Outlaws : Last Man Standing – sur un air d’Ennio Morricone
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Rédigé par antoinerp
Et si tel Lucky Luke, vous dégainiez votre six coups plus vite que votre ombre ? Aujourd’hui dans Le Meuble à Jeux nous vous présentons Outlaws : Last Man Standing, un jeu créé par Jérémy Pinget et illustré par Arnaud Demaegd. Le jeu vous propulse, comme vous vous en doutez, en plein territoire américain à l’époque de la conquête de l’Ouest. Issu d’une campagne de financement participatif, le jeu arrive aujourd’hui dans les étals avec ce format cubique assez étonnant mais très joli. A noter tout d’abord que si Outlaws est jouable initialement à deux joueurs, il est également possible, avec une seconde boîte, d’y jouer jusqu’à 4 joueurs ainsi.
A l’occasion de cette chronique, nous avons joué à Outlaws : Last Man Standing uniquement dans sa configuration initiale, étant donné que nous n’avons reçu qu’une seule boîte. Cette boîte, de couleur verte, contient l’ensemble du matériel du jeu de base. Si vous êtes allergique à la couleur de l’herbe, vous pouvez vous tourner vers la version rouge, contenant le même contenu exactement. Du côté des parties jouées, nous sommes sur des parties d’une vingtaine de minutes, un temps de jeu qui s’allonge ou qui se raccourcira en fonction de comment vous jouez et du rythme de votre partie.
Sommaire
ToggleIl était une fois l’Amérique
Outlaws : Last Man Standing est un jeu pour deux joueurs dans lequel vous incarnerez huit personnages issus d’une nouvelle ville du Far West en pleine période électorale. Votre but ultime sera bien entendu que votre gouverneur l’emporte. Pour cela, vous pourrez gagner la partie de trois façons différentes : The Good Way, The Bad Way et The Ugly Way. Si les noms vous rappelleront le fameux film de Sergio Leone, c’est encore une fois dans le but de vous immerger dans l’univers du jeu. Mettez votre plus belle bande-son de Ennio Morricone et c’est parti ! Gagner via la Good Way vous demandera d’acquérir le maximum de votes afin que votre gouverneur soit élu en toute légalité. The Bad Way vous demandera de tuer le gouverneur adverse grâce à votre tueur à gages et la Ugly Way vous demandera d’arrêter le tueur à gages grâce à votre shérif.
Mais pour gagner, il faut d’abord jouer ! A votre tour de jeu, vous pourrez effectuer deux actions parmi les quatre disponibles :
- Déplacer un personnage
- Regarder un jeton
- Prendre un jeton
- Utiliser le pouvoir d’un personnage
Il vous faudra donc réagir avec réactivité par rapport à ce que votre opposant a joué, bien estimer le ratio risque/résultat car un mauvais jeton pris et cela pourrait écourter la partie. Le positionnement de vos personnages est également très important. Pour peu que votre ennemi possède une bonne mémoire, il saura exactement en quelques tours où se positionne chaque personnage et il sera donc possible pour lui de tuer très rapidement votre gouverneur ou d’arrêter votre tueur à gages.
Pour quelques votes de plus
Trois façons de gagner donc, qui vous permettront de partir dans de véritables séquences d’improvisations en pleine partie lorsque vous vous rendez compte que votre adversaire possède plus de deux votes de différence avec vous. C’est la force de Outlaws : Last Man Standing, cette capacité à proposer un jeu ultra rythmé, une véritable course effrénée. Si nos premières parties sont assez lentes, où l’on choisit judicieusement toutes nos décisions, on se retrouve assez rapidement à accélérer. Dès lors, le jeu change du tout au tout, et c’est à ce moment-là que nous commençons à prendre de nombreux risques, à se planter, à réussir parfois aussi. On vide nos balles en stock, on tente à tout prix d’en retrouver parmi les jetons. On cherche des votes, jusqu’au moment où on se fait chiper le notre sous notre nez, bouleversant le positionnement des autres jetons. Tout s’accélère et telle une impasse mexicaine, le moment est venu de tirer sans se soucier du reste.
Comme vous l’avez sans doute compris, Outlaws est un titre très efficace, aux parties sans cesse renouvelées. Nous n’en avons pas encore parlé, mais chaque personnage possédant un pouvoir unique, cela permet également de mettre en place un certain nombre important de stratégies, dépendant aussi de notre façon de gagner. Nous avons par exemple la danseuse qui permettra de faire bouger de place les personnages autour d’elle. Le photographe, lui, pourra coller une étiquette à un joueur afin qu’il soit tout le temps mémorisé. Tout est parfaitement bien pensé, thématisé et ludique.
Pour qui s’adresse Outlaws : Last Man Standing ?
Outlaws est un jeu qui requiert pas mal de stratégie, mais aussi une bonne capacité d’adaptabilité. C’est un jeu que l’on recommande si vous êtes des aguerris du jeu de société car les mécaniques peuvent demander un peu de temps d’adaptation, et aussi d’avoir une vue d’ensemble pour mettre en place sa stratégie. Nous avons fait des parties avec des joueurs plus novices qui ont par exemple eu du mal à voir l’objectif final dans les premiers tours. Par contre, si vous souhaitez un jeu à la thématique Far West pour deux joueurs, le jeu est pile ce que vous souhaitez.
- Nombre de joueurs : 2 joueurs
- Temps de partie : 20 minutes
- Auteurs : Jérémy Pinget
- Illustrateurs : Arnaud Demaegd
- Éditeur : Holy Grail Games
- Distributeur : Pixie Games
- Prix : 18 €
Avec un matériel de grande qualité, des règles simples et compréhensibles, et surtout une telle rejouablité, si vous cherchez un jeu à deux joueurs, Outlaws est fait pour vous ! Un futur grand classique du jeu de société qui arrive au final à faire mieux que Bang! Duel, notamment par rapport au rythme de la partie.
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