Halo : Reach, comment se passe le portage PC ?
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Rédigé par coweb987
L’un des fleurons de la licence éponyme pour beaucoup de joueurs, un opus détestable (du fait de son incohérence scénaristique) pour d’autres, le studio 343 Industries et Microsoft avaient annoncé l’arrivée de Halo : Reach sur la Master Chief Collection en mars dernier tout en indiquant également que la collection serait disponible sur PC via Steam. Et c’est en cette belle fin d’année qu’elle est sortie sur PC, ce mardi 3 décembre à 19h.
Et autant le dire tout de suite la sortie de Halo : Reach a été un franc succès que ce soit sur Steam avec plus de 160 000 connexions simultanées le mardi soir, ou avec les 1 100 000 spectateurs sur Twitch. En résumé, 343 Industries et Microsoft ne pouvaient pas vraiment attendre mieux d’un jeu sorti il y a maintenant neuf ans.
Sommaire
ToggleLe jeu en lui-même
Le portage est assez simple et classique. Tout le jeu de base y est sans rajout vraiment significatif. On notera quand même le passage en 1080p 60 fps. Attention tout de même si vous souhaitez aller au-delà des 60 fps, le jeu risque de freezer de temps à autre.
Le seul changement notable au niveau du gameplay est l’ajout d’une sorte de battle pass. A contrario d’un Fortnite ou autre, le battle pass de Halo : Reach est entièrement gratuit. Il vous suffit de faire des parties de matchmaking (multijoueur et baptême du feu) afin de débloquer les niveaux. Mais que donne ce pass me direz-vous ? Eh bien, en fait, il remplace le système de personnalisation du jeu de 2010.
En effet en 2010 pour personnaliser votre armure, il vous fallait jouer différentes activités afin de débloquer des crédits pour acheter les pièces que vous vouliez, le tout étant uniquement cosmétique. Ici, le système est plus ou moins semblable, dans le sens où vous devez faire des parties en matchmaking pour débloquer les paliers qui donnent directement accès aux pièces d’armures.
La campagne
Et c’est avec un point sensible que nous allons commencer, la campagne. En effet, c’est ici que la communauté est la plus divisée depuis neuf longues années. La raison ? Pour les plus gros férus de l’histoire, ce jeu est une hérésie totale à cause de la présence des Spartan III de la Noble Team. Selon le lore de l’univers, les Spartan III ne sont créés que bien après les événements sur Reach. Que diable font des Spartan III dans la campagne alors ?
Aujourd’hui encore on ne sait malheureusement pas d’où vient cette incohérence, mais la question est : est-ce que cette incohérence à elle seule discrédite entièrement le jeu ? Eh bien pas vraiment car même après neuf ans il reste malgré tout excellent !
Pour la campagne, pas de réel changement en soi, pas de nouvelle mission ou autres, mais « juste » un lissage des textures en 1080p (la 4k dépendant de votre moniteur). Et bizarrement, cela marche très bien, le tout est très fluide, les cinématiques ont certes un peu vieilli, mais elles restent malgré tout très « propres » pour un jeu sorti en 2010 ! On doit bien l’avouer, la nostalgie garde une immense part dans cette réussite, même si à l’époque la campagne était l’une des meilleures du genre FPS, ce en dépit de ses incohérences.
On aura donc douze missions d’une vingtaine de minutes chacune (en théorie et en difficulté normal) le tout pour une durée de vie d’à peu près 4/5h pour un joueur qui jouera totalement l’objectif sans « découvrir » la carte ni chercher les « easter eggs » (car oui Halo : Reach possède plusieurs easter eggs dans certaines missions). On aura une durée de vie quasiment doublée/voir triplée dans le mode LTouCa (mode de difficulté légendaire avec tous les crânes actifs). Tout cela pour 9,99 € (juste pour Reach) est absolument acceptable, sans compter le mode baptême du feu, un mode de survie par vagues d’ennemis, et le mode multijoueur.
Le mode multijoueur
Le multijoueur d’Halo était légendaire, connu d’à peu près tous les gamers, et après avoir testé celui du portage on peut affirmer que la relève est largement assurée. Effectivement, on y retrouve tous les codes du multi made in Halo (logique, c’est le cas !) avec tout le confort d’un PC (ceci dit on reviendra sur la question du confort à la fin). Pour l’instant, on a donc accès à toutes les anciennes cartes du jeu, soit un total de vingt, en sachant qu’en moyenne chaque map possède plusieurs variantes en fonction du mode de jeu.
Il y a actuellement les modes 1Vs1, 2Vs2, 4Vs4, 8 joueurs en FFA (free for all = chacun pour soi), 12 joueurs en FFA et le légendaire BTB (Big Team Battle) en 8Vs8 sur de grandes cartes avec véhicules aériens et terrestres (dépendant de la carte).
Viendront s’ajouter à cela le mode Forge, un des éditeurs de jeu les plus complets existants. En effet, vous pourrez créer vos propres cartes avec vos propres modes de jeu et le mode théâtre où vous pourrez créer vos cinématiques, entre autres. En outre, le mode forge d’Halo : Reach possédait une excellente réputation du fait de son contenu sur Xbox 360. Du coup, sur PC, les possibilités seront décuplées avec les mods faits par les joueurs.
De plus, une fois les autres opus disponibles, vous pourrez lancer les recherches de parties en ayant activé tous les filtres soit tous les multi des cinq Halo, plus tous les modes de jeu disponibles sur les cinq jeux.
Le ressenti global
Avant toute chose il faut bien considérer qu’à la base, les différents opus Halo sont des jeux consoles (il faut le préciser) et donc la prise en main de votre première partie sera plus ou moins compliquée selon votre habitude ou non aux jeux PC. La première chose à faire si vous choisissez de jouer clavier-souris sera de changer les contrôles des déplacements : ils sont configurés en clavier anglais par défaut. Vous devrez sûrement ajuster votre sensibilité car elle sera par défaut assez basse, comme sur console.
Normalement au bout de 3/4 parties vous devriez avoir pris le jeu en main (le maîtriser complètement vous demandera plus de temps cependant). Notre conseil étant de d’abord commencer par faire la campagne, afin de se familiariser avec les contrôles et la sensibilité sur PC, puis de partir sur le mode multijoueur.
Juste une petite mise en garde, si vous pensiez être fort sur un Call of Duty ou tout autre shooter du genre, ne pensez pas pouvoir l’être directement en débarquant sur Halo. En effet, le multijoueur de Halo: Reach est extrêmement punitif ce qui fait qu’à la moindre erreur, vous allez mourir d’on ne sait où. Le célèbre « bloom » du DMR a toutes les chances de vous faire pleurer dès votre première partie.
Maintenant pour le ressenti global du jeu, il faut bien se l’avouer 343 et Microsoft ont vraiment bien réussi leur coup. Cela faisait très longtemps que les joueurs réclamaient un remaster. En le mettant sur la Master Chief Collection et en faisant le portage de cette dernière sur PC, le coup de com’ était très franchement bien joué. La nostalgie a frappée tous les anciens joueurs ce qui a permis au titre de passer top 3 des ventes Steam le mardi soir.
Bref pour conclure, le portage d’Halo: Reach est vraiment bien réussi, reprenant tous les éléments du jeu d’origine, bons comme mauvais (le multijoueur très punitif, avis strictement personnel). Le passage en clavier/souris est très agréable, pouvoir enfin jouer à un jeu à ce point compétitif avec le combo C/S est vraiment très plaisant, voire « plus facile » à prendre en main que la manette, même si vous risquez de le sentir quand vous tomberez contre des vétérans.
La campagne est toujours aussi belle, bien qu’un léger lifting des cinématiques n’aurait pas été de trop. De plus, le mode baptême du feu est toujours intéressant, parfait pour s’entraîner à la maniabilité contre des vagues d’ennemis, et le mode multijoueur reste très compétitif et le devient même plus tant le niveau est élevé avec le clavier/souris. Tout ça pour 9,99 € fait que vous passerez de très bons moments si vous êtes un aficionados de la série. Lesdits bons moments arriveront après la prise en main pour les néophytes.
On rappelle que les jeux suivants sortiront courant 2020 avec à priori, selon les bruits qui courent, la sortie d’Halo: Combat Evolved en janvier. Une information à prendre cependant avec des pincettes.
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Date de sortie : 14/09/2010