Goldorak: Le Festin des loups – Premier avis sur cette adaptation de la série animée culte
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Rédigé par Quentin
L’éditeur français Microids nous a désormais habitué à ramener des anciennes licences pour les adapter en jeux vidéo et notamment les séries de bande-dessinée franco-belge ou encore des dessins animés de notre enfance comme Inspecteur Gadget et Totally Spies dévoilés récemment. Annoncé en octobre 2021, Goldorak: Le Festin des Loups (UFO Robo Grendizer) avait surpris son monde en ramenant l’une des premières figures de l’animation japonaise en France aux côtés d’autres comme Capitaine Flam. Diffusée chez nous à la fin des années 70 sur Antenne 2, la série a toujours maintenu une certaine popularité parmi ceux qui l’ont connu à l’époque.
Nous avons pu jouer au titre sur PC durant un peu plus d’une demi-heure afin de vous livrer un premier avis sur cette adaptation. Nous avons également posé des questions à Colomban Cicéron (Game Director du jeu chez Endroad) et à Marie Revelat (Brand Manager chez Microids) pour en savoir un peu plus sur le contexte de cette sortie et les quelques interrogations que l’on peut légitimement avoir.
Un robot qui parlera à toutes les générations ?
Après l’anéantissement de la planète Euphor par l’empire Véga, le prince Actarus trouve refuge sur la Terre. Accueilli et adopté par le professeur Procyon, il réside au ranch du Bouleau Blanc. Face à la menace d’invasion de Véga sur notre planète, Actarus se prépare à la défendre en pilotant Goldorak, un robot colossal dissimulé au sein de l’observatoire du professeur Procyon. Aidé par Alcor, le prince d’Euphor parvient à contrer les offensives de Véga et à affronter ses redoutables robots, les Golgoths, envoyés pour l’éliminer.
Voici comment l’on peut résumer l’intrigue de Goldorak sachant que le titre du jeu, le festin du loup, reprend celui d’un épisode de la série. Le studio français Endroad, que l’on a connu avec sympathique jeu indépendant Fallback, est en charge du développement. Un choix murement réfléchit de la part de Microids qui voulait une vision assez jeune avec des fans de toujours et des néophytes de la licence pouvant apporter un regard nouveau :
« Goldorak est une licence qui nous tient à coeur chez Microids et on voulait un studio avec une vision assez jeune pour rafraichir la licence. On a voulu leur faire confiance après Fallback et nous voulions que la production du jeu reste en France car c’est une licence qui résonne beaucoup chez nous. »
La question de l’écart générationnel se pose car la licence parle surtout à un public ayant minimum la quarantaine. Nous avons justement demandé à Endroad quel a été leur approche par rapport à ça :
« On est une entreprise assez jeune donc nous ne faisons pas partie de la génération Goldorak, mais dans notre esprit ça disait toujours quelque chose. C’est ensuite en regardant les épisodes que l’on s’aperçoit qu’il y a une certaine profondeur et qu’il y a quelque chose de super intéressant à faire avec Goldorak. On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose de plus moderne et de faire revenir Goldorak car il le mérite. De plus, en travaillant avec Microids dont certains font partie de la génération Goldorak et sont vraiment fans, on a finalement pu avoir les deux points de vue qui ont permis de créer un jeu hybride qui s’adresse aux fans, mais aussi aux joueurs actuels qui cherchent un gameplay dynamique. »
Comme nous l’a rappelé Marie Revelat, la franchise Goldorak est encore active avec notamment du marchandising et une BD produite par 5 auteurs français sortie récemment aux éditions Kana. Microids et Endroad bénéficient également de la confiance des ayants droit japonais. Même s’il s’agit avant tout d’une adaptation fidèle des premiers épisodes de la série créée par Gō Nagai et la Toei Animation, Colomban Cicéron nous a confié qu’ils avaient une liberté totale en matière de création, mais qu’ils tenaient à faire valider ces prises de liberté pour qu’elles soient en accord avec l’œuvre.
« On a tous les personnages de la série qui sont là et en plus, nous avons pu ajouter de nouveaux adversaires totalement créés par l’équipe et validés par les ayants droit. C’était une grande fierté aussi d’être approuvé sur ses propres créations pour une licence aussi gigantesque. Ils étaient là pour valider les choses mais quand je dis valider, c’est par exemple quand on leur présente le modèle de Goldorak, ils peuvent nous donner des détails que l’on n’avait pas forcément vu. Il faut tel nombre de balles ici ou telle longueur là… Ce sont des choses qu’on ne voit pas forcément avec toutes les références qu’il y a partout maintenant, il nous fallait les bonnes proportions etc. Ils nous ont bien aidé là-dessus. »
Goldorak: Le Festin des Loups veut garder cet héritage de précurseur des anime shonen/mecha et cela se ressentira dans le jeu à travers des graphismes arborant un style pastel pour reprendre un peu l’esthétique du dessin animé, mais aussi dans les dialogues avec un phrasé plus soutenu. Le titre reste tout de même un jeu d’action et utilisera ce dynamisme pour conquérir un nouveau public. La plupart du temps, nous contrôlerons le robot géant en résolvant des quêtes en battant des monstres géants (à la manière des Kaiju), mais Endroad nous a parlé d’autres phases de gameplay qui apporteront plus de diversité au gameplay.
« On va par exemple pouvoir contrôler Actarus, faire des phases de shoot’em up, et aussi contrôler la soucoupe volante de Goldorak, le Spazer. Ces expériences de gameplay totalement différentes permettent d’apporter des petites touches de nouveauté. »
A côté de ça, on nous promet de l’exploration, des quêtes annexes, des collectibles et de nombreux easter eggs pour les fans les plus attentifs.
Goldorak, toujours le grand ?
Que donne ce Goldorak: Le Festin des Loups manette en mains malgré tout ? On précise que le jeu embarquera différentes zones dans un système de mondes semi-ouverts. Nous avons pu en explorer une seule à bord de Goldorak. Nous avons effectué quelques quêtes annexes avant de terminer par un combat de boss. On ne s’attardera pas sur la partie technique étant donné que le jeu est toujours en cours de développement, toutefois on peut déjà dire qu’il est beaucoup plus attrayant visuellement que ce que le premier trailer laissait paraître. Vous n’allez pas non plus être bluffés, mais il faut avouer que l’esthétique du dessin animé est suffisamment respectée pour que l’on s’immerge aisément.
Il faut aussi saluer le chara-design du dessin animé qui est respecté à la lettre. On peut observer chaque portrait lors des nombreux dialogues qui sont d’ailleurs doublés en français pour notre plus grand plaisir. Endroad ne nous a pas menti, on retrouve bien ce côté rétro des séries japonaises des années 80/90 avec une ambiance très manichéenne même si l’on sait, grâce à son succès, que l’histoire et les personnages de Goldorak ne peuvent pas uniquement se résumer qu’à ça. On le ressent aussi à travers les musiques très épiques. Peu de jeux peuvent se targuer d’apporter ce genre d’atmosphère d’antan et il pourra ainsi être intéressant de découvrir la série à travers le jeu.
Si vous êtes amateurs de jeux de mécha, Goldorak: Le Festin des loups fera office de bon défouloir. C’est en tout cas ce que l’on a ressenti après être sorti de notre session. L’effet de grandeur est bien retranscrit et les mouvements du robot sont bien calibrés et fluides. On retrouve évidement tous les coups iconiques de la série comme le fameux Fulguropoing. Autre preuve de cet aspect vintage avec Actarus qui crie toutes les attaques lorsqu’on les utilise. Nous avons aussi une pointe de stratégie à respecter pour ne pas simplement taper dans le tas n’importe comment. Certains ennemis ont par exemple des boucliers qu’il faut percer avec votre rayon laser avant de pouvoir les attaquer avec toute votre palette de coups.
On nous laisse tout de même effectuer différents combos assez impressionnants d’autant que Goldorak peut débloquer de nouvelles techniques au fil de la progression via un arbre de compétences. Durant ce court laps de temps, on a quand même ressenti la répétitivité des objectifs, mais il faudra confirmer cette impression sur le produit fini pour le vérifier.
Il est difficile de se faire un avis définitif avant d’en voir le bout, mais cette approche était assez encourageante de notre côté. Les sensations étaient plutôt bonnes manette en mains et pour quelqu’un qui n’a connu Goldorak qu’à travers quelques évocations (de parents ou grand-parents notamment), il a de quoi nous rendre très curieux. On sent aussi que la licence a été fidèlement respectée. Vu ce qu’Enroad a accompli sur Fallback, on pense qu’il mérite qu’on surveille cette adaptation de près.
Goldorak: Le Festin des Loups sera disponible dans le courant de l’année sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series et Nintendo Switch.
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Date de sortie : 14/11/2023