Après le succès des deux premiers films Ghostbusters, le projet d’un troisième épisode a longtemps été caressé. Le refus de Bill Murray de faire partie du casting a rapidement coupé court à cette idée, mais finalement, la trilogie fut complétée en 2009 par la création de Ghostbusters : The Video Game, par le studio Terminal Reality. Et comme un tel jeu ne devait pas être oublié, sa version remastérisée par Saber Interactive existe désormais sur PC, PS4, Xbox One et Switch. Voyons si ce jeu mérite sa réputation.
Conditions de test : Toutes les armes ont été débloquées au bout de 5 heures de jeu en difficulté moyenne. Le jeu a été testé sur Switch en mode portable et sur dock.
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ToggleLe troisième film Ghostbusters ?
Vous incarnez une nouvelle recrue chez SOS fantômes, prêt à risquer votre vie contre des entités maléfiques et/ou en testant du matériel instable. Votre personnage n’est pas nommé, car selon Peter Venkman, être appelé par un prénom crée plus d’affection, et personne ne sait combien de temps vous allez survivre dans cette aventure. Votre salaire mensuel n’est pas précisé, mais il doit surtout être constitué de passion et d’exposition pour votre travail. C’est une dure époque pour les chercheurs en paranormal…
Vos journées sont déjà bien remplies : on commence directement par un nettoyage de l’hôtel Sedgewick. Soudain, le Bibendum Chamallow est de retour pour attaquer la ville. Après un rude combat contre lui ainsi qu’une armée de fantômes en tout genre, vous sauvez Ilyssa Selwyn, une experte en culture sumérienne et pré-sumérienne. Celle-ci vous explique qu’elle a été attaquée par Gozer, un dieu de la destruction sumérien, dans le musée historique. Les Ghostbusters doivent alors mener l’enquête sur sa réapparition et éviter qu’une menace encore plus grande ne débarque dans notre monde.
Ghostbusters : The Video Game nous donne une histoire faisant suite aux deux premiers films de la série, avec un scénario écrit par Dan Aykroyd et Harold Ramis et les voix des acteurs originaux. Le thème principal ainsi que les musiques font aussi partie de la formule. L’humour est créé par les dialogues entre les différents personnages, avec un Peter Venkman toujours aussi baratineur et fier de lui. La plupart des répliques fonctionnent et on apprécie les personnages, même sous leur forme modélisée en 3D.
Malgré ses qualités, Ghostbusters : The Video Game ne serait peut-être pas à conseiller à quelqu’un n’étant pas familier avec la licence. Beaucoup de références sont faites aux précédents films, et donc ne parleront qu’à ceux qui les ont vus.
Le gameplay
Ghostbusters : The Video Game est un jeu de tir à la troisième personne. Votre activité principale consiste à capturer les fantômes, et plusieurs méthodes existent pour en venir à bout. L’arme principale, soit la lance à protons, sert à les affaiblir pour ensuite les saisir et les traîner jusque dans le piège. Au fil de l’aventure, Egon vous présentera de nouveaux équipements comme un rayon immobilisant ou une lance à slime. Changer d’arme sera donc utile pour s’adapter à certains ennemis ou ouvrir des passages.
Le jeu alterne des phases de combat et de recherche en utilisant le psychotensiomètre, cet outil magique qui détecte les événements paranormaux. Il nous permet de retrouver la trace des fantômes que l’on doit capturer, mais aussi d’analyser ceux-ci pour obtenir plus d’informations à leur sujet. On peut aussi s’en servir pour récupérer des artefacts hantés et gagner un bonus d’argent.
L’aventure se fait exclusivement en solo, les autres membres de l’équipe sont donc contrôlés par le jeu. Quand ils se retrouvent KO, il faut courir les soigner, car si tout le monde y compris le joueur se retrouvent à terre, c’est perdu. Heureusement, eux-mêmes viendront vous aider si vous avez des ennuis. Comme vous, ils s’appliqueront à utiliser les armes les mieux adaptées contre les fantômes et les transporteront aussi vers les pièges. Leur seul défaut est qu’ils ont tendance à rester en face des projectiles ennemis sans esquiver, et ça sera à vous de voler à leur secours ensuite.
Ce test a été fait sur la version Switch, et les boutons diffèrent donc d’une manette de Playstation ou de Xbox. L’ensemble reste agréable à jouer, mis à part le changement d’arme qui s’avère un peu laborieux sur les Joy-Con. Il vaut donc mieux préférer la manette Switch Pro. On peut évidemment jouer en mode portable, mais le jeu reste conçu pour un grand écran, d’autant plus qu’on y traverse beaucoup d’environnements sombres. Si vous aimez jouer dans le train, ce n’est pas l’idéal.
On joue au chasseur de fantômes, et c’est cool
Nous parlions d’armes différentes plus haut, c’est là tout le sel de votre aventure : de nouveaux outils viennent s’ajouter à votre arsenal, et l’argent gagné à chaque capture vous permet de les améliorer. Vous pourrez non seulement bombarder les fantômes de protons, mais aussi les immobiliser pour les désintégrer ensuite, ou bien leur balancer du slime pour leur faire quitter un corps possédé. On s’éclate à refroidir les revenants de diverses façons, et c’est toujours satisfaisant de parvenir à les rentrer dans leur piège.
Autre détail amusant, si vous détruisez des objets de l’espace public pendant vos missions, un compteur estimant en dollars les dégâts apparaît. Il est ainsi demandé de faire le moins de dommages possible, ce qui est un exercice assez difficile avec les nombreuses fois où vous tirerez à côté. Le moteur du jeu est conçu pour rendre une grande partie des éléments de décor destructibles, et les brûlures sur les murs causées par la lance à protons restent indéfiniment. Vous laisserez de nombreuses salles saccagées derrière vous après une capture, notamment la grande salle du banquet de l’hôtel Sedgewick. Oui, comme dans le premier film ! Et c’est très drôle.
Malgré le fun que représente le fait de jouer à la capture de fantômes, le jeu présente au final assez peu de rejouabilité. Il n’existe pas de mode autre que l’aventure principale ou de multijoueur. En tout, il se termine en une dizaine d’heures maximum en mode normal.
Des graphismes un peu vieillis, mais très corrects
Pour être au plus proche d’un film, les graphismes se veulent être les plus réalistes possibles. Le remastering a permis d’améliorer la qualité des textures, mais il faut tout de même se replacer dans le contexte de l’époque, le jeu original étant sorti sur PlayStation 2 et 3, Wii et Xbox 360. Malgré cela et le fait qu’il ait fêté son dixième anniversaire cette année, il reste plutôt beau, particulièrement en ce qui concerne la modélisation des personnages. De plus, on trouve de très belles idées visuelles qui n’auraient peut-être pas pu être dans un « vrai » film, faute de moyens.
Une dernière chose à savoir est qu’il n’y a pas d’exploration ou de carte, car le jeu est assez linéaire. Si on est mauvaise langue, on parlerait même de couloir. Beaucoup rêveraient d’un jeu vidéo Ghostbusters en monde ouvert, dans un New York à explorer librement avec l’Ecto-1. Seulement voilà, le projet était d’offrir une expérience très cinématographique, avec une histoire à suivre d’un bout à l’autre de la partie, sans pause ou activités annexes.
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