La stratégie des jeux service de PlayStation inquiète, les insiders de l’industrie pointant du doigt un manque de vision créative
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Rédigé par Jordan
Le départ de Jim Ryan de PlayStation ne prendra effet qu’à compter du 1er avril, et même après cette date, il est difficile d’image le groupe complètement changer de cap durant cette période transition. Et si, financièrement, tout semble aller pour le mieux chez le constructeur, le public se pose malgré tout quelques questions à l’égard de la politique actuelle des jeux service initiée par Jim Ryan. PlayStation ne compte pas renoncer à son ADN de jeux solo, mais une douzaine de jeux service sont attendus sur PS5 dans les prochaines années, et cela semble aussi bien inquiéter les fans de la marque que les équipes en interne, du moins selon des insiders de l’industrie.
Une politique qui va droit dans le mur ?
C’est Jason Schreier qui nous le rappelle via un nouvel article écrit sur Bloomberg à propos des raisons pour lesquelles le départ de Jim Ryan semble être accueilli comme une bonne nouvelle chez la communauté PlayStation. Il explique que le futur ex-PDG est surtout vu comme celui qui a opéré ce changement dans la politique de PlayStation, alors que les équipes historiques du groupe n’étaient pas composées de personnes ayant de l’expérience dans le domaine (on peut penser à Naughty Dog et son jeu multijoueur The Last of Us).
Le journaliste indique ainsi que « les insiders sont inquiets à propos du manque d’une vision créative cohérente » au sein de PlayStation, étant donné que même avec le rachat de Bungie, spécialisé dans le domaine après plusieurs échecs, n’est pas encore parvenu a apporter toute l’aide dont les studios avaient besoin. Par conséquent, la stratégie opérée par Jim Ryan pourrait ne pas se conclure comme cela était espéré.
Difficile de ne pas aller dans le sens de Schreier tant l’actualité récente montre que le marché du jeu service est un terrain glissant. Même Fortnite, qui est le roi de ce domaine, a affiché des baisses conduisant au licenciement de 870 personnes chez Epic Games. Marvel’s Avengers vient d’être retiré de la vente, Hyenas a été mis à la poubelle par Sega avant même sa sortie, Ubisoft enchaîne les annulations pour ses jeux service… les exemples sont nombreux. Sur la douzaine de titres en préparation, il suffirait que l’un d’entre eux explose pour que PlayStation touche le jackpot (encore faut-il qu’il arrive très vite), mais le pari semble risqué pour une entreprise qui n’a pas le confort d’une trésorerie sans limite.
Fairgame$, premier AAA d’envergure produit par un PlayStation Studio, semble à première vue s’essayer à un genre complètement saturé dans un marché encore plus impitoyable qu’il y a quelques années. Avec le support de PlayStation, il devrait a priori avoir droit à une belle exposition pour son lancement, mais tout se jouera sur la durée.
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