Le patron de Saber tacle Volition et le dernier Saints Row, qui n’avait pas « de direction précise »
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Rédigé par Jordan
Se sentant pousser des ailes suite à sa séparation avec Embracer et le succès faramineux de Warhammer 40,000: Space Marine 2, Matt Karch a désormais la langue bien pendue. Il s’est livré au jeu des confidences dans une interview relativement surréaliste avec le journaliste Stephen Totilo (à bord d’un jet privé) dans lequel il revient sur plusieurs chapitres de l’histoire de Saber, dont il est le PDG actuel. Entre sa relation avec son ancienne maison-mère Embracer, sa vision du marché des AAA qui ne peut plus financer des projets à plus de 200 millions de dollars et d’autres petits détails à aller chercher ici-et-là durant cet échange publié chez Game File, sa vision concernant le dernier Saints Row n’est clairement pas passée inaperçue.

Produire ailleurs pour moins cher, c’est la solution de Saber
Le dernier Saints Row a été un échec si cuisant qu’il a conduit le studio Volition à sa perte et a contribué aux mauvais résultats d’Embracer en 2022, un groupe qui se dirigeait déjà vers une grosse restructuration à l’époque. Dans son échange avec Stephen Totilo, Matt Karch revient sur l’échec du projet qui a secoué le géant suédois, avec des mots qui donneraient envie de serrer du poing.
S’il reconnait bien volontiers qu’il est triste de voir les équipes être licenciées, il affiche un regard plus pragmatique sur la situation en n’hésitant pas à dire que le studio était trop cher pour « ce qu’il était », comprenez par là que payer cette équipe américaine avec un salaire qui doit répondre aux normes du pays ne valait certainement pas le coup comparé à une équipe qui aurait pu produire le jeu pour moins cher, ailleurs dans le monde (dans des pays plus pauvres en somme) :
« L’équipe de Saints Row a disparu. Pourquoi ? Ils étaient si chers pour ce qu’ils étaient. Ils ne savaient pas ce qu’ils construisaient. Ils n’avaient aucune direction précise. Ça ne pouvait pas durer. Alors, qui va les financer pour le prochain jeu après ce désastre ? »
Une vision assez froide de la situation qui correspond bien au profil du PDG, et qui rejoint son argument sur le fait que les productions comme Saints Row sont vouées à l’échec avec de tels budgets :
« L’époque où l’on investissait de l’argent dans des jeux autres que les GTA du monde entier est révolue. C’est fini. Ce secteur doit gagner en maturité. Sinon, c’est tout le secteur qui est en difficulté. Malheureusement, cela implique des licenciements. »
Ce qui n’est sans doute pas un bon signal pour les entreprises américaines possédées par Saber, qui ont déjà de toute façon souffert des multiples vagues de renvois opérés par Embracer lorsque Saber était encore sous son giron.