Samsara – Paix et deckbuilding
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Rédigé par antoinerp
Le deckbuilding est un genre aussi fascinant que varié. Si nous avons parlé à de maintes reprises de Clank !, nous vous proposons aujourd’hui un système de jeu bien à lui tout en gardant les composantes du genre. Eh oui, aujourd’hui nous lorgnons du côté de l’hindouisme avec Samsara, un jeu édité par Oka luda. Le jeu est créé par Sylas et illustré par Nicolas Sauge que vous connaissez peut-être pour sa série Golam.
A l’occasion de cette chronique, nous avons effectué des parties dans des configurations à deux, trois et quatre joueurs. Le jeu se joue très bien dans l’ensemble des configurations et révèle même différentes stratégies et visions du jeu entre les configurations. Comme vous le verrez, nous avons un certain pool de cartes, et on verra que leur utilisation variera véritablement d’une configuration à une autre.
Sommaire
ToggleBon et mauvais karma
Samsara est un jeu de deckbuilding pour deux à quatre joueurs dans lequel vous incarnerez une divinité devant forger des amulettes d’éternité. Pas de Thanos ici, mais seulement des cartes, qui, en plus d’avoir une valeur dépendant d’une ressource, proposent un pouvoir. L’ensemble est présenté autour d’une roue, inspirée des zones du Feng Shui. Vous trouverez donc en tout une série de huit cartes différentes qui arriveront dans votre défausse comme dans tout bon jeu de deckbuilding. Mais ce qui change ici, c’est dans la manière de récupérer lesdites cartes. A chaque tour, vous déplacerez le pion représentant votre personnage sur la case de son choix où il pourra tout simplement récupérer la carte liée à cette case. Mais attention, si vous êtes sur la même case que votre adversaire, vous devrez récupérer un mauvais Karma. Ces cartes sont les véritables malus du jeu dont il sera très difficile de vous en séparer. Mais attention car, si vous en avez trop, en plus de pourrir la pioche de votre deck, elles pourront causer votre perte de la partie tout simplement.
Le but de Samsara comme nous vous l’avons dit est de forger des amulettes d’éternité. Chacune d’entre elles à un coût en ressources qui se trouve sur les cartes que vous aurez récupérées. Il vous faudra en tout entre 6 et 8 points, et vous pourrez ainsi utiliser les cartes de plusieurs façons : la bonne façon (avec uniquement les ressources « bon karma »), la mauvaise façon (avec un complément des ressources « mauvais karma » présentes sur les cartes), ou en utilisant les cartes « Bon Karma » qui servent ici de véritable joker. Une fois la précieuse amulette obtenue, vous aurez le droit d’utiliser en bonus un des trois pouvoirs de votre personnage. On peut ici voir que chaque aspect du jeu est intelligemment pensé dans un véritable but de récompenser le joueur à chaque tour réalisé. Mais ce n’est pas tout, car nous n’avons pas parlé de la chose la plus importante dans un deckbuilding : les cartes !
Un choix restreint pour des possibilités infinies
Avec sa vision assez minimaliste du deckbuilding, Samsara a réussi à proposer peu de cartes offrant un éventail de possibilités assez impressionnant. La raison à cela, elle vient de leur conception et de leurs utilisations. Il y a tout d’abord leurs effets qui vont être uniques, mais qui peuvent aussi être un bonus arrivant chaque tour, comme ce que nous avons vu du côté de Dice Forge. Ces cartes-là vont par exemple vous permettre d’obtenir plus de cartes lors de la phase de la récolte, ou de piocher davantage, pour avoir ainsi plus de chance de construire rapidement des amulettes. Pour corser d’ailleurs cette course effrénée, dès que vous obtenez une nouvelle rune, vous devrez défausser l’ensemble de vos cartes permanentes. Une idée intelligente pour équilibrer l’ensemble. Dans cette même idée, il est demandé aux joueurs lorsqu’ils ont effectué un tour des 8 cases de se séparer de deux cartes (non mauvais karma). Cela permet de rajouter un peu de piquant et on doit souvent se séparer à contre cœur de cartes que nous chérissions. Si vous ne pouvez pas, vous devrez rajouter de nouvelles cartes mauvais karma ! Eh oui, il faut savoir donner pour que l’on vous rende la pareille.
En dehors de cet aspect très course, Samsara est un jeu qui arrive à proposer un système de jeu assez original qui fonctionne très bien. On va tenter de s’accaparer de telle ou telle carte afin de construire une stratégie, de bloquer nos concurrents, créer des combinaisons démoniaques. Le système de mauvais karma est d’ailleurs très bien pensé et prend tout son sens pendant et en fin de partie, notamment dans des parties à quatre ou à cinq joueurs.
Pour qui s’adresse Samsara ?
Samsara est un jeu qui, du fait de son accessibilité, peut s’apprécier par un grand nombre. On peut conseiller le titre à un public familial par exemple. Une des forces du titre, c’est bien entendu son thème qui fonctionne parfaitement et qui nous plonge vraiment dans son univers quasi immédiatement. Pour les grands amateurs de deckbuilding, il constitue également avec son système de jeu une production unique qui pourra être une belle bouffée de fraîcheur entre quelques parties de Dominion. Le matériel est de surcroît de qualité en plus des sublimes illustrations de Nicolas Sauge, même si on aurait aimé que les plateaux des joueurs aient un revêtement permettant aux cartes de se glisser un peu plus facilement, comme nous pouvons le faire du côté de 7 Wonders ou Imaginarium.
- Nombre de joueurs : 1 à 5 joueurs
- Temps de partie : 60-120 minutes
- Auteur : Sylas
- Illustrateur : Nicolas Sauge
- Éditeur : Oka Luda
- Distributeur : Pixie Games
- Prix : 35 €
Samsara est une belle petite surprise. Avec cette idée d’effectuer un deckbuilding minimaliste, le jeu arrive à propose véritablement quelque chose d’unique, que l’on ressort assez fréquemment. Si vous cherchez un jeu original basé sur une construction de stratégie, c’est un jeu à ne pas manquer en ce début d’année !
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