Pourquoi Hades est le jeu de l’année 2020 ?
Publié le :
1 commentaire
Rédigé par Jordan
L’année 2020 fut riche, avec de nombreux titres que l’on retiendra ne serait-ce par qu’ils ont marqué les tendances de cette année, d’Among Us à Animal Crossing : New Horizons, en passant par The Last of Us Part II. Mais vient le temps où il faut choisir celui qui a fait un sans faute cette année, celui qui se démarque des autres par sa maîtrise et toutes ses autres qualités.
Des titres de cette trempe, il y en a eu plusieurs cette année, et le choix n’a pas été facile. Après plusieurs débats au sein de la rédaction d’ActuGaming, il n’y en a finalement qu’un qui a été accepté presque à l’unanimité, et c’est pourquoi Hades remporte notre AG Awards du jeu de l’année 2020 ! Il succède donc à Sekiro: Shadow Die Twice qui avait remporté la palme l’année dernière. On justifie notre choix tout de suite.
Sommaire
ToggleLe renouveau du rogue-lite
Certains d’entre vous ont peut-être connu Hades alors qu’il n’était encore qu’au stade de l’accès anticipé. Le titre de Supergiant Games a en effet eu besoin de passer par cette étape pour atteindre le niveau d’excellence qu’il avait à sa sortie, et c’est peut-être ce qui le différencie de certains titres sortis « un peu » trop tôt cette année.
Après des mois de travail, de mises à jour et du soutien de sa communauté, Hades est arrivé dans sa version finale avec un contenu mirifique et une proposition qui a fait changer d’avis pas mal de monde sur le genre du rogue-lite. S’il est de plus en plus apprécié depuis la sortie de jeux qui ont bousculé les codes comme Dead Cells ou plus anciennement Spelunky et bien d’autres, il existe encore beaucoup de joueurs réfractaires au genre, principalement à cause de sa redondance.
Hades est là pour balayer les idées reçues. Comment ? Tout d’abord en intégrant un vrai scénario, qui justifie parfaitement l’aspect rogue-lite du jeu et son éternel recommencement. On y incarne Zagreus, Prince des Enfers et fils d’Hadès en personne, qui souhaite s’échapper de la demeure de son paternel pour rejoindre la surface. Il devra alors traverser 4 niveaux de l’Enfer, du Tartare en passant par l’Elysée, l’occasion pour lui d’y rencontrer de farouches adversaires et des personnages mythiques de la mythologie grecque, comme le Minotaure ou Charon.
Pour l’aider dans sa quête, il est soutenu par sa famille, aussi bien celle des Enfers que celle qui l’attend à la surface. Ainsi, Zeus, Aphrodite, Arès et les autres dieux de l’Olympe lui donnent accès à des bénédictions en cours de route, que Zagreus pourra choisir afin de se renforcer. A chaque mort, il est renvoyé directement dans les quartiers de son père, qui savoure ses échecs successifs. C’est là qu’il peut compter sur les autres habitants de l’Enfer, qui l’aideront à se renforcer dans la durée pour rendre chaque nouvelle tentative moins difficile que la précédente.
En mettant le principe de l’échec perpétuel et du recommencement au centre de son récit, Hades se démarque aisément de ses pairs. Il est aussi aidé par une galerie de personnages dont on tombe facilement amoureux, ne serait-ce que par leur chara-design ou par la qualité du voice-acting (Mégère en tête).
Des codes maîtrisés et sublimés
En plus de proposer un récit qui s’étale sur des dizaines d’heures, Hades a peaufiné son gameplay avec plusieurs mécaniques qui rendent chaque run différente. Cela se voit dans le choix des armes, au nombre de 6, qui proposent un gameplay vraiment unique. Rajoutez à cela les variations de ces mêmes armes (4 pour chaque), et vous obtenez un arsenal plus que complet qui permettra à chacun de trouver son propre style de jeu.
Mais ce sont les bénédictions des dieux qui font une vraie différence ici. On pourra bien entendu pester sur le côté aléatoire de ces dernières, mais leur nombre permet de tester des combinaisons de pouvoirs multiples, avec des effets que l’on aurait pas imaginé en premier lieu. Lorsque l’on meurt dans Hades, on ne rechigne pas à repartir à la tâche, bien au contraire. On y retourne le plus vite possible, afin de tester d’autres mariages de pouvoirs et d’armes, dans le but de terrasser les boss des Enfers au plus vite.
Avec son gameplay résolument porté vers l’action et les variantes proposées par les salles des Enfers et les ennemis, on n’a pas trop le temps de s’ennuyer dans Hades. Même lorsque l’on est au calme dans le hub du jeu, qui n’est autre que la maison d’Hadès, on prend plaisir à discuter avec tous les personnages présents et à débloquer des bonus, voire à redécorer les lieux pour s’y sentir plus chez soi.
Pourquoi Hades et pas un autre ?
En somme, en dehors de quelques soucis de visibilité, Hades fait un sans-faute. Non content d’être déjà un rogue-lite au dessus de la masse, il parvient à renouveler le genre en y insufflant plus de vie, plus de profondeur. Soyez sûr qu’on ne verra pas tous les deux mois des titres de cette trempe, capables de se hisser au sommet d’un genre, qui est pourtant prolifique, avec des des dizaines de rogue-lite qui arrivent sur le marché chaque mois.
Il fait aussi figure d’exception dans le sens où il est capable d’attirer les joueurs qui n’auraient jamais touché au genre. Un joli exploit qui lui a permis de se hisser jusqu’aux Game Awards, aux côtés de AAA pour le titre du meilleur jeu de l’année, alors qu’il est issu d’un studio indépendant. Une sacrée reconnaissance pour Supergiant Games, qui avait déjà brillé avec Bastion et Transistor.
On sait que beaucoup d’entre vous ont préféré hisser The Last of Us Part II au rang du meilleur jeu de 2020. On vous comprend, puisque l’on a aussi adoré le titre, même s’il divise forcément plus qu’un Hades. Il y a eu des débats, mais le choix s’est vite reporté sur ce dernier, qui coche toutes les cases, et qui a fait l’unanimité chez tous ceux qui l’on essayé.
C’est simple, Hades est le fruit d’un travail d’orfèvre, composé de personnages charismatiques, aux dialogues parfaitement écrits, et au gameplay qui se renouvelle sans cesse. S’il faudra un peu d’abnégation à certains joueurs avant d’en voir la richesse, on vous promet que le voyage en vaut la peine.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 17/09/2020