Ghostrunner 2 : On y a joué, une suite pleine de promesses ?
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Mathieu Corso
La franchise Ghostrunner revient sur le devant de la scène avec Ghostrunner 2. Ce second opus, qui nous plongera à nouveau dans son univers cyberpunk de toute beauté, s’est laissé approcher le temps d’une petite démo qui durait une vingtaine de minutes. Ce qui nous offre largement de quoi vous donner notre premier avis sur cette suite qui semble prometteuse d’un côté, mais sans vouloir nécessairement prendre de risques de l’autre.
Avant toute chose, il faut savoir que Ghostrunner 2 est toujours développé par le studio polonais One More Level, qui avait su nous impressionner avec le premier volet de la franchise. Par contre, ce n’est pas le succès critique du soft qui a permis aux ventes de s’envoler, le FPS ayant dépassé péniblement la barre du million d’exemplaires écoulés à travers le monde.
Bienheureusement, ce n’est pas ce détail qui a empêché 505 Games et One More Level de poursuivre dans cette voie, d’autant que l’éditeur a acquis la licence il y a plus de deux ans. La sortie de Ghostrunner 2 est toute proche, puisque le soft déboulera le 26 octobre prochain sur PC, PS5 et Xbox Series. Sachez enfin que cette session de jeu comprenait une phase traditionnelle de combat en arène avec un peu de plateformes, suivi d’une séquence en moto. Cette démo tournait enfin sur 32 Go de RAM, une RTX 3070 et un i5-12400 (2.50 GHz).
Ultra frénétique, pêchu, mais avec encore des interrogations
Il est utile de rappeler que Ghostrunner 2 est un FPS où la mort vous tend les bras si vous vous faites toucher une seule fois, ce qui vous forcera à recommencer chaque séquence encore et encore. Ghostrunner 2 reste dans la lignée de son prédécesseur, avec des retouches qui font un bien fou au gameplay. Concrètement, avec l’aspect nerveux et frénétique qui n’a pas bougé d’un iota, pour notre bon plaisir, quelques petits ajustements ont été bien amenés dans le système de parade, plus intuitif et disposant d’un timing plus ample, permettant des exécutions sympathiques sur certains ennemis.
Les coups d’épée ont un peu plus d’impact, la maniabilité est encore plus précise, et l’utilisation des compétences du Ghostrunner est toujours aussi jouissive. Pour l’heure, nous avons globalement retrouvé les habiletés du premier volet avec un Shuriken à lancer, la possibilité de repousser les ennemis avec une onde de choc, ou le ralenti qui permet d’esquiver les attaques ennemies plus précisément et aisément. Qui plus est, il est plus facile d’esquiver les tirs ou attaques de nos adversaires. En revanche, cette démo nous a permis de retrouver les mêmes types d’ennemis que dans le premier volet, même si on se doute que c’est voulu par les développeurs afin de nous surprendre plus efficacement sur le jeu complet.
En tout cas, tous les ajustements de gameplay semblent bien ficelés pour le moment, et force est d’admettre que cette démo nous a bien enthousiasmé, notamment sur la construction des arènes. Chaque arène nous donne la sensation que le joueur peut commencer dans n’importe quelle direction, afin d’éliminer les nombreux ennemis environnants et ainsi passer à la porte suivante.
L’utilisation des éléments du décor sera certainement cruciale, idem pour les compétences, clairement utiles dans la mise à mort de nos adversaires. Chaque centimètre carré des arènes est utilisé intelligemment, et on a hâte de voir le résultat sur des espaces plus vastes et avec plus d’ennemis. On notera l’utilisation des rails dans l’une des arènes de la démo, qui apporte quelque chose de plus aérien au gameplay.
Même si les phases de plateformes nous paraissent encore parfois un poil automatisées, nous avons cependant apprécié une séquence de « puzzles ». Ces derniers, sur la démo, paraissaient très légers, et consistaient à déverrouiller une porte afin de continuer à progresser. Rien de bien transcendant, mais ces séquences auront sûrement le mérite d’être là, surtout si elles nous forcent à nous servir de notre matière grise.
La dernière phase de jeu qui nous a relativement enjoué se passait à moto. Dans cette séquence, en plus d’activer des interrupteurs pour passer de justesse certaines portes, il fallait jauger le boost afin d’éviter de perdre le signal de la cible à poursuivre, tout en évitant moult obstacles. Bien qu’il y ait encore quelques imprécisions et collisions hasardeuses, ce passage s’est révélé pour le moins rafraichissant, très nerveux, et on espère qu’il y en aura d’autres bien plus ardus dans le jeu final.
Pour le reste, nous nous posons encore des questions sur la teneur de sa narration. Les quelques bribes de dialogues nous ont laissés entrevoir une nouvelle menace pour notre héros, qui sera certainement en corrélation avec le grand méchant du premier Ghostrunner. Il ne reste plus qu’à voir si l’alchimie entre les personnages et notre protagoniste prendront, comme la narration. Pour le moment, le chemin pris semble être le bon, mais cela reste à vérifier à sa sortie.
Une direction sonore et artistique toujours dans le droit chemin mais…
Parmi les derniers points à aborder, il y a la qualité sonore du soft, qui risque d’être aussi ébouriffante que celle du premier volet. Rien que le menu du jeu nous plonge directement dans son atmosphère sonore purement électro avec de petites notes de synthé qui ont le don de nous hérisser le poil. Il y a fort à parier que le titre de One More Level proposera une nouvelle fois une soundtrack qualitative, avec possiblement des morceaux mémorables dans chaque niveau.
Côté direction artistique, sur cette courte session de jeu, c’est toujours impressionnant, bien que sans réelles surprises. Car si Ghostrunner premier du nom surprenait beaucoup, cette suite nous donne hélas une sensation de déjà-vu flagrante, et qui aura par conséquent le don de nous faire tiquer. Bien évidemment, l’esthétique Cyberpunk fait encore le café, elle nous charme encore et toujours, mais il manque ce petit quelque chose pour nous faire encore plus vibrer.
Un brin de variété ne serait pas du luxe. Ceci dit, cet espoir nous est laissé par la séquence de fin de la démo mais aussi l’un des derniers trailers du soft, qui a pu nous laisser entrevoir de nouveaux décors plus rafraîchissants. A vérifier lors de la sortie du jeu complet, mais sachez que l’esthétique attrayante de Ghostrunner 2 devrait indéniablement faire mouche chez les aficionados du premier opus.
Un dernier mot également sur les graphismes. Le premier opus était déjà très beau, et Ghostrunner 2 part sur le même visuel clinquant que son aîné. Il faut dire que cette démo de 20 minutes s’est déroulée sans accrocs particuliers, et avec une fluidité et une beauté exemplaires à tous les étages. Quelques petits bugs de collisions subsistent encore mais pour le reste, Ghostrunner 2 devrait nous proposer une technique dans les standards actuels, voire plus, afin de nous en mettre une fois de plus plein la poire.
Cette première prise en main de Ghostrunner 2 nous a globalement convaincue. Bien que l’on puisse pour l’instant noter des prises de risque assez minimes par rapport à son aîné, il faut dire que le matériau de base tient toujours la route. Entre plateformes, combats survoltés ou encore cette phase à moto qui vient apporter un petit rafraichissement non négligeable, le titre part une nouvelle fois sur de très bonnes bases. Idem pour la direction artistique qui en jette toujours, bien que l’on ressente encore un certain manque de diversité, voire de prises de risques comme cité plus haut. C’est le seul hic qui nous a sauté aux yeux, en plus de quelques bugs de collisions à gérer qui seront, on l’espère, corrigés d’ici là. La production de One More Level sera une fois de plus de haute volée sur son aspect graphique et sonore, mais aussi dans sa construction intelligente avec l’utilisation du décor. Tous ces points cités nous donnent clairement envie de jouer à cette suite qui s’annonce aussi folle que le premier opus. Rendez-vous le 26 octobre prochain sur PC, PS5 et Xbox Series pour sa sortie officielle.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 26/10/2023