On a joué à Laysara: Summit Kingdom : Un accès anticipé aussi frustrant que prometteur pour le city-builder montagnard ?
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Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
Alors que les fans de city-builders avaient, ou ont toujours, les regards braqués sur Frostpunk 2 et Manor Lords depuis quelques semaines, Laysara: Summit Kingdom les a pris de court en lançant son accès anticipé le 10 avril, en parallèle de la diffusion de la conférence indépendante Triple-i Initiative. Disponible uniquement sur PC via Steam pour le moment, nous avons pu essayer la production de Quite OK Games et de Future Friends Games pour voir si elle méritait ou non votre attention. Voici ce que nous en avons pensé.
Avant de continuer, sachez que notre version de l’early access a tourné en configuration graphique Élevée sur un PC équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz), d’une NVIDIA GeForce RTX 2060, d’une mémoire vive de 16 Go de RAM et d’un écran LCD 24 pouces de résolution 1080p. Nous y avons joué pendant environ 5-6h, temps nécessaire pour lancer une bonne douzaine de parties dans les différents modes de jeu proposés (Standard, Défi et Construction libre) et essentiellement en difficulté Adepte/Normal.
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TogglePeuple de Laysara cherche refuge dans les hautes terres
Fruit de la collaboration entre le studio indépendant polonais Quite OK Games et l’éditeur britannique Future Friends Games, Laysara: Summit Kingdom nous plonge dans un univers fictif inspiré de plusieurs cultures himalayennes et dans lequel vit le peuple de Laysara. Contraint de quitter les plaines à cause de la propagation d’une étrange Brume mortelle, il nous demande de l’aider à survivre en colonisant les hautes terres. Autrement dit, les montagnes présentes dans la région.
Au nombre de huit avec la Colline Flammespoir, le Repos du Diable, Serrepic, l’Âme brisée, le Mont de l’Abondance, la Flamme étouffée, Ventesteppe et la Couronne, chaque massif possède ses propres caractéristiques géographiques et des ressources spécifiques à exploiter, importer et exporter. Autant dire que s’y installer tout en réussissant à en tirer pleinement parti, que ce soit en mode Standard ou Défi notamment, s’annonce délicat et c’est justement le genre d’expérience corsée qui nous attend.
Une colonisation profonde mais complexe
Malgré un didacticiel plutôt bien pensé, plusieurs niveaux de difficulté, des maps aux conditions d’accessibilité variées et une interface claire et épurée, Laysara: Summit Kingdom est plus complexe qu’il n’y paraît à prendre en main. Derrière son ambiance chill et apaisante dépeinte par sa direction artistique colorée et ses musiques de fond, le city-builder cache en réalité une expérience intéressante, profonde mais au combien frustrante, tout du moins dans le cadre de son accès anticipé. Soyons honnêtes, hormis le tutoriel, nous n’avons jamais été en mesure de voir le bout des différentes missions imaginées par les développeurs. Nous en étions même très loin.
Concrètement et en mettant de côté le mode Défi qui nous fixe des challenges encore plus difficiles à relever, le jeu nous demande d’atteindre des objectifs précis jusqu’à ériger un temple au sommet de la montagne sur laquelle nous nous trouvons, et ce lors de chaque ascension. Cependant, une optimisation réfléchie et particulièrement poussée du placement des infrastructures est indispensable pour y parvenir. Nous n’exagérons pas en insistant sur ce point. Même en difficulté Novice/Facile, accumuler les erreurs nous rapproche vite du game over.
Différenciation de la main-d’œuvre entre les habitants des plaines, les artisans et les moines, création manuelle des chaînes de production afin de subvenir à leurs exigences (œufs, fromage, tissu, ustensiles, foi, etc.), construction de routes dont le type choisi augmentera ou non leur coût d’entretien ainsi que la portée des bâtiments qui y sont reliés, gestion de la trésorerie et de la recherche, ajout de comptoirs commerciaux, ponts et conduits à ériger afin d’accéder à d’autres pans du mont, sécurisation des zones susceptibles d’être touchées par des avalanches… Les fonctionnalités intégrées sont déjà nombreuses et requièrent un certain temps d’adaptation pour espérer en maîtriser toutes les facettes.
Par exemple, le titre nous confie la tâche de distribuer une ressource à au moins 200 habitants. Comment procéder ? De combien et de quelles infrastructures avons-nous besoin ? Où devons-nous les positionner pour que la chaîne de production fonctionne ? Mince, nous nous rendons compte que notre population n’est pas assez importante. Par conséquent, devons-nous construire de nouveaux logements ou améliorer ceux déjà existants ? Dans le second cas, quels sont les demandes à satisfaire pour cela ? Faut-il un niveau de recherche plus élevé pour déverrouiller tel ou tel matériel ? Vous l’aurez compris, l’esprit peut surchauffer rapidement devant toutes ces contraintes à encaisser et surtout à affronter.
En prime, il est impossible de faire pivoter les bâtiments en jeu. Un choix de game design assez surprenant qui est pourtant pleinement assumé par le studio polonais et, dans les faits, c’est compréhensible puisque le système de grille de construction proposé nous paraît logique et bien huilé. Dans le but de coloniser les hauteurs du royaume de Laysara, il faut donc accepter l’idée de plus ou moins souvent devoir tout détruire et rebâtir de A à Z nos villages ou enchaîner les échecs jusqu’à identifier les solutions pour nous en sortir. Oui, c’est frustrant mais, encore une fois, cela semble voulu, et ce quitte à se mettre à dos une partie du public.
Un avenir radieux en perspective ?
Si Laysara: Summit Kingdom embarque un gameplay et un contenu suffisamment denses pour offrir une solide durée de vie à son accès anticipé, cela ne signifie pas que les développeurs vont se reposer sur leurs lauriers, bien au contraire. Afin de montrer leurs ambitions pour leur projet, ils ont d’ores et déjà planifié une feuille de route listant une grande partie des mises à jour qui seront déployées au cours des six à douze prochains mois. Une vision de l’avenir qui, sans surprise, est susceptible de changer en fonction des retours et avis laissés par les joueurs et les joueuses.
Personnalisation du niveau de difficulté, intégration de nouveaux bâtiments, mécaniques de gameplay, scénarios, défis et chaînes de production, améliorations visuelles et du mode photo… le futur du titre s’annonce prometteur. Cerise sur le gâteau, une Campagne est également prévue pour être ajoutée au moment du passage de la production dans sa version 1.0. C’est vraiment intéressant et nous sommes curieux de découvrir comment le développement va évoluer jusqu’à ce jour.
Malgré le challenge corsé imposé par son expérience de jeu qui peut vite déboucher sur de la frustration, voire du découragement de notre part, Laysara: Summit Kingdom est un city-builder prometteur à surveiller de près. Grâce notamment à la profondeur et l’intelligence d’approche et d’exécution déjà offerte par son gameplay, le titre de Quite OK Games et de Future Friends Games se dote de bases solides pour satisfaire les fans du genre dès ses premières semaines d’accès anticipé. Reste maintenant à savoir si la suite de son développement et sa version finale réussiront tout autant à les séduire.
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Date de sortie : N/C