Hades II : Que vaut la suite du rogue-like divin ? Notre avis après avoir joué au test technique
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Rédigé par Jordan
Les jeux de Supergiant Games ont toujours été salués par la critique et le public, mais Hades a vraiment changé les choses pour le studio. Ce dernier tenait là sa plus belle réussite, forgée après de longs mois passés en accès anticipé à étudier soigneusement les retours de sa communauté pour livrer la meilleure expérience possible. Fort d’un tel succès, Supergiant a bousculé ses habitudes en se lançant dans une suite plutôt sur une nouvelle licence, et si on aurait pu croire que le premier jeu allait servir de base solide pour Hades II afin d’éviter que celui-ci passe par l’accès anticipé, c’était mal connaître la minutie du studio et son envie de perfection. Ce second épisode compte prendre son temps et ne va pas se reposer sur ses acquis, à tel point qu’un test technique a été mis en place avant même le début de l’accès anticipé du jeu. Nous avons pu y participer et jouer au titre durant plusieurs heures, afin de voir si toutes ces précautions étaient nécessaires.
Une suite dans la continuité
Notre premier contact avec Hades II nous a permis de rapidement retrouver nos réflexes d’antan et de constater que la structure du rogue-like était la même d’un épisode à l’autre. On passe d’une salle remplie de monstres à un autre, tout en obtenant des récompenses dans chaque niveau, que ce soit des ressources ou des bienfaits avec l’aide des dieux de l’Olympe. Le principe reste donc le même et on reprend vite nos marques, ce qui ne veut pas dire pour autant que Hades II a des allures de suite facile ou de Hades 1.5.
Tout d’abord, parce que Zagreus n’est pas là. Notre prince préféré laisse sa place à sa petite sœur Mélinoé, et cette dernière ne se bat pas comme son frère, même si les deux possèdent la même férocité. La grande différence entre les deux se situe dans la fait que Mélinoé a été élevée par Hecate, puissante sorcière, qui lui a appris les arcanes de la magie. Cela se matérialise de plusieurs façons, comme avec des cartes de tarot qui servent ici d’améliorations définitives, mais qu’elle ne peut pas toutes activer en même temps (histoire d’offrir des builds plus précis et moins fourre-tout).
Notre protagoniste est aussi plus aguerrie lorsqu’il s’agit de lancer des sortilèges, ce qui change forcément le gameplay. Contrairement au héros du premier opus, Mélinoé peut recourir à des sorts qui sont indépendants des bienfaits qu’elle reçoit des divinités, même si elle peut les améliorer grâce à sa famille sur l’Olympe.
Avec une simple touche, elle peut par exemple créer un cercle qui va ralentir les ennemis aux alentours et leur infliger des dégâts. Ou bien lancer une puissante attaque en ligne droite sur deux extrémités. Des sorts qui peuvent varier en fonction de l’arme qu’elle peut porter, qui sont là encore très différents que ce que l’on pouvait retrouver dans l’arsenal de Zagreus. Le test technique ne nous a permis de tester que le bâton et les doubles lames, qui changent forcément les approches. Le bâton, l’arme signature du personnage, est sans doute ce qui nous a le plus séduit, notamment en le combinant avec des pouvoirs comme celui de Poséidon, qui permet à chaque attaque de faire reculer les ennemis avec des vagues à lancer.
Chaque arme dispose de ses propres compétences qui sont ici régies par du mana, un élément central dans Hades II. Vous n’aurez plus le petit prisme rouge que Zag pouvait lancer, qui est donc ici remplacé par les sorts de Mélinoé et sa gestion de la barre de mana. Cela change aussi beaucoup de choses dans les bienfaits disponibles, qui peuvent jouer avec cette nouvelle jauge. Comme les sorts de Selene, qui diffèrent des bienfaits traditionnels, puisque la déesse vous donne accès à un sort particulièrement redoutable qui peut se déclencher en dépensant beaucoup de mana.
Mort à Cronos
Selene, en voilà un nom qui n’était pas apparu dans le premier Hades. Car oui, si l’on retrouve bien les dieux de l’Olympe du précédent jeu – à l’image d’Aphrodite, Zeus, Demeter et on en passe – avec de nouveaux portraits (pas forcément plus réussis que dans le premier, mais plus détaillés), Hades II fait la part belle à toute une galerie de nouveaux personnages, toujours bien aidés par un casting vocal impeccable. Entre Ulysse, Nemesis, Moros, Apollon ou encore Hestia, vous croiserez du (très) beau monde dans votre route pour aller éliminer Cronos, le Titan responsable de la disparition inexpliquée de la famille de Mélinoé.
Hestia, déesse du foyer, vous donnera par exemple la possibilité de manier le feu dans vos attaques, en enflammant – par exemple – votre cercle de magie qui ralentit vos ennemis. Ce test technique était bien trop court pour faire connaissance avec l’intégralité du casting de cette suite, qui sera de toute façon agrandi au fil de l’accès anticipé, mais il devrait être bien plus riche que dans le premier épisode, déjà bien fourni.
Nous n’avons pu voir ici qu’une toute partie des nouveautés de Hades II, comme le fait d’accorder une place plus importante à la récolte des ressources. Au début de chaque run, Mélinoé pourra choisir un outil en plus de son arme, qui lui permettra de récolter du minerai ou d’apaiser des esprits, selon ce qu’elle trouvera en cours de route. Cela nous demande d’examiner un peu plus l’environnement et de nous attarder quelques secondes supplémentaires dans ces arènes successives, qui réservent aussi quelques surprises.
Il faut dire qu’avec un bestiaire qui change du tout au tout, c’est un nouvel apprentissage qui s’offre à nous. On retrouve bien entendu des ennemis aux mécaniques similaires que dans le premier, mais entre un ennemi qui peut vous brouiller la vue si vous vous éloignez de lui, un autre qui ne cesse de vous infliger des dégâts en criant sur vous ou encore ces énervantes petites boules fantomatiques qui tournent en lançant des rayons, on sent rapidement qu’il va falloir intégrer de nouveaux automatismes pour arriver à la salle du boss en un seul morceau.
Un premier boss qui est d’ailleurs bien plus travaillé que ne l’étaient les Érinyes, pourtant déjà très réussis. Hecate maîtrise la magie comme personne et s’en sert pour se dédoubler, vous demander de chercher le bon ennemi, tout en prenant garde à ses multiples vagues d’énergies, qui peuvent revenir sur vous. Elle dispose même d’un sort qui peut nous transformer en un simple mouton inoffensif, seulement capable d’esquiver pour sauver sa laine. Si les autres boss sont de ce calibre, Hades II n’aura certainement pas à rougir du premier épisode.
On attend de voir cela avec le début de l’accès anticipé, qui devrait nous donner accès à une portion de jeu un peu plus grande. Si ce premier aperçu s’avère plus que convaincant, il reste encore beaucoup de chemin à faire vers la build finale du jeu. Entre les portraits des dieux non finalisés, une histoire encore très mystérieuse, certains effets qui demandent encore du travail ou des petits ralentissements dans le cœur de l’action, on sent que l’on expérimente ici le début d’un très long voyage. Un périple dont chaque pas va être savouré, si Supergiant y apporte autant de soin que lors de l’accès anticipé du premier Hades. Et on a déjà hâte de découvrir chaque étape.
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Date de sortie : N/C