Inner Ashes : Nous avons joué à la démo du Steam Next Fest, une expérience dont il faudra se souvenir ou un jeu à vite oublier ?
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Rédigé par Florian
Après plusieurs reports (une première sortie étant programmée en 2021) et un long silence radio, Inner Ashes a fait timidement son retour publiquement il y a quelques semaines pour annoncer sa sortie définitive sur PC via Steam, PlayStation 4, PlayStation 5 et Nintendo Switch dès le 30 juin prochain au prix de 14,99€, puis prochainement sur Xbox. A l’occasion du festival de démos Steam Next Fest qui se tiendra du 19 au 26 juin prochain, nous avons pu essayer en avance la démo de Inner Ashes qui sera proposée au grand public. Et en somme, il y a des choses que l’on préfèrerait vite oublier.
Inner Ashes nous raconte l’histoire de Henry, un ancien garde-forestier récemment diagnostiqué avec une maladie d’Alzheimer très précoce. Notre but sera de l’accompagner au quotidien tandis que ses souvenirs s’effaceront peu à peu, et tenter de l’aider à garder espoir et à se rappeler les raisons du départ soudain de sa fille Enid, dont il vient de recevoir une lettre et un livre d’illustration.
Vous l’aurez compris, le jeu semble aborder des thèmes assez lourds et rendre hommage aux personnes touchées par cette terrible maladie, avec un impact tel que le jeu a reçu un prix lors des PlayStation Awards et a notamment été accompagné par Sony via le programme PlayStation Talents en Espagne, d’où provient le studio Calathea Game Studio. Mais comme nous allons le voir, la démo à laquelle nous avons pu jouer en avant-première a de quoi créer de très mauvais souvenirs que l’on ne risque pas d’oublier.
Ne m’oublies pas…
Comme toute démo, celle de Inner Ashes ne prend pas énormément de temps pour planter son décor. La preuve, vous voilà dans votre maison dans laquelle vous déambulez à la recherche d’objets avec lesquels interagir. En vue à la première personne, vous remarquez de multiples post-it bleus (et vides de loin) indiquant des faits ou actions précis pour tenter de garder une certaine autonomie (penser à arroser les plantes etc.), la maladie ayant fait un sacré bout de chemin depuis son apparition.
Une lettre vous attend sur la table de la cuisine, celle de votre fille qui vous a déposé aussi un livre d’illustration intitulé « Inner Ashes » et signé en son nom. Alors que vous vous y plongez dedans (littéralement), vous voilà dans une sorte d’inconscient, un palais mental où résonnent voix sous formes d’échos mais aussi paysages vous rappelant divers souvenirs. A vous d’avancer et de retrouver les souvenirs de dessins produits par Enid petite, jusqu’à tomber sur une gigantesque clé ouvrant un portail menant à un parterre de fleurs.
Et rebelote, vous voilà dans votre salon à trouver un objet du monde réel vous aidant à accélérer la pousse de ces fleurs. Ceci fait, retour dans votre subconscient (avec de très longs écrans de chargement au passage) avant de suivre une orbe mystérieuse et des pétales de myosotis, dont vous apprendrez par la suite qu’il s’agit des fleurs préférées de votre défunte épouse partie il y a bien longtemps. La démo se termine alors sur un puzzle type Tamgram/Tetris sans aucun rapport avec le reste avant de déclencher une cinématique façon BD terminant ainsi le premier chapitre de l’histoire et votre démo. Et c’est tout, et c’est sûrement là que le bât blesse.
Ou alors très vite !
Alors bien entendu, nous savons pertinemment qu’une démo n’est là que pour refléter l’ambiance générale d’un titre et à présenter sa boucle de gameplay pour vous donner envie d’acheter le jeu complet pour y passer plusieurs heures. Le problème avec celle-ci, c’est qu’elle ne nous donne pas vraiment envie d’y retourner et ne semble pas représenter les enjeux véritables de l’aventure.
La faute à un downgrade impressionnant concernant les textures utilisées dans la maison d’Henry, avec son parquet aux textures étirées, son manque de charme et de vie, ses pièces figées et rigides façon Sketch’Up ou logiciel d’architecture, contrebalançant étrangement avec le monde onirique visité pendant la moitié de la démo, qui regorge de magnifiques effets visuels et sonores, de belles couleurs pastels et une jolie direction artistique.
Les déplacements de Henry sont par ailleurs très lents, les interactions avec les objets aléatoires et la traduction française plus qu’inexacte (Enid étant décrite comme un garçon par exemple). Que dire du seul puzzle de la démo, qui n’a aucun rapport avec ce qui nous a été présenté depuis le début, puzzles qui semblent se répéter durant l’aventure si l’on en a croit le dernier trailer diffusé à l’occasion de la révélation de la date de sortie, que vous pouvez observer ci-dessous.
Au total, si l’on en croit le carnet de bord de notre aventure, il devrait y avoir 23 dessins, 12 lettres, et 7 chapitres contenant chacun sa double page d’illustrations tirées des cinématiques. Un jeu qui semble court et ainsi en adéquation avec le prix demandé, 15€.
Et bien que le thème soit pertinent et attire l’attention, notamment grâce à sa mise en image sur les différents trailers ou captures d’écran partagées pendant le développement, et surtout si vous connaissez des personnes touchées par ce fléau, cette démo ne rend clairement pas service au jeu, ni même à la cause qu’il défend, et les dessert même. Nous espérons désormais qu’il s’agit d’une ancienne build de développement et que le rendu final sera à la hauteur pour ce jeu prometteur édité par Selecta Play. Réponse à la fin du mois.
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Date de sortie : 30/06/2023