When I Dream – sommeil et rêves
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Rédigé par Ludvig Auvens
De temps à autres, la seule chose dont vous avez besoin, c’est d’un peu de repos. L’envie de vous aventurer dans le monde des rêves peut vite se montrer oppressante, et il vaudrait mieux vous plier à ce désir. Cette fois-ci, nous vous proposons donc de vous plonger dans un monde de mystère et de sommeil. Avec When I Dream, nous souhaitons vous permettre de fermer les yeux et d’écouter simplement vos amis vous murmurer aux oreilles, tandis que vous dormez.
Bien que revêtant l’habillage d’un simple jeu de réflexion en mode « chacun pour soi », la création de Chris Darsaklis se veut avant tout être une expérience en groupe. En effet, cette production se rapproche plutôt d’une expérience sociale, où chacun devra se méfier de ceux qu’il côtoie pourtant au quotidien. Réflexion, logique et mémoire seront vos trois alliés lorsque vous deviendrez le joueur « en sommeil ». Vous l’aurez compris, nous sommes aux antipodes d’un jeu tel que Mad Trip, donc nous vous parlions la semaine dernière. Néanmoins, un certain stress, lié au temps qui passe pourrait s’inviter à la partie, dans ce jeu de Repos Production.
When I Dream est un jeu pouvant accueillir 4 à 10 joueurs autour de son plateau. Afin de réaliser cette chronique, nous avons testé les configurations à 4, 5, 6, 7, 8 et 9 joueurs. De quoi vous proposer une vision plutôt globale d’un jeu aux règles à la portée de tous. Outre cet aspect, sachez que chaque partie se veut différente, selon la manière dont vous souhaitez agir, et surtout selon votre rôle, changeant à chaque manche. Forts d’un nombre de parties plutôt important, nous allons pouvoir vous parler de When I Dream, en espérant ne pas vous fatiguer !
Sommaire
ToggleLe marchand de sable va passer !
When I Dream, c’est une sorte de jeu de communication, un peu onirique, désirant instaurer une ambiance conviviale, mais néanmoins malsaine au sein du groupe. Il s’agit d’un jeu où quatre à dix personnes se réunissent pour partager le rêve de l’un d’entre eux. Certes, le but du rêveur est de partager son rêve avec les autres joueurs, mais certains comptent bien le lui enlaidir. L’objectif est donc, selon votre rôle, d’aider ou d’empêcher, voire les deux, le joueur à découvrir son rêve. Pour cela, chaque joueur doit endosser un rôle, celui de fée, de marchand de sable, ou de croque-mitaine. Chacun leur tour, les différents joueurs vont dire un mot au rêveur, de sorte à l’aider, ou non, à découvrir le mot qui constitue son rêve.
Dans When I Dream, il y a donc une question de stratégie qui s’installe. Alors que les fées doivent simplement tenter d’aider le dormeur, les croques-mitaines se doivent de l’empêcher de découvrir le bon mot, tandis que les marchands de sable, eux, doivent tenter d’aider, autant que d’empêcher le joueur à trouver. Dans le temps imparti, le rêveur doit donc énoncer le plus de mots corrects, de sorte à gagner des points, tout en parvenant à raconter la totalité de son rêve à la fin de sa nuit. Cette nuit est de la durée d’un sablier, fourni avec le jeu. Mais, lorsque le sablier est totalement écoulé, le rêveur change, et chacun des autres joueurs doit, lui aussi, changer de rôle, en redistribuant les cartes.
Par ailleurs, chaque rôle a sa fonction. Comme déjà signalé, la fée doit aider le joueur à trouver le bon mot. Elle se doit donc de lui donner de bonnes indications, de sorte à ce qu’il trouve le bon terme. Le croque-mitaine, quant à lui, va devoir tenter de donner de mauvaises indications, afin que le rêveur se trompe. Mais gare à ne pas se faire reconnaître, sous peine de ne plus être écouté par le joueur. Enfin, le marchand de sable a pour objectif de faire trouver autant de bons mots que de mauvais mots au dormeur. Sa stratégie devra donc s’adapter au fil de l’aventure, afin que le rêveur donne autant de bonnes, que de mauvaises réponses.
Une fois le sablier vide, le rêveur raconte son rêve en prenant attention à n’oublier aucun mot. Une fois cela fait, les joueurs peuvent compter les points. L’allocation de ces derniers est liée au nombre de mots trouvés par le joueur, s’ils sont mauvais ou bons, et s’il a été capable de reconstituer l’entièreté de son rêve avec exactitude. Et ne vous en faites pas, chaque carte est recto-verso, ce qui assure quatre mots par carte, de quoi promettre de nombreuses parties sans retomber sur les mêmes mots. Et au final, un seul joueur sortira vainqueur, à chaque joueur donc de parvenir à endosser au mieux les quatre rôles pour amasser un maximum de points.
A moins que ça ne soit le croque-mitaine…
Et autant le dire, ces fameuses cartes de When I Dream sont très jolies. Les couleurs, les dessins et l’aspect loufoque de chaque illustration en font de très belles réalisations. De plus, leur nombre assure une rejouabilité à toute épreuve, rendant le titre encore plus intéressant à posséder. En outre, la grande importance allouée au comportement de chaque joueur rend le jeu encore plus profond. En d’autres termes, la production voit sa rejouabilité décuplée par les multiples attitudes endossables par chaque participant. Et la qualité de chaque pièce est au rendez-vous. Une fois en main, vous n’aurez pas l’impression de tenir du papier mâché. Chaque pièce en plastique est résistante, et les cartes sont cartonnées, de sorte à leur permettre d’encaisser quelques chocs et éviter les pliures.
Du côté du contenu brut, vous pourrez trouver cent-dix cartes contenant chacune quatre mots. Soit quatre-cent-quarante mots à découvrir de partie en partie et deux-cent-vingt illustrations originales. Vous y trouverez aussi onze carte d’esprits. En addition, vous pourrez mettre la main sur le lit en plastique fourni comme support pour les cartes, ainsi que son plateau de jeu. Enfin, le sablier, le livret de règles et le masque de sommeil viennent compléter le tableau, afin de fournir une boîte complète et valant son coût. En parlant du sablier, ce dernier sera le pire ennemi de chaque joueur, quelque soit son rôle. Par moment, vous voudrez qu’il s’écoule plus vite, dans d’autres qu’il s’écoule plus lentement. A vous de savoir maîtriser votre rythme de jeu afin de vous calquer à son écoulement. Mais attention à ne pas tomber dans l’anti-jeu en gagnant du temps, comme le ferait un sportif à la dernière minute de son match !
Bien que très addictif et de très bonne réalisation, When I Dream n’en reste pas moins une création humaine. De ce fait, le titre comporte quelques défauts. Parmi ces derniers, nous pouvons citer la place nécessaire pour déposer le plateau de jeu, rendant son utilisation en déplacement plutôt délicate. De plus, la nécessité d’être au moins quatre joueurs diminue les possibilités de sortir le titre, surtout lorsque vous n’avez ni frère, ni sœur à battre à plates coutures. A vous donc de savoir profiter de chaque réunion avec vos amis afin de sortir la boîte de jeu.
Enfin, nous aimerions revenir sur la force conviviale de ce titre, qui promet de belles heures de jeu et de rires. En effet, il ne tient qu’à vous d’user de la bonne stratégie et de sortir les bons mots afin de faire sourire vos camarades de jeu. Pour rendre la situation encore plus intéressante, l’absence de tout contact visuel avec les autres joueurs met le rêveur en constante situation de doute, de réflexion, et rend sa position très intéressante à jouer. Entre illogismes, timbres de voix, rires, silences et autres, il y a fort à faire pour parvenir à démêler le vrai du faux, et trouver quelles sont les bonnes syllabes à prononcer pour obtenir le point.
Pour qui s’adresse When I Dream ?
Compte-tenu de ses règles à la portée de tous, et de toutes les configurations disponibles pour jouer, When I Dream peut être abordé par n’importe qui, à partir de huit ans. Les plus jeunes, comme les plus vieux, pourront ainsi prendre un malin plaisir de jouer à mesure que les parties s’enchaîneront. Malheureusement, cette production du pays de l’Atomium demande un espace non-négligeable afin de pouvoir être jouée. Son plateau de jeu et les nombreuses cartes l’accompagnant nécessiteront un support. De la sorte, y jouer dans les transports en commun pourrait se révéler plutôt délicat. De plus, ses parties relativement longues, on parle d’au moins trente minutes, n’en font pas l’ami des voyages de courte durée. Enfin, sa grande rejouabilité en fait un atout intéressant à sortir de votre manche lors des réunions de famille. Ainsi, même le cousin que vous voyez tous les samedis saura apprécier l’activité. Attention, malgré tout, de ne pas étudier toutes les cartes par cœur, ou vous ruineriez votre expérience !
- Nombre de joueurs : 4 à 10 joueurs
- Temps de partie : 30 minutes
- Auteurs : Chris Darsaklis
- Éditeur : Repos Production
- Distributeur : Asmodée
- Prix : 30 €
Se présentant comme un jeu convivial, When I Dream est très dynamique et sait briller grâce à sa capacité à faire jouer petits comme grands groupes. De plus, ses règles plutôt simples permettent à n’importe qui de se joindre à l’aventure. Très agréable à parcourir, il jouit d’une rejouabilité suffisamment importante pour permettre à tous d’effectuer plusieurs parties sans se lasser. Une très bonne activité, à sortir si vous souhaitez mettre un peu d’ambiance dans une soirée entre potes.
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