Gamescom 2018 : On a joué à Bloodstained, nos impressions
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Rédigé par Jordan
Au fil du temps et des différentes présentations du jeu, Bloodstained : Ritual of the Night est devenu davantage une source d’inquiétude pour les joueurs que véritablement attendu avec impatience. Il faut dire que malgré son énorme succès sur Kickstarter, le jeu ne s’est pas montré très rassurant lors de ses apparitions publiques. Nous avons pu à notre tour l’essayer afin de confirmer ou non si ces craintes étaient valides, et sans vouloir trop spoiler la suite de cette preview, on peut dire que Bloodstained ne va pas rassurer les plus sceptiques.
Dracula éco+
L’histoire raconte la lutte entre Miriam, l’héroïne du jeu, et Gebel, les deux survivants d’un mystérieux rituel qui leur a donné des pouvoirs surhumains, ainsi que la possibilité d’absorber des Éclats, qui leur permettent de renforcer leur capacités. Malheureusement, Gebel va changer et choisi de s’engouffrer dans les ténèbres, en abandonnant son humanité. Miriam tentera alors de sauver le Gebel qu’elle connait en réunissant assez d’Éclats au passage afin de se confronter à lui, dans l’espoir qu’elle ne perde pas elle non plus son humanité en cours de route.
On passera rapidement sur un scénario des plus classiques pour s’intéresser à l’un des gros points noirs du jeu, son aspect graphique. La direction artistique n’étant déjà pas extraordinaire, voire même déjà vue maintes et maintes fois, le moteur graphique fait mal à la rétine et nous renvoie dix ans en arrière, nous faisant nous demander où sont passés les 5 millions de dollars récoltés durant le Kickstarter. Les textures sont baveuses, le rendu des personnages n’est pas flatteur, sans parler du lip-sync aux fraises et des animations archaïques, et le rendu global donne une étrange sensation des plus désagréables. Le level-design n’est pas non plus le plus grand atout de ce Bloodstained, ce qui est un comble pour un Metroidvania. Le niveau que nous avons pu essayer se déroulait sur un grand bateau envahi par les démons, qui n’avait aucun véritable secret digne d’âtre déniché ou de zones cachées qui mériteraient qu’on s’y attarde.
Une lenteur inquiétante
Le constat est malheureusement le même pour la maniabilité du titre, qui est d’une étonnante mollesse. Les déplacements sont lourds et les attaques d’une lenteur assez ahurissantes, rendant chaque combat pénible. Très rapidement, on se rend compte que le jeu a gardé toute la rigidité de ces inspirations sans jamais penser à y ajouter une dose de modernité. Et encore, dire cela serait insulter Symphony of the Night, principale inspiration de ce Bloodstained, qui est bien plus dynamique et souple que ce titre.
Les différentes magies ajoutent un peu d’intérêt à l’ensemble, avec des particularités pour chacune d’entre elles qui modifient notre approche. Elles devraient être nombreuses dans le jeu final, ce qui devrait donner une meilleure saveur aux énigmes et aux combats. Reste que le tout devient rapidement répétitif, mais cela peut être amené à évoluer avec le temps. La démo ne nous laissait entrevoir que les premières minutes de l’aventure, ce qui nous laisse penser que nous n’avons qu’une petite portion des mécaniques proposées par le jeu. Les Metroidvania se jugent sur la longueur, et c’est pourquoi on évitera d’être trop ferme sur la complexité du gameplay. Nous avons notamment pu demander s’il était possible de switcher entre les différentes armes que propose le jeu, et la réponse était positive, même si cette mécanique n’était pas encore implantée pour le moment. Le jeu est donc amené à progresser, et on espère qu’il gagnera par la même occasion un joli coup de boost.
« Comment le titre a t-il pu partir avec de si bonnes bases pour en arriver à ce résultat là ? », voici la première question qui nous est parvenue à la sortie de la démo présentée. Bloodstained avait pourtant tous les ingrédients nécessaires pour prétendre être à la hauteur de ses ambitions, mais le résultat évite de justesse la catastrophe. Son récent report apparaît alors comme une décision salvatrice pour le jeu, même si tout ne pourra être corrigé d’ici là. On attendra donc de voir s’il parvient à apprendre de ses erreurs, mais le projet semble déjà mal engagé.
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Date de sortie : 18/06/2019