Kami – Jeu de cartes aux allures traditionnelles
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Rédigé par Ludvig Auvens
Début de semaine, nous vous parlions d’un projet kickstarter, en la place de X-Odus. Un titre plutôt prometteur, mais aux mécaniques aux antipodes du soft dont nous allons vous parler aujourd’hui. En effet, nous allons prendre la direction du studio Oka Luda, pour jeter un œil à Kami, un titre aux allures de Shogi.
La production du studio, c’est avant tout un titre pour deux ou trois joueurs, se basant sur des cartes ainsi que sur la réflexion des différents participants. Pour des parties dès huit ans, pour une durée avoisinant les 20 minutes. Stratégie et chance seront au rendez-vous, de quoi plaire à bon nombre de nos lecteurs.
On le sent tout de suite, Kami est un dérivé du Shogi, qui commence d’ailleurs à pas mal dater. En effet, la première version du titre a déjà dépassé son anniversaire à trois chiffres, ce qui démontre l’intemporalité du jeu. Outre ses mécaniques de jeu intéressantes et l’ambiance conviviale qu’il parvient à imposer, Kami est aussi une réussite visuelle, qui nous est offerte par Pauline Berdal. Ses illustrations sont splendides.
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ToggleUn jeu au goût de déjà-vu ?
La première chose qui frappe lorsque l’on ouvre la boîte de Kami, ce sont ses illustrations de grande qualité. Pauline Berdal, bien que nous l’ayons déjà précisé ci-haut, a effectué un travail de grande qualité pour cette production. On y reconnaît un style un peu nippon, que l’on pourrait voir en peintures traditionnelles.
Nous avons déjà parlé à plusieurs reprise du jeu d’échecs japonais : le Shogi. Et bien, c’est de cette activité intellectuelle, tout droit venue du VIIIe siècle que Kami tire son inspiration. A noter, d’ailleurs, que le Shogi serait lui même le dérivé d’un autre jeu : le Chaturanga. Mais ce n’est pas vraiment le sujet de cet article.
Comme le jeu dont il s’inspire, l’objectif de Kami est de mettre son adversaire en échec. Pour cela, vous devrez utiliser plusieurs types de personnages (à voir comme des pièces d’échecs). Dès lors, on comprend très vite que ce titre demandera un peu de concentration mais aussi de stratégie.
Mais qu’est-ce que Kami, réellement ? C’est un jeu en un contre un, ou deux contre deux, où l’objectif est de marquer 15 points. Pour cela, il faudra obtenir des points à la fin de chaque main, en étant le premier à déposer l’ensemble des cartes possédées. Ces points seront d’ailleurs basés sur la dernière carte que vous venez de jouer.
Une belle réussite, à base de cartes
Pour pouvoir jouer, justement, le titre propose des jetons pour compter les points. Ces derniers représentent des valeurs de 1, 3 et 5 points. Avec eux, viennent 32 cartes qui représentent les différents personnages du jeu. On y retrouve, notamment, 10 soldats, 4 lances, 2 tours, 4 chevaliers, 4 dragons d’argent, 2 fous, 4 dragons d’or et 2 impératrices. On vous l’avait signalé, ça ressemble fort aux échecs (et encore plus au shogi). Sur chacune des cartes, on retrouve le nombre de cartes de cette famille présentent dans le jeu. De même, on peut trouver les points rapportés par cette dernière lorsqu’elle est posée en dernier sur le terrain de jeu.
Pour jouer, chaque joueur pourra disposer ses cartes en deux lignes : une pour la défense et l’autre pour l’attaque. Oui je vous vois venir. Mais non, ce n’est pas Yu-Gi-Oh! Pour commencer, le premier joueur devra poser une carte face cachée en défense et une visible en attaque. Et alors, il active une carte de piège… ou pas.
Dès que le premier joueur a effectué ses placements, le suivant peut se défendre. Pour cela, il doit jouer la même carte (en défense) que celle d’attaque du précédent. Si c’est bon, il peut alors attaquer à son tour. Si tout le monde passe, le premier joueur recommence de la même manière au second tour, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’une personne n’ait plus de cartes dans sa main.
Très fun et rapide, mais surtout diablement addictif, Kami parvient à animer des soirées entières à coups de parties très rythmées. Attention néanmoins à bien garder à l’esprit que ce jeu est un jeu d’équipe ! Très simple à comprendre, par tous et qui permet une grande rejouabilité, ne serait-ce que parce que cela repose aussi un peu sur la chance. Vous verrez, c’est très prenant !
Pour qui s’adresse Kami ?
Kami, c’est avant tout un jeu qui prend son inspiration du Shogi. Le titre vise un public de quatre personnes, jouant en équipes de deux. La clé du succès est la compréhension du jeu de votre équipier, avec qui vous n’avez pas le droit de communiquer.
Très tactique, le titre oscille entre chance et ruse, où les joueurs doivent décider entre jouer et passer, tout en gardant bien à l’esprit que chaque coup compte. Si atteindre les 15 points demandés pour la victoire peut paraître aisé, on se rend vite compte que la réalité est toute autre.
Par ailleurs, son accessibilité dès le plus jeune âge en fait aussi un titre sympathique à tester avec les plus jeunes membres de la famille. En outre, son format de petite taille permet d’emmener cette production partout et de jouer rapidement, en une vingtaine de minutes. Parfait pour les voyages ou les soirées autour du feu.
- Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs
- Temps de partie : 30 minutes
- Illustrateur : Pauline Berdal
- Éditeur : Oka Luda Editions
- Distributeur : Pixie Games
- Prix : 20 €
Au final, Kami est un jeu de réflexion et d’équipe à conseiller à tous. Si le Shogi vous intéresse mais vous semble inaccessible, ce titre de Oka Luda est un dérivé qui devrait parvenir à vous combler.
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