Langrisser I & II : Premier avis et présentation de l’ancien rival de Fire Emblem
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Rédigé par Quentin
A l’occasion de la sortie de Langrisser I & II le 13 mars prochain sur PS4, et Switch (aussi sur PC pour cet été), nous avons pu nous essayer à la compilation de versions remastérisées des deux premiers opus de la série dans les locaux français de Koch Media. C’est donc une bonne opportunité de parler de cette franchise méconnue tout en donnant un premier avis sur ce qui nous attend.
Langrisser est une vielle série de jeu de rôle stratégie/tactique qui revient un petit peu sur le devant de la scène ces derniers temps grâce aux remasters susmentionnés et à un jeu mobile récent. Si vous êtes un fan de la série Fire Emblem, cette alternative devrait vous intéresser.
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ToggleUn peu d’histoire
A l’époque, seuls les Américains avaient eu droit au premier opus sur Mega Drive en 1991 renommé Warsong pour sa localisation occidentale bien que des traductions de fans aient circulé pour les autres opus. Edité par Masaya Games (NIS America pour le remaster) et développé par le studio Career Soft, la licence compte à ce jour cinq opus principaux. Quelques spin-offs verront le jour mais s’éloigneront trop de la formule comme Langrisser Millenium sorti sur Dreamcast ou Langrisser Re:Incarnation Tensei sorti sur 3DS même si ce dernier est un peu plus fidèle par rapport à la base.
Ironiquement, Warsong est l’un des premiers Tactical-RPG à arriver en Occident mais il n’obtiendra pas le succès que le genre aura bien plus tard avec des titres comme Final Fantasy Tactics, Disgaea, Tactics Advance et bien sûr Fire Emblem. Même au Japon, considéré comme un rival à ce dernier, il n’aura pas le même essor. Après le cinquième opus en 1998, Career Team rejoindra finalement les rangs d’Atlus et créera le successeur spirituel Growlanser. Ils travailleront également sur les différents titres de la série Shin Megami Tensei : Devil Survivor.
L’art et la musique
En dehors du gameplay, si l’on devait définir Langrisser sous deux aspects, ce serait son art et sa musique. On retiendra ainsi deux grands noms dans ces domaines respectifs. Pour l’identité visuel nous avons Satoshi Urushihara, surnommé par ailleurs le « maître des poitrines » en raison de son talent pour dessiner les attributs féminins. Ayant d’abord officié dans l’animation japonaise à la Toei, Langrisser sera son premier travail dans le domaine du jeu vidéo. Il imposera son style sur tous les opus de la série et même sur la saga Growlanser.
Bien que la compilation Langrisser I & II dispose de nouveaux portraits, et donc d’un chara-design différent et plus « moderne », le titre laisse le choix de changer entre le nouveau style et celui de Urushihara. User de cette option aura aussi une incidence sur la carte qui affichera des sprites d’époque, on regrette seulement que ce ne soit pas le cas pour les modèles de personnages à l’écran. Un bon point tout de même qui permet de ne pas trahir la découverte de la licence.
Pour la musique, c’est Noriyuki Iwadare qui est aux commandes sur tous les opus de la série. Il est entre autres responsable de bandes originales d’autres grands RPG comme Lunar ou Grandia mais il est surtout connu pour son travail sur la série de Capcom Ace Attorney (Phoenix Wright). En outre, il travail régulièrement sur des arrangements musicaux de la série Smash Bros dont le dernier Super Smash Bros. Ultimate.
Comme pour le style graphique, il sera possible de changer la musique modernisée par défaut en optant pour les différentes versions sorties entre 1991 et aujourd’hui. Petite nouveauté tout de même concernant cette compilation, l’ajout de voix japonaises qui vient dynamiser le tout.
Langrisser Mobile
Il faut savoir que Langrisser est très populaire en Chine, le plus drôle est que la raison de ce succès viendrait du piratage. Malgré tout, cela a encouragé des années plus tard le CEO de Zlogame à créer Langrisser Mobile qui est sorti chez nous en 2019 sur iOS et Android. Le CEO du studio est un grand fan de la série et il a préféré acquérir les droits, tout en s’offrant les services de monsieur Iwadare, plutôt que de créer un clone.
Il s’agit d’un free to play avec des achats in-game, mais qui rend plutôt bien hommage à la série en offrant un tactical très agréable sur mobiles. Pour information, l’histoire fait suite au cinquième opus.
Langrisser I & II : Le bon RPG stratégie/tactique à l’ancienne
Dès l’écran titre, le choix du jeu (I ou II) vous est donné, on commencera bien évidemment par le premier même s’il faut avoir en tête que les opus sont assez espacés chronologiquement pour être indépendants et proposer des personnages uniques. On reste néanmoins dans le même univers, le scénario est d’ailleurs assez classique dans le domaine de l’heroic-fantasy, autrement dit très manichéen. Langrisser est à la fois le nom du jeu et celui d’une épée qui sera au cœur de l’intrigue. Il sera alors question d’empêcher les forces du mal de s’en emparer, le tout sous couvert d’une lutte entre une déesse bienveillante et un dieu du Chaos voulant réduire l’humanité en esclavage.
Comme pour un Fire Emblem, on s’attachera bien plus aux personnages et à leur devenir. Il faut y être réceptif, mais le côté très old-school de Langrisser est un atout aujourd’hui. Cela va même jusqu’à la difficulté du jeu qui ne vous fait pas de cadeau surtout si vous voulez débloquez les bonnes fins pour chaque personnage. On espère cependant que la difficulté a été adaptée car la licence est aussi connue pour l’utilisation presque obligatoire de codes. Du peu que nous ayons pu prendre en main, cela semble être en effet assez corsé.
Souvent comparé à Fire Emblem à cause de leurs similitudes évidentes, Langrisser se démarque avec le contrôle d’unités sur la carte. Il n’est pas question ici d’uniquement incarner des héros, toutefois chaque unité est liée à l’un d’eux, et il en va de même pour les ennemis. Ainsi, lorsque vous terrassez un ennemi avec une unité, c’est le héros lié qui récolte l’expérience. En outre, il faut savoir que vaincre un général ennemi (ou la mort d’un héros) fait disparaître toutes les unités qui lui sont liées.
Comme pour un Fire Emblem, il faudra ainsi trouver un équilibre entre gagner de l’expérience et remplir une condition de victoire. L’autre subtilité du soft vient dans les points de vie des héros et des unités. Considérez l’une d’elles comme une mini-armée. Lorsque les points de vie baissent, le nombre de soldat diminue tout autant, et du même coup la force de frappe décroit.
Pour le reste, on reste dans les pratiques habituelles des T-RPG avec une prise en compte du type de terrain mais aussi des avantages/désavantages selon le type d’unité que l’on affronte. On dispose d’un système de classes à plusieurs branches concernant la progression ainsi qu’une gestion des unités très poussée autant par la variété que par les sous-catégories.
Ce remaster nous permet surtout de profiter d’outils techniques comme l’accélération ou le passage des phases de combats. Mine de rien, les joutes sont plutôt longues, ce ne sera donc clairement pas du luxe. Pour le reste, il faudra attendre notre test final mais on peut d’ores et déjà dire qu’il ne faut pas s’attendre à des changements majeurs en matière de gameplay entre Langrisser et Langrisser 2. Précisons enfin que les textes sont disponibles en anglais, chinois ou japonais uniquement.
Conclusion
La compilation Langrisser I & II s’annonce comme une bonne trouvaille pour les amateurs de Tactical RPG. Si les jeux old-school, et tout ce qui va avec (difficulté corsée, histoire très classique…), ne vous font pas peur, vous devriez apprécier ce décalage avec ce que l’on nous propose aujourd’hui. On accueille chaleureusement les nombreux outils de confort et les différents choix (musiques et chara-design) pour s’immerger de la façon souhaitée. Même après toutes ces années, le gameplay fait encore mouche avec un système d’unités très intéressant. Rendez-vous donc le 13 mars prochain pour le verdict.
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Date de sortie : 13/03/2020