre deux camps, deux nations en guerre, Révélation est le choix de l’indécision. En effet, notre héros (de base appelé Corin) refuse de rejoindre sa famille de sang et sa famille de cœur par peur d’être obligé à aider l’un à anéantir l’autre. En effet, il a grossièrement « le cul entre deux chaises » et l’on sait que rien de bon ne se produit dans ces cas-là. Du coup, le prince va s’attirer les foudres de ces deux frères, dirigeants les deux armées ennemies. Considéré comme un traitre par pratiquement tous, il tente tout de même de faire cesser la guerre. En effet, ce changement de perspective lui fait comprendre qu’une menace invisible plane et est bien plus dangereuse qu’une simple querelle entre deux territoires.
En jouant Héritage et/ou Conquête, on est frustré de constater beaucoup de zones d’ombre, notamment à propos du roi de Nohr et de Azura. Il tente donc avec force de convaincre ses frères et sœurs de Hoshido et Nohr et qu’il agit pour leurs biens à tous. Même si une petite pirouette scénaristique très pratique force Corin à ne rien révéler de cette menace sous peine de mourir d’une malédiction, le déroulement des évènements changent radicalement. Il est plaisant d’observer les différences entre l’une des deux versions et Révélation (plus qu’entre les deux versions en tout cas).
De ce fait, même si il est mieux de compléter les trois voies, il est compréhensible que la facture soit salée au final et que les joueurs se rabattent uniquement sur une version puis le DLC. Si c’est votre cas, rassurez-vous car c’est entièrement suffisant pour apprécier cette nouvelle aventure.
Un mélange des cultures
Car l’avantage de ce DLC est de pouvoir recruter plus de personnages étant donné qu’ils viennent des deux côtés. Ce qui donne un casting plutôt conséquent en plus de permettre aux possesseurs d’une seule version de jouer avec des nouveaux. A tel point que l’on en a presque trop à un moment. Heureusement (ou malheureusement pour les amateurs de Conquête), la difficulté du titre est la même que la version Héritage. On comprend ce choix étant donné que ce dernier, contrairement à Conquête, permet de faire des défis afin d’entraîner ses personnages et d’améliorer leurs relations.
Evidemment, la réputation de la série en termes de difficulté n’est pas volé, le titre vous donnera du fil à retordre si vous optez pour un mode classique (autrement dit les morts sont permanentes) et/ou un mode de difficulté élevée voir moyen. Si l’on retrouve les mêmes cartes, les interactions avec ces dernières changent. Les veines dragunaires sont moins au centre de la stratégie, par exemple, une map propose de déplacer des débris pour bloquer le chemin de vos assaillant afin d’atteindre le boss sans trop de confrontations fatales. Toutefois, les veines dragunaires proposent aussi de nouvelles utilisations intelligentes comme le fait pour pouvoir déplacer vos troupes grâce au vent. De ce fait, les développeurs ont réussi avec brio à éviter un certain recyclage simpliste.
Au niveau de la gestion du château, là non plus on ne sait plus où donner de la tête vu que l’on a accès aux bâtiments des deux versions. Autant dire que votre domaine devient rapidement un vrai foutoir même en organisant le tout convenablement. D’un autre côté, vous avez beaucoup plus de défenses pour résister aux invasions et aux joueurs en ligne.
L’aboutissement d’une franchise
Révélation est surprenant. Alors que l’on attendait simplement un changement au niveau de l’histoire, les avantages de cette pseudo fusion entre Conquête et Héritage sont nombreux. On a ainsi un grand plaisir à enchaîner les combats et jouer les entremetteurs pour avoir plus que quêtes annexes via les enfants. La durée de vie est encore plus grande et on a clairement pour son argent. Cependant on retrouve aussi les mêmes défauts (DLC payants, Amiibo…).
Pour ce qui est des graphismes rien de plus à ajouter par rapport aux Test précédents. On a plaisir à retrouver de nouvelles cinématiques qui sont encore une fois, à couper le souffle. Pour la bande son, nous avons droit à un petit mix des deux versions pour un rendu excellent. Nous sommes juste un peu déçus de ne pas avoir eu de DLC pour les voix japonaises ce qui aurait pu être une bonne surprise.
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